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Accueil >> xnews >> Ma Contribution au dernier défi de Couscous. Les Impôts. - Nouvelles confirmées - Textes
Nouvelles confirmées : Ma Contribution au dernier défi de Couscous. Les Impôts.
Publié par EXEM le 19-06-2015 05:37:46 ( 927 lectures ) Articles du même auteur



Veuillez me pardonner mais je n'ai, ni l'esprit de KJtiti, ni la finesse d'esprit de Coouscous, mais j'ai de la bonne volonté. Alors j'ai essayé d'être amusant.

SCENE I

Elle- Luis ! Luis !
Luis- Qu’est-ce que c’est ?
Elle- Une lettre !
Luis. Ben quoi, une lettre ? T’as jamais vu une lettre ?
Elle- Celle-là, je t’ la recommande ! Tiens. Vois-la !
Luis-Ah oui ! En effet ! Elle est Recommandée, mais pas par toi ! (Luis pâlit). Ben ça alors !
Elle- Qu’est-ce que t’as, Luis ? T’as vu un fantôme ?
Luis- Un fantôme ! Un fantôme ! Non ! Pas un fantôme ! Un fantôme ne serait rien ! Non ! Mais t’as pas vu !
Elle- Quoi ?
Luis- Une lettre !
Elle- Ben oui, je t’ l’ai déjà dit ce que qu’ c’était !
Luis- Tu m’as dit : une lettre mais PAS de qui ! De QUI !
Elle- Ah ! Oui. C’est vrai. Excuse-moi. J’ai pas fait attention.
Luis- Eh ben, alors, maint’nant, fais-y attention ! Regarde.
Elle- Oh ! Ooooh ! Ça alors ! Mon Dieu ! Le Contrôleur des Impôts ! Mais qu’est-ce que t’as fait ?!
Luis- Qu’est-ce que j’ai fait ?! Mais rien ! Je n’ai rien fait !
Elle- Faut croire que t’as fait quéq’ chose pour recevoir ça ! Le Contrôleur n’envoie pas une lettre Recommandée à quelqu’un qu’ a rien fait ! Ils sont pas bêtes ces gens-là. Ils connaissent leur boulot ! Ils doivent certainement savoir quelque chose…
Luis- Arrête !! Puisque j’ te dis qu’ j’ai rien fait ! Mer-de !
Elle- Bon. Alors ouvre !
Luis- Ouvre quoi ?
Elle- La lettre, Andouille ! On verra bien ce qu’ c’est !
Luis- Ben oui ! Au fait ! On verra bien ce qu’ c’est. On s’énerve, on s’énerve, et puis on sait même pas pourquoi on s’énerve. Ya qu’à ouvrir et puis c’est tout ! Fini. Tout rentre dans l’ordre.
Elle- Eh ben ouvre.
Luis- Quoi ?
Elle- La lettre ! Bon Dieu ! Mais qu’est-ce que t’as ?!
Luis- Rien. Non. Je suis nerveux, Tiens ! Ouvre-la, toi ! Tu sais mieux lire le français que moi. Après tout, il y a trente ans que je vis en France mais j’ai été à l’école en Espagne.
Elle- Quel andouille tu fais ! Allez ! Donne. (Elle lui prend la lettre des mains. Elle l’ouvre rapidement.) Oh ! Ooouh ! Eh ben ça y est ! Cette fois ça y est !
Luis- Ca y est ? Comment ça, ça y est ? Qu’est-ce que tu dis ?
Elle- Regarde ! C’est une convocation ! (Elle lui tend la lettre.)
Luis- (Il lit) Oh ! Ça alors ! Une convocation ! Mais pourquoi ?
Elle- Pourquoi ? Tu dis encore pourquoi ? Parce que t’as dû faire quelque chose ! Voilà pourquoi !
Luis- Mais enfin qu’est-ce que j’ai fait ? Je n’ai tué personne ! Je n’ai volé personne ! Je suis un honnête homme ! Je travaille six jours par semaine au Service des eaux !
Elle- Dans les égouts !
Luis- Et alors ?
Elle- C’est pas un mot qui plait !
Luis- Ce mot peut ne pas plaire, mais c’est lui qui te donne à manger !
Elle- A manger ! Tu parles ! A manger du rat ! Et maintenant il va nous faire manger du pain sec !
Luis- Tais-toi donc ! Ça doit être une erreur. Oui. C’est ça ! Ça doit être une erreur ! Une erreur judiciaire !
Elle- Les Impôts y font pas d’erreur ! Et encore moins une erreur judicaire. C’est toi qui as dû faire une erreur judicaire en remplissant le formulaire des impôts…
Luis- Quelle erreur ?
Elle- Je sais pas, moi. C’est pas moi qui m’en suis occupée.
Luis- Oui, mais c’est toi qui m’as dit de ne pas déclarer ton revenu !
Elle- Quel revenu ?
Luis- Les travaux de couture que tu fais.
Elle- Quels travaux de couture ! Mais ça va pas ! Je suis ménagère. Je ne travaille pas. Je reprise des culottes et des pantalons à la maison pour pouvoir survivre, parce qu’avec ton salaire on pourrait crever de faim. Et en plus, je m’occupe des enfants, du manger, du laver enfin de tout pour monsieur, pendant que lui, il se la coule dans les égouts.
Luis- Ben oui. Il aurait p’t être fallu le déclarer.
Elle- T’es fou ! C’est des bricoles.
Luis- Oui, mais tu sais comme ils sont tatillons…
Elle- Non ! Non ! Moi, je vais te dire ce qu’il aurait fallu déclarer ! Ce qu’il aurait fallu déclarer, c’est les cinquante euros que tu as fait sauter.
Luis- J’ai arrondi. Cinquante euros par mois, c’est rien.
Elle- Oui, mais tu sais comme ils sont tatillons…
Luis- Arrête !! Tu m’énerves ! Je fais de mon mieux ! Depuis vingt ans je fais ma déclaration au centime et maintenant, voilà cette convocation ! Qu’est-ce qu’on va faire ?
Elle- « On » ? Non. Pas « on » : « toi ». C’est toi le responsable. Tu as voulu tricher pour cinquante euros, maintenant tu vas payer !
Luis- Mais je ne suis même pas imposable ! Je gagne presque rien.
Elle- Fallait y penser avant !
Luis- Mon Dieu ! Dios Mio ! Je suis perdu. Dis ! Tu vas venir avec moi ?
Elle- Ah ! Non ! Débrouille-toi tout seul. La convocation est à ton nom. Moi, je suis ménagère.
Luis- Très bien. Comme tu voudras…


SCENE II


Le Contrôleur- Bonjour Monsieur Luis… Luis… Luis Comment ?
Luis- Luis… Luis… Enfin Louis plutôt. Luis c’est le nom de mon père… Il est décédé… Moi c’est Luis mais cela fait trente ans Monsieur le Président que je suis français…
Le Contrôleur- Luis ou Louis, peu importe. Votre nom s’il vous plait ?
Luis- Marina. Oui. Marina. Luis Marina. Enfin je pense…
Le Contrôleur- Comment ! Vous n’êtes pas sûr de votre nom ?
Luis- Non, non ! Enfin ! Non ! Je veux dire oui. Je suis sûr.
Le Contrôleur- Bien. Je vois que vous êtes nerveux ! Je comprends tout maintenant.
Luis- Non, Monsieur le Président, vous ne pouvez pas comprendre ! Je ne suis pas nerveux ! Vous vous trompez ! Je suis très calme.
Le Contrôleur- Bon. Cessez de m’appeler Président. Je m’appelle Marcel Marcel.
Luis- Ah ! Marcel Marcel… Vous ne bégayez pas pourtant…
Le Contrôleur- Non. Mon élocution est parfaite.
Luis- Ah ! Bien. Monsieur… Marcel…
Le Contrôleur- Marcel tout court, pour vous. Je vois que vous êtes un honnête homme.
Luis- Vous trouvez ?
Le Contrôleur- Oui. Vous avez toujours déclaré honnêtement.
Luis- Ah ! Oui. Pour ça ! Honnêtement. Toujours honnêtement, Marcel…. Mais alors… Pourquoi ?... Pourquoi cette con… cette convo… enfin cette … vocation….
Le Contrôleur- Bon ! Bon ! Calmez-vous ! Vous êtes nerveux ! Et c’est pourquoi…
Luis- Pourquoi ? Pourquoi Marcel ? Je vous en prie ! Pourquoi quoi ?
Le Contrôleur- Mais vous devriez le savoir !
Luis- Non. Vraiment… Alors là… je n’en sais rien.
Le Contrôleur- Bon. Alors, je vous le dis. Ce n’est pas grave ! Voilà. Vous avez oublié de signer votre déclaration… Je vous ai fait venir pour vous la faire signer mais aussi pour faire votre connaissance. Si tous les gens étaient comme vous, je n’aurais pas à faire ce sale métier. Merci monsieur Marina. Vous êtes libre.
Luis- Ah ! Merci Marcel. Je suis libre. Vraiment libre ? Libre d’aller où je veux ?
Le Contrôleur- Oui, là ! D’aller où vous voulez, même en prison si ça vous chante.
Luis- On y mange bien ?
Le Contrôleur- Où ça ?
Luis- En prison…
Le Contrôleur- Allez ! Foutez-moi le camp !
Luis- Bien, Chef ! Je m’en vais. Mais avant de partir, je dois vous dire que vous êtes bien bon. Oui ! Bien bon, Chef ! On dit que les Contrôleurs sont ceci et cela, mais vous alors, vous êtes bien bon ! Vous ne vous êtes même pas fâché parce que j’ai oublié de signer. Faudra que j’ le dis à ma femme ! Elle qui dit que vous etes tous des cons... trôleurs ! Alors, au-re-voir… Marcel !
FIN

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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