Quand les ombres qui tremblent sous la canicule
De l’aube au doré du crépuscule.
Le soleil inonde l’air de ses
torrides rayons.

Dans les champs les grillons
Chantent dans leur ivresse
Couvrant ce fluide énervant qui circule
Comme la voile tissée d’une aile de libellule.

Mais quand le taureau apparait
Broutant les ombres de la forêt
Il laboure le fleuve qui coule
dans un silence désaltérant
qui frappe les échos de ses chansons joyeuses.

Le temps se transforme
En couleurs mielleuses qui s’échappent
Vers la rivière fiévreuse.

En un instant tout s’apaise,
S’étalant sur les sillons jaunes
Labourés par une matinée bienfaisante.

Tout virevolte entre la terre et le ciel
Attendant la soirée prometteuse
Qui apporte la fraicheur cotonneuse.

Zoran Savic