Suis-je d’un grand voyage au dessein de conquête Ou de trop de trajets éphémères et vains ? Faut-il, à l’incertain, que ce jour je me prête S’il n’est de vérité que mourir à la fin ?
Me reste-t-il du temps pour défricher mon âme, Faire vivre demain quelque morne jachère Pour dire l’irréel de tant de mélodrames Que mon cœur partagea au gré de l’ordinaire ?
De stériles parcours je deviendrais féal A vouloir espérer des heures de hasard Un prestigieux destin unique et idéal Qui ferait d’exception mon intime étendard.
Mais suivre au fil de l’eau une idée de bonheur Accroché ça et là quand fortune sourit Balaye en un instant les doutes et la peur De se croire impuissant à épouser la vie… !
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