Je dédie ce poème à mon très frère Louis L'ermite.
Je voulais lui rappeler en vers que, pour ma part, j'étais fou des carambars!
Arriba!


Il me faut vous le dire, avec un air hagard,
Certes, j’ai beaucoup aimé les malabars,
Mais ma préférence va pour les carambars.
Et sans vouloir être auprès de vous un bavard,
Si vous me les offrez alors que je suis au bar
Avec entre les mains un délicieux nectar,
De ceux que la vigne nous propose bien sûr,
Alors je redeviens un enfant à coup sûr.
Les ans s’envolent et reviennent les temps des fleurs,
Horizons sauvages de ma jeunesse dite avec ardeur.
Mon présent est mon passé qui revient en douceur.
Mon passé devient mon futur avec candeur.
Les souvenirs s’entrechoquent avec mes désirs,
Fontaines fécondes de mon bel avenir.

Je cours encore souvent après les carambars.
Tout à la fois, je les recherche et je les fuis,
Mais, les goûtant dans mon cœur, un bonheur s’ensuit.
Mais ne faudrait-il pas préférer les malabars ?
Les uns et les autres font fleurir les fragrances,
Celles que je croyais éteintes de mon enfance,
Celles du souvenir ému de mes parents,
Qui installent en mon âme un éternel enfant.

Jacques Hosotte