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Accueil >> xnews >> Mon épitaphe en devenir - Poèmes confirmés - Textes
Poèmes confirmés : Mon épitaphe en devenir
Publié par Istenozot le 03-07-2015 21:10:00 ( 1320 lectures ) Articles du même auteur



Ami(e) lecteur, nulle inquiétude à mon sujet,
Des œuvres de la mort je ne suis pas l’objet.
La bonne santé étant un état précaire,
Et sous l’emprise déjà des apothicaires,
Pourquoi, ne pas vous proposer dès à présent,
Mon épitaphe, sans vanité, évidemment.

Comment pourrais-je la commencer à merveille ?
Sous cette dalle gît un tyran des bouteilles,
Qui les tira tendrement sans nul autre pareil,
Avec mesure, et pris par un amour divin.
De Bourgogne, il privilégia les grands vins.
Avec humilité et sans être chauvin,
Il en aima d’autres, d’Anjou et de Touraine,
Du Jura, de son Languedoc et d’Aquitaine.
Un Bacchus qui aima voir les bouteilles vides,
Après les avoir lampé en être intrépide.
Passant, ne vas pas penser qu’il n’aimait que boire
Et je vous invite sûrement à le croire,
Il aimait aussi les abricots, les cerises.
D’autres fruits savoureux, il était sous l’emprise.
Un repas sans dessert était un sacrilège,
Qui se présentait à lui comme un sortilège.
Il priait Dieu parfois, ses saints patrons, les anges,
Sans trop y croire, mais en espérant des vendanges.
Cela ne coûtait vraiment rien se disait-il,
Et devant les malheurs, il leur disait : plait-il !
Que pourriez-vous donc enfin dire de sa vie,
Soyez sûrs qu’au vin il n’était pas asservi.
De ses nombreux ennuis, son âme en fut ravie.
Il les traita gaiement en fuyant tout déni.

Cela fait beaucoup pour une pierre tombale,
Me diriez-vous, à vous faire devenir bien pâle,
A rester devant cet écrit grandiloquent.
Quelques lignes pourraient suffire assurément.
Reprenons notre écrit pour une autre épitaphe !
En voici la substance, en moins de paragraphes.
Ci-gît un être amoureux de la poésie,
Qui lui fit voir la vie belle, avec euphorie.
Ami, ne pleure pas sur cette sépulture
Tu le chagrinerais dans sa douce nature.
Bois un grand vin et salue-le avec tendresse.
Récite quelques vers. Qu’ils soient tous les caresses
De l’amour de notre français, notre richesse.

Que puis-je bien ajouter à cette épitaphe,
Pour vous le proposer en guise de paraphe.
Pour tous ces vers, suis-je vraiment impardonnable
A fuir ainsi la mort de manière improbable ?
Ils me font entrevoir ma fortune future
De souffrances vaines et d’amour, je vous l’assure.
Les uns, je les endure, les autres me rassurent.

Et, on ne sait jamais, sans vouloir vous punir
De ma belle mort je pourrais en revenir !

Jacques Hosotte

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.

Auteur Commentaire en débat
dumont011
Posté le: 04-07-2015 00:12  Mis à jour: 04-07-2015 00:37
Plume d'Or
Inscrit le: 10-02-2012
De: tunisie
Contributions: 308
 Re: Mon épitaphe en devenir
mince!
voila un POÈME qui signe bien son nom!
Quelle gerbe jaillie d'une tombe
quels plaisirs "outre-tombaux"!
moi qui aime le vin, j'adore cette épitaphe en corne d'abondance
chapeau bas Ist.
houcine

Répons(s) Auteur Posté le
 Re: Mon épitaphe en devenir Istenozot 10-07-2015 20:42
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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