Si tu ne me regardes pas Rien ne me porte un peu plus loin Et quand tu t’éloignes de moi Les jours s’effilent entre mes mains. Tous mes émois sont dérisoires Les autres s’agitent sans fin Ils parlent fort et dans le noir Tous les décors me semblent vains.
Mais si tu m’aimes, redis-le-moi Le reste ne s’accroche pas Rien ne s’éprend, ne s’entrevoit N’étreint le vide entre mes bras. Sais-tu, quand tu ne le dis pas Que d’autres mots sont aux abois Ma vie-même ne compte pas Je ne suis plus comme autrefois.
Mais quand tu me reviens, je crois Comme un répit signe la fin Mes démons ne me gagnent pas L’aube échoit au creux de nos reins. Tous mes sourires sont nos regards Plus l’ombre d’un souffle n’éteint L’entendement de nos égards La lueur de nos lendemains.
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