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Nouvelles : Renaissance, Chapitre 5 partie 1
Publié par AntoneR le 14-06-2012 09:12:37 ( 1316 lectures ) Articles du même auteur



Bonjour à tous !! Après une absence notable, due à un "toastage" en règle de ma box internet, je suis ravie de revenir sur ce site.


Tout allait si vite. Où était-elle déjà ? Oui ! Chez elle... Pourquoi n'était-elle plus au Café du Pape ? C'était insensé ! Elle savait que cela arriverait, bien sûr, mais...
Elle s'était éclairée. L'évènement le plus redouté par les Anandres depuis près de quatre mille ans s'était produit et elle n'était pas présente. Qu'importe, après tout, on lui avait donné une mission et...
... Elle était loin de l'avoir remplie... Décidément tout allait trop vite. Ses pensées elles aussi, d'ailleurs, cherchaient à aller plus vite, afin d'être les premières à se former dans son esprit. Mais pourquoi n'arrivait-elle pas à se concentrer ?
Où était-elle déjà ?
Non ! Il était là lui aussi, et elle allait devoir lui parler. Le pauvre attendait des réponses, et il en avait tant vu en si peu de temps qu'elle doutait de la capacité de son ami à garder son calme.
Athéa s'obligea à étouffer un sanglot, lorsqu'elle trouva enfin le courage de le regarder.
Trop vite, beaucoup trop vite ! Pour elle, mais surtout pour lui.
À l'époque où elle l'avait connu, il n'était pas encore un adolescent. Il n'avait pas l'ombre d'un poil de barbe, et l'acné commençait son travail de sape. Bref, un jeune garçon dans la force de l'âge ingrat, qui pourtant, déjà à cette époque, regardait le monde avec les yeux d'un sage.
La Prêtresse l'avait immédiatement accueilli dans son cœur. Comment ne pas s'émouvoir devant un être fragile et perdu au point de ne pas oser sortir dans la rue, de peur de succomber à l’objet de ses tortures ? Il lui avait fallu du temps pour apprendre à maîtriser ses émotions et en faire une force, mais il y était parvenu, tout en devenant un homme.
Athéa en avait rarement vu de si beaux... Son visage angélique, ses yeux noisette aux reflets verts et dorés, sa peau si blanche, quelle que soit l'époque de l'année. Ses cheveux châtains, toujours coupés très courts, juraient avec la douceur de son visage. L'aspect viril de cette coupe venait agrémenter son côté sauvage et négligé, entretenu en ne se rasant jamais, se contentant de tondre régulièrement sa barbe.
L'enfant qu'elle avait connu était devenu un homme et pas des moindres.
Anticipant l'avenir, elle lui avait conseillé de pratiquer un sport de combat, sous prétexte de canaliser ses émotions plus facilement. Pourtant, un jour ou l'autre, il devrait se battre pour sa vie et d'après ce qu'elle en savait, elle n'avait aujourd'hui plus à s'inquiéter de ce point de vue là.
Si vite... Tout allait si vite... Quand avait-il grandi ? Quand avait-il eu ses premiers poils de barbe ? Où avait-il appris à avoir ce maintien, cette attitude presque régalienne ? Quand était-il devenu si beau ?
Il n'était pas vraiment imposant, en fait, même s'il était grand, mais pour l'avoir vu torse nu, Athéa savait que son corps était parfaitement taillé, ses muscles s'étant développés sans gonfler inutilement.
Ils n'auraient servi à rien de toute façon. Les Empathes ne s'étaient jamais battus avec leurs muscles.
Le regarder en cet instant était insoutenable. Cela semblait faire des heures qu'ils se tenaient là, immobiles, l'un en face de l'autre, à se regarder. Elle devait parler... Pas trop vite bien sûr.
— Tu peux poser tes questions maintenant, si tu veux... soupira-t-elle piteusement.
Elle se sentait si mal, si honteuse et petite, désormais. Si elle avait rempli sa mission depuis le début, elle n'en aurait pas été là, c'était certain. Mais comment aurait-elle pu ?
— Je... Je ne sais pas quoi demander... avoua-t-il, tout en se rasseyant sur le canapé.
Si la situation n'avait pas été aussi tendue, Athéa se serait probablement autorisée à sourire, au souvenir du bond qu'il avait fait, lors de l'apparition de Greid.
— Je ne sais pas par où commencer... finit-il par confier.
— Commence peut-être par ce que tu veux me dire, à moi... Tu dois te poser des tas de questions, sur ce que tu as vu, ce que j'ai fait, les créatures...
— Quel genre de créature est Greid ? l'interrompit-il
— C'est un Gardien... lui répondit-elle, d'un ton quelque peu professoral.
— Et que garde-t-il ?
Sa question était parfaite, tout bien pesé. Même si le dialogue s'annonçait très scolaire et immanquablement froid et convenu, commencer par là semblait judicieux. Les choses seraient plus simples à expliquer par la suite.
— Les Gardiens, comme leur nom l'indique, gardent les murs qui séparent les dimensions de notre monde, expliqua-t-elle en pesant soigneusement ses mots.
Elle devait se forcer à être claire et concise. Si elle ne voulait pas le perturber maintenant, la méthode pédagogique était la plus adaptée.
— Pa... Pardon ? réussit-il à dire...
— Les murs qui séparent les dimensions de notre monde, de cet Univers si tu préfères, réaffirma-t-elle, de façon très calme.
C'était d'ailleurs une forme de miracle, pour elle, de réussir à garder son sang-froid alors même qu'une tempête faisait rage dans son corps. Elle devait raidir chacun de ses muscles pour ne pas trembler et maintenir le ton de sa voix lui demandait des efforts inhumains.
— Tu peux m'expliquer ? Je ne vois pas du tout de quoi tu parles !
Andy était énervé, elle l'entendait jusque dans la moindre intonation de sa voix et dans chaque mot qu'il prononçait. Son regard ne l'avait jamais autant glacée. Elle n'était pour autant pas surprise ; s'il était déçu, en colère ou exaspéré, cet homme ne lâchait rien et devenait le pire ennemi que l'on ait pu avoir.
Il cernait les gens avec une facilité déconcertante. La plupart du temps, une seule phrase prononcée par qui que ce soit lui suffisait à se faire une idée très juste de la personnalité de son interlocuteur. Bien sûr, son don était d'une grande aide, mais, à l'instar d'Athéa, il avait une connaissance de l'esprit humain que peu de gens pouvaient se vanter d'avoir. Elle pensait d'ailleurs souvent à certaines personnes qui auraient été en bien mauvaise posture face à ce médecin légiste de l'esprit.
— Assieds-toi, s'il te plaît ! commença-t-elle d'un ton calme et plein de tendresse.
Elle ne simulait pas, elle n'aurait pas eu cette audace. Andy n'avait pas été très loquace depuis leur départ de la Place du Pape et Athéa n'était pas dupe ! Il avait évidemment décidé de ne faire aucune concession verbale tant qu'elle n'aurait pas été elle-même plus conciliante dans ses propos. Elle n'espérait pas le calmer en étant plus douce, seulement lui prouver qu'elle le connaissait aussi bien que lui la connaissait. Un jeu auquel ils avaient souvent joué. Malheureusement ce n'en était plus un, en cet instant précis.
Andy ne jouait pas...
Il s'assit et elle vit dans ses yeux briller l'étincelle qu'elle attendait, confirmant ainsi ses soupçons. Il l'avait défiée !
— Ce que je vais t'expliquer, dit-elle, sur le même ton calme, est extrêmement compliqué et simple à la fois. C'est une histoire vieille de plus de quatre mille ans.
Le sifflement modulé de son ami surprit Athéa.
— Rien que ça !!! railla-t-il. Ce doit être un beau conte de fées, mais je te conseille d'être moins inventive et un peu plus directe !
— Je n'invente rien, mon grand, alors je t'en prie, arrêtons de jouer à qui défie l'autre et laisse moi m'expliquer ! ordonna-t-elle pour être claire et directe, comme il le souhaitait.
— Excuse-moi... Continue, je t'en prie..., concéda-t-il, peu à peu plus enclin à écouter.
— Très bien ! Par où commencer ? En réalité, ce que je vais t'expliquer m'a été transmis oralement par des gens qui, eux-mêmes, ont été initiés de cette façon. Je ne suis pas en mesure de te donner une date précise, mais je sais qu'il y a près de quatre mille ans, afin de mettre un terme aux tueries perpétrées par les Démons, un homme très puissant à créer cinq dimensions ! Une pour chacune des cinq races...
Sondant le regard de son ami, Athéa n'y trouva aucune envie de répondre, ni de poser de questions, l'autorisant à continuer.
— Les Humains non dotés de magie furent placés dans cette dimension, les Esprits héritèrent de la leur, les Démons également, ainsi que les Anandres et les Puissances Supérieures.
À cet instant, Andy posa une question, ne surprenant pas la jeune femme.
— Tu peux me dire ce que sont les Anandres et les Puissances « je-ne-sais-plus-quoi » ? demanda-t-il.
— Les Anandres sont des êtres tels que moi, dotés de pouvoirs ou de capacités magiques. Les Puissances Supérieures ne sont pas des êtres à proprement parlé, mais plus concrètement des entités composées d'énergie.
— Des êtres de chair, élevés à un autre niveau d'existence, c'est ça ?
Athéa était abasourdie. Ce jeune homme, tout juste sorti de l'adolescence, comprenait et assimilait les informations à une vitesse ahurissante.

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Auteur Commentaire en débat
Loriane
Posté le: 16-06-2012 21:53  Mis à jour: 23-06-2012 09:09
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9499
 Re: Renaissance, Chapitre 5 partie 1
Ah mince, je me demandais où tu étais passé !
et on doit ça à ta box ?
Pas agréable mais au moins tu n'étais pas malade.

j'ai lu ce chapitre avec plaisir.
Ce schéma d'organisation sociale me conviendrait plutôt mais il semble que notre mère la terre ne soit pas si sélective et tolère parmi nous des démons.
Ton écriture est toujours simple et excellente et j'apprécies ton étude fouillée des personnalités.
Un petit message pour ta box :
qu'elle soit gentille et se tienne tranquille, nous aimerions avoir la suite.

Merci.

Répons(s) Auteur Posté le
 Re: Renaissance, Chapitre 5 partie 1 AntoneR 23-06-2012 09:04
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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