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Accueil >> xnews >> Les Dames de la Forêt Ardennaise. (Extraits protégés) - Nouvelles - Textes
Nouvelles : Les Dames de la Forêt Ardennaise. (Extraits protégés)
Publié par RHD le 17-08-2015 18:10:00 ( 1092 lectures ) Articles du même auteur
Nouvelles



En cette nuit de mois d'août, la lune éblouissait piteusement les trottoirs cadavériques de cette vieille cité française qui avait vu naître et enterrer le poète Arthur Rimbaud. Cela présumait que dans la moiteur environnante, cette année calendaire préparait le jour de la St Eusèbe. Prélude mortifère à un autre, pour des gens persécutés, dont l’avenir s’afficherait aussi invivable que la veille.
Lors, se préparant à expulser les limbes vers l'ouest, hélios semblait visiblement en manque d’inspiration. Mais comme à chaque fois, sitôt l’ombre gommée, il allait pourtant darder d’autres lances, en direction des pires stigmates que la guerre mondiale infligeait à la face affligée d’une planète sauvagement endeuillée.

Ici et là : témoignant des restes naïfs d'une civilisation exsangue. Quelques vivants égarés, y croyant moins qu’ils ne s’accrochaient encore – malgré l'horreur bien trop visible de partout –, mais s'attachant à sauver l’idée d’un improbable dieu d’amour. Ils allaient bientôt se lever, se laver et se vêtir. Car il leur convenait d’honorer comme il se doit ce jour-là. Même s'il s'avérera bientôt fatidique pour quelques-uns d'entre eux.
Alors ils avaient convenu de perpétrer comme on peut le culte anniversaire d’une conviction nationale religieuse, qui se montrait pourtant de moins en moins salvatrice.

« C’est l’anniversaire de l'assomption de Marie » ! Avait proclamé Eugenio Maria Giuseppe Giovanni Pacelli, élu pape le 2 mars 1939 sous le nom de Pie XII...

Et cela se fit... Malgré toute cette haine matériellement visible, et mondialement colportée, par le comportement diabolisé de beaucoup des peuples d'humains de la terre.

Alors même que Satan parvenait à en vivre viscéralement !

L’ange ténébreux existait à la fois par eux et parmi eux. Puisque comme eux : il était lui aussi maculé de tout ce sang noir que l’on chaulait comme se blanchira, dix-huit ans plus tard à Berlin, le mur de la honte, ou encore celui de Gaza, en deux-mille-huit.

Mais rien pour autant ne saurait véritablement s'oublier.
Et puisqu’on ne savait plus de toute façon où enfouir la haine, sinon qu'en prenant le risque d’exacerber l’esprit d’autres démons, encore plus innommables que leur leader… Puisque le sol s’était à son tour vampirisé… L'on s'était finalement résolu à tout laisser se fondre sous la cendre. Avec les gravats d’une éternité rendue poisseuse du sel de ses propres torrents de larmes horrifiés.

*

 
En se mêlant peu à peu à des haillons épars, les restes déchirés de quelques nues lourdes de conséquences, se montraient hésitants à se laisser tirailler encore. Au sein d'elles, des rais projecteurs s’insinuaient telles des langues de vipères qui renifleraient le ciel depuis la terre. Elles s'ingéniaient à le fouiller comme s'il s'agissait d'une gueule entrouverte. Allant jusqu’à démontrer au-delà de ça et de là, que cette monstruosité monumentale, émanait bien d’hommes plus que jamais prédateurs d’eux-mêmes.
En bons techniciens porte-flingues, certains opérateurs allaient même jusqu'à éclairer de morbide, les visages exsangues que laissaient encore voir des millions de gisants. Lesquels étaient tombés au champ d’impudeur, pour servir les ambitions de quelques fous furieux commandeurs.
Il ne faisait plus de doutes que ces pauvres spectres frères, avaient été conçus de chair à canon. – Désormais en décomposition – ce n'était plus que cadavres, tristement allongés dans la fange, pareils à autant de « Dormeurs du Val ».
Impuissances occultes, semées parmi ces « glaïeuls pourpres » que constituaient leurs propres restes déchiquetés et sordides.
Pourtant, si l'astre d'argent y participait à sa manière, par le renvoi-miroir d’ondes lumineuses, qui finalement, se révélaient néfastes. C'était pour mieux informer le ciel, des rejets excrémentiels, qui semblaient directement issus du ventre-pourri de notre planète tellurique. La renvoyant à ses légions de satanés humains disséminés par le reflux nocturne d'un vomissement plasmique. Celui diffus de Séléné, que lui procurait une étoile qui au demeurant, en avait vu d’autres. C'est ainsi que la vie tentait d'éclore encore. Vautrée dans un sol aussi cratérisé et poussiéreux que celui de l'astre. Et qui ne maquillait plus rien de sa froideur. Laquelle ne réussissait, à l’aide de ce peu d'énergie à la fois indiscrète et vaguement complice, qu'à ranimer la flamme humaine de quelques errants résistants. Pauvres hères, censés représenter ce qu’il restait des êtres pensants. Survivants improbables, car confondus qu’ils étaient avec l'ombre qui se terrait comme eux dans les profondeurs occultes de Gaïa.
¤

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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