Je ne peux m’empêcher durement de t’épier T’envisager alors telle une maladie Conquérante et amie d’un désastre annoncé Je t’entends haleter, chanceler dans la nuit. Oh ma pauvre nature, je ne puis résister A te dire tout le mal qui s’écoule en mon sang A croupir, envahir et toujours dévorer Narcissique et blasée, ta gangrène s’étend. Ne vois-tu pas plus loin que le bout de ton nez ? Fureteur, égoïste, insensible nombril Que feras-tu demain de croyances brodées Des issues que tu prends pour nous mettre en péril ? Dissidente nature, la mienne est un fardeau Moins humaine je crois, que d’autres endormies Je ne sais plus très bien qui sont les animaux Quand la fièvre s’éprend de ces chiens aguerris. Je voudrais te renier et souvent que tu meurs M’ôter de tes horreurs, rendre mes dissonances Je voudrais simplement te remettre mon cœur Ces chagrins inhumains, dénués de ton essence.
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