Je ne sais pas comment, en cet instant futile,
Te faire dignement, des adieux inutiles.
Je m'en vais, loin de toi, lassé d'un beau passé,
Bâti sur un amour, par le temps effacé.

J'aimerais pouvoir dire : « Eh oui ! J'en aime une autre ! »
Ou, que dans l'inversion, il faut que je me vautre.
Mais, ce serait mensonge, et de la fausseté,
Ce qui ne fut jamais ma spécialité.

Je suis heureux, pourtant, d'épargner la souffrance
Que viendrait t'infliger, d'une autre, l'existence.
La vérité, plus simple, est dure à déclarer,

Parce qu'elle humilie, sans pouvoir éclairer.
Il me faut te quitter, Ö ! Toi qui fus ma vie !
Mais aujourd'hui ma vie ne me fait plus envie.