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Poèmes : Essentia Mala
Publié par Hossip le 30-03-2016 00:20:00 ( 776 lectures ) Articles du même auteur



Essentia Mala


Mollesse, longueur des abominations,
Tristesse, stupeur devant la magnifique aliénation,
Que j’aime cette disgrâce sanguinolente,
Dans ces rinçures en souffrance, j’arpente
L’horreur de ce monde : son essence,
Sa vraie beauté est la souffrance.

Et moi je puise dans ces cris de douleurs,
Je bois le nectar cruel de ces visages de malheur !
J’extirpe la puissance de ces maux,
Le non-rythme s’installe dans le tableau
Et fais fleurir les plaies atroces
Sur ton corps déchiré qui se désosse !

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Auteur Commentaire en débat
Istenozot
Posté le: 01-04-2016 18:13  Mis à jour: 01-04-2016 18:13
Plume d'Or
Inscrit le: 18-02-2015
De: Dijon
Contributions: 2303
 Re: Essentia Mala
Bonsoir Hossip,

A quel éloge de l'essence du mal!
Viendrait-on des enfers pour y aller ou pour y retourner?

Finalement ce n'est pas si mal que de voir le mal et les souffrances!
En médecine, pour mieux combattre la souffrance, il ne faut pas la nier, et bien au contraire l'accepter, car ainsi on la combat mieux.
Les maux et les malheurs finissent toujours par se résorber dans des bonheurs.

Merci de nous avoir offert la lecture de ce poème.

Amitiés de Dijon.

Jacques
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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