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Accueil >> xnews >> Collision Créatrice - Poèmes confirmés - Textes
Poèmes confirmés : Collision Créatrice
Publié par mercier le 18-10-2015 23:16:37 ( 1054 lectures ) Articles du même auteur




Collision Créatrice



Où étais-tu?
Dans l'ambre flamboyante
Dont la crinière d'étoiles
Se dresse au vent des lucioles?

Où étais-tu?
Magicien infime
Agissant au plan du cristal,
Ton regard ardent
Transmet à l'horizon
Une aurore animale
Epelée en pulsations mutantes:
Primevère Usant des ses charmes
Lumineux Saumons
Animés et Tremblants
Intrépides Orbes
Naguère Salées en marge
D'hostiles lunaisons.

Où étais-tu?
Caravanier discret
Perdu dans le crépuscule
Des prophéties.

Racine invisible,
Tu glisses,
Rayon de mercure,
Entre les troncs
Des forêts océanes.

Puis,
Scolopendre fantasque,
Tu annonces le dard des bourdons,
Et roseau pluvieux hier,
Tu donnes nervures et floraisons
Aux prêles modestes encore.

Ta touche d'improvisation
Colore l'iris des légendes
D'aubes amphibiennes
Rampant sur le sable noble
Des diamantaires du vent.

Ton regard cisèle l'ironie
Dans l'opale du ressac
Et , l'instant d'un envol,
Tu y devines la signature
De tes ancêtres pensifs.

Couverts d'or austral,
Leurs voiliers ornent tes cartes
De lagunes fertiles ,
Celles-là que l'âme de l'automne
Dessine
En
Contre-bas,
Là où
Ton écriture
R
A
V
I
N
E
E
compose ta mémoire.

Où étais-tu?
Quand la pluie primale
Rafraîchissait la lave?


Tu savais bien que les pas de l'onde
Finiraient par t'amener
Des senteurs fines,
Ramifiées en landes entêtantes.
Celles-ci,accueillent ta solitude
Parmi les odes rugueuses
Que content à ton peuple
Bardes et trouvères
Oubliés dans la marge des spectres,
Tu sais ,
Quand tu ne connaissais pas encore
La lumière visible!

Où étais-tu?
Dans le grain des roches:
Olivine discrète, Séparée du ciel
Par une digue de nuages?

Dans le simulacre
D'une saison immobile et sèche,
Trompant tes alliés
Vendus aux dragons du Nord
Pour le prix d'une épave?

Dans la pupille jaspée
D'armadas sauvages
Lançant leurs torpilles tropicales
Contre les portes fendillées
De tes réminiscences d'arrière-garde?

Dans le la des symphonies dauphines
Que compose la nuit
Sur la harpe des migrations en urgence?

Où étais-tu?
Somnolent dans les bassins houillers
Des continents ensevelis?
Dans le muscle tremblant du premier oiseau?
Dans la salive âcre
D'un tarsier pleurant au faîte d'un santal
Pour qu'enfin ,
Enfin, tu adviennes?


Mollusque puis carabe,
Tu égrenais dans le limon des songes
Les mantras de cathédrales parfumées
Où s'installent,
Aux frontières du vide,
Des sonorités de prières.




8, 14 et 18 Octobre 2015


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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
Istenozot
Posté le: 23-10-2015 21:22  Mis à jour: 23-10-2015 21:22
Plume d'Or
Inscrit le: 18-02-2015
De: Dijon
Contributions: 2303
 Re: Collision Créatrice
Cher Mercier,

Encore une fois, ce poème m'attire, puis m'éloigne et finit par me prendre. Plus que de me prendre, il me saisit à la gorge, au coeur et à l'âme, mon ami.
En première intention, je ne sais que dire car je crois ne pas le comprendre.
Puis-je le comprendre réellement? Dois-je le comprendre?
Et je veux le comprendre, mais je le comprends au stylet de mon âme!

Où étais-tu mon espace et mon temps?
Tu es dans le vent des étoiles. Etendue sauvage des infiniment petits, des lucioles de mon âme!
Alors que vous étiez amers et hostiles, vous êtes aujourd'hui pour moi ciel, terre, feu, matière et vie animale.

Où étais-tu mon monde?
Je te vois dans les terres d'Arabie, dans les terres du Sinaï, au milieu des prophètes espérant un monde nouveau.
Es-tu de terre ou d'eau? Mer ou océan?
La pluie des désirs innerve de ses nervures mon âme et la fleurit!

Où es-tu mon monde, ma mère nourricière? Où es-tu ma toute simple mère?
La marée des émotions de mes ancêtres éclaire la vie de mon monde, de ma mère.
La mémoire et les valeurs de mes ancêtres sont comme des voiliers qui innondent de leurs traces les étapes de ma vie. Et la mémoire s'enrichit et se poursuit ainsi.

Mais ma mère, ou étais-tu, quand je me trouvais dans les champs de souffrances comparables à des champs de lave?

Ma lecture est sans doute très personnelle. Je n'ai pas pu m'empêcher d'y voir ma mère.
Et en faisant ainsi, les vers qui suivent m'émeuvent beaucoup :

"Tu savais bien que les pas de l'onde
Finiraient par t'amener
Des senteurs fines,
Ramifiées en landes entêtantes.
Celles-ci,accueillent ta solitude
Parmi les odes rugueuses
Que content à ton peuple
Bardes et trouvères
Oubliés dans la marge des spectres,
Tu sais ,
Quand tu ne connaissais pas encore
La lumière visible!".

Je reste très silencieux devant ces vers. Ah, les bardes et trouvères oubliés dans la marge des spectres. J'entends leurs musiques. Elles me parlent.

La suite de ton poème est musique mais elle nous permet aussi de voir tes voiliers devenir un peu épaves.

Mais tout devient cathédrale, prières et enchantement. J'ai bien aimé que cela se termine ainsi.
Après ma mère, cher Mercier, je finis dans la catéhdrale enchantée où je chante périodiquement.
J'aime bien que ton poème finisse dans la musique.

Merci, mille fois merci. J'ai beaucoup vécu dans ton poème, dans ses mystères, dans sa puissance. Ton talent, c'est de nous faire voyager dans ton monde imaginaire, qui pour ma part m'éblouit!

Je te souhaite un magnifique weekend.
Comment conclure autrement ce message qu'en te disant que j'attends tes prochains mystères.

Amitiés de Dijon.

Jacques
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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