Etais-je alors la part des anges, Celle de senteurs et d'émois Qui s'envole en fin de vendanges Comme il se fait en vin d'Arbois?
Etais-je aussi la part de l'ombre Qui recouvrait mes jours de l'heure Quand l'éternel des instants sombres Laissait l'enfance en sa demeure?
Etais-je donc la part de l'âme Effacée d'un âge innocent Qui reste à l’homme ou bien la femme Ce qu'ils ignorent quand ils sont grands?
Etais-je enfin la part du vent, Des souvenirs que l'on enterre Portant la mémoire des ans, De mes chagrins qui désespèrent
Ce cœur qui ne bat qu'en rêvant?
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