A mon amante, à ma Lumière
Je te revois, ma Muse, lorsque tes seins de neige enflammaient les soirs de mai,
et proclamaient les sourires des bourgeons. Les merles égrenaient les chants de nos amours,
ta chevelure de jais recueillait le calice de nos espérances bercées par le cistre du vent dans les ramures.
Tu étais allongée parmi la robe des blés, le soleil ruisselait au travers des ciguës et des racines,
et couronnait l’ hermine de ton pubis.
Au loin, sous la ramée, le cristal de tes jambes écoutait l’émoi des asphodèles.
Avec le temps, les soucis pèsent parfois sur nos fronts, mais ta quiétude embrase toujours nos veines.
Par ta voix, je crie la certitude de l’aube, à ton approche, les forêts s’accouplent
aux flux et reflux de l’onde et de l’allégresse, car Femme, tu es Lumière !
Sophie 839
|