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Accueil >> xnews >> Le hibou qui se tenait debout - Nouvelles confirmées - Textes
Nouvelles confirmées : Le hibou qui se tenait debout
Publié par Istenozot le 19-11-2015 08:50:00 ( 1023 lectures ) Articles du même auteur



Ce petit conte est la réponse au défi du 17 novembre :

http://www.loree-des-reves.com/module ... hp?topic_id=4246&forum=21


Au milieu des souffrances et des peines du moment, j'ai voulu vous proposer un petit conte tout simple et frais.
Le voici donc tout simplement :

C’était un beau jour d’été. Le soleil avait lui pendant toute la journée. J’avais décidé de m’offrir une soirée de fraîcheur estivale, dans la forêt de Cîteaux.
Je partis à 21 h. Alors que la forêt se faisait de plus en plus dense au milieu des chênes et des châtaigniers, je commençai à entendre les chansons de la nuit :

- Coucou, coucou…

Dans le lointain de l’obscurité leur répondaient d’autres amis :

- Coucou, coucou…

Les laissant à leurs activités vocales, je continuai dans la forêt qui devenait de plus en plus dense. Après une marche d’un kilomètre au milieu des hêtres puis d’un champ de fougères, sous de vieux chênes, m’apparut une clairière lumineuse sous un ciel étoilé. Alors que j’entrai dans la clairière, se fit entendre derrière moi une voix mystérieuse qui me dit :

- Bonjour Jacques, que fais-tu là à une heure si tardive ?

Je me demandais bien qui pouvait me parler ainsi.
Je regardais d’abord en direction d’un châtaigner puis un chêne attira mon attention.
Je crus deviner la présence de douze chouettes très hautes perchées sur les dernières branches de cet arbre vénérable. Elles hululaient à tue-tête sous le ciel toujours aussi étoilé. Elles me semblaient tellement être les gardiennes de la clairière endormie.

A nouveau, la même voix se fit entendre :

- Qui vient à cette heure déranger mes chouettes. Ce n’est pas chouette ! Nous étions si tranquilles ! Que le temps nous redonne la tranquillité désirée!

Et de nouveau toutes les chouettes hululèrent en concert.

Je me demandais en moi-même si je ne devenais pas fou.
C’est alors que je vis un animal étrange tomber d’une branche élevée de ce chêne qui n’en devenait que plus vénérable. Se présenta alors devant moi un hibou qui se tenait debout. S’il avait bien la tête d’un hibou, en revanche, son corps et ses jambes étaient ceux d’un être humain.
- Bonjour, mais qui êtes-vous donc lui disais-je ?
- Je suis le maître de la clairière de la fée Fa, entouré de ma cour des douze chouettes : Do, Ré, Mi, Sol, La, Si et Ut…
- Mais cela n’en fait que sept !
- C’est vrai, j’oubliais les autres : Bémol, Dièse et Bécard.
- Sans vouloir être insistant, et si je sais bien compter, il en manquerait encore bien deux.
- Je vous trouve bien exigeant avec moi ! N’avez-vous pas écouté mes deux silences ? Si vous comptez donc bien : Do, Ré, Mi, Sol, La, Si, Ut, Bémol, Dièse, Bécard et deux silences. Eh ! cela fait bien douze !
- Je suis d’accord… Mais dites-moi, pourquoi ne chantent-elles pas leurs notes, vos chouettes ?
- C’est là toute ma tristesse. Nous chantions autrefois et nous composions de belles musiques !
- Mais que vous est-il donc arrivé ?
- Un génie malin est venu dans notre forêt. Nous étions un chœur de jeunes femmes dont j’étais le directeur; il a fait de nous des chouettes et un hibou. Et des chouettes et du hibou dont nous avons pris le corps, il en a fait des chauves-souris. Les avez-vous croisés en venant ici ?
- Effectivement, j'en ’ai observé un plus grand nombre en venant ici, mais à cette heure-là, cela ne m’est pas apparu si surprenant ! Comment vouliez-vous que je les reconnaisse ?
- Parce que la nuit n’est pas encore profonde ! Attendez minuit et vous verrez, elles vous apparaîtront sous la lune!
- Je comprends, mais ce sortilège peut-il être levé ?
- Avant de nous laisser, le génie malin s’est écrié : « votre musique reviendra dans le silence de la nuit, lorsque la fée Fa accueillera un être de bienvenu au milieu de ses notes ». Depuis ce jour, nous essayons de comprendre cette phrase énigmatique. Ajoutez à cela que nous n’avons pas vu la fée Fa depuis ce jour-là.
- Avez-vous une idée du lieu où elle a pu aller ?
- Je n’en sais vraiment rien mais je suppose qu’elle s’en est allée dans une autre clairière où règne la musique.
- Alors faites donc revenir la musique !
- Je le voudrais bien mais il me faudrait comprendre cette énigme. Pour cela, j’ai fini par admettre qu’il nous fallait rester dans le silence. Voilà pourquoi je voulais te faire reproche de rompre notre tranquillité ! Et puis, nous nous étions habitués à notre nouvel état. Et puis encore, avec nos grands yeux étranges dans la nuit, nous espérions que les êtres humains soient saisis d’effroi et nous laissent dans cette tranquillité chérie. Comme nous aimions aussi rouler nos grands yeux de désirs, dresser nos plumes et déployer nos ailes majestueuses, pour accroître la peur des passants !
- Je ne vois là que de la beauté mais pas une source d’effroi. Quant à votre tranquillité, je ne la perturbe guère, je crois !
- Je vous l’accorde. Vous êtes donc le bienvenu. Comme c’est étrange !
- Qu’y a t-il d’étrange ?
- Ne voyez-vous pas ?
- Que dois-je voir ?
- On dirait de la poudre magique qui recouvre notre chêne et qui vient vers vous. Oui, elle tombe sur vous.
- Seule la fée Fa pouvait le faire !
- Vraiment !
- Oh oui ! Et regarde- vous, vous semblez vous élever du sol.
- Le chêne m’appelle !
- Quelles sont donc vos intentions?
- Loin de l’effroi et de la peur, je veux aller au plus haut du chêne, y aller avec les douze chouettes, les embrasser les unes après les autres, et leur chanter à chacune leurs notes ! Ainsi, je pense pouvoir vous aider.

Après avoir embrassé chacune des chouettes, le chêne se transforma en la fée Fa, qui m’accueillit en être de bienvenu au milieu de ses notes : Do, Ré, Mi, Sol, La, Si, Ut, Bémol, Dièse, Bécard et les deux silences. Les douze chouettes redevinrent douze charmantes jeunes femmes et l’homme hibou prit l’apparence, pour un temps, d’un magnifique Grand Duc, qui devint le symbole de cette chorale.

La fée Fa devint le chef de cette chorale et pour ma part, depuis cette histoire réelle ou rêvée, je suis devenu un fidèle de la fée Fa et des notes de musique qui l’entourent ! Et je demeure convaincu que dans toute magie, il y a une part de sa vérité d’être qui nous entraîne vers des destins de bonheur clairvoyant.
Ah, je souhaitais vous dire aussi que j’ai laissé une part de mystère dans cette histoire pour vous la laisser poursuivre et la finir sans doute, selon vos désirs !
Mais toujours est-il, c’est chouette de se retrouver au milieu chouettes !
Hou ! Hou ! Hou ! Hou ! Hou ! Hou ! Hou ! Hou! Hou! Hou! Hou! Hou!
Do, ré, Mi, Fa, Sol, La, Si, Ut, Bémol, Dièse, Bécard. Silence. Silence. Laissez la magie agir !

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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