Flamme

Sur les cœurs insoumis tu viens crier ta rage
Cette chanson du futur qui n’a pourtant pas d’âge
Aux ailes endormies tu soulèves du rêve
Vers les fables du futur qui n’ont jamais de trêve

Flamme, lorsque chaque fruit pourrit à la cime des branches
Gémît de douleur, immondice immobile
Suspendu au sort comme au sein de Venus, qui écarte ses hanches
Bien malhabile

Tu viens dissiper l’illusion en un souffle de braise
Ecarter les chasseurs qui la nuit venue rôdent
Quand les chants des dieux dorment et se taisent
Ta mélancolie toujours, écarte les montagnes par une ode.

Me réveille. Y-a-t-il au coin de ta chaleur
Une mission promise pour nous autres ?
Une destination finale ?
La terre ? Dis-tu. Flamme, tu viens de la terre.
Tu nous la promets à ton tour. Mais d’abord nous devons t’imiter.


J.G