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Poèmes : Elliptiques
Publié par Francisps le 20-10-2015 07:10:00 ( 727 lectures ) Articles du même auteur



A quoi sert une étreinte quand elle est solitaire

À quoi sert un amour quand il est sans mémoire

Faible mon ennemi au douloureux espoir

Je te cri mort aux dieux auxquels on ne peut croire

Jamais Diable ne fut résolument sincère

La vérité est sans couture

Au plus profond des hommes le paradis sur terre

L’intime dignité au ton universel

Aux gestes et aux paroles assaisonnées de sel

Jadis murmurées d’une voix maternelle

Jamais homme ne fut plus fourbe que sa mère

La vérité est sans couture

Amour entre silence, verbes de crépuscule

Aimer n’est pas aimer si l’on aime sans larmes

Saison de l’imparfait, nudité sans le charme

L’amour en s’écrasant ne fit point de vacarme

Jamais rêve ici-bas ne fut plus ridicule

La vérité est sans couture

Au fil des longs soupirs agonie de nos âmes

Meurent et souvent renaissent enfers et purgatoires

Faiblesses et remords éternité d’un soir

La cible et le tireur les yeux et le regard

La mort et l’absolu le couteau et sa lame

La vérité est sans couture

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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