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Accueil >> xnews >> Le défenseur et le pourfendeur des réformes du français - Poèmes confirmés - Textes
Poèmes confirmés : Le défenseur et le pourfendeur des réformes du français
Publié par Istenozot le 19-04-2016 14:30:00 ( 778 lectures ) Articles du même auteur



Cette modeste fable est ma réponse au défi d'Athéna du 16 avril, veille de mon anniversaire :

http://www.loree-des-reves.com/module ... hp?topic_id=4541&forum=21

Il faut débattre des choses pour progresser
Sans quoi il existe un risque de régresser.
Un défenseur des réformes de notre langue
Veut en découdre, sans aucune malveillance,
Avec un pourfendeur désirant sa constance.
Ils conviennent chacun de faire une harangue.

C’est au défenseur des réformes d’attaquer.
Une langue vivante se doit d’évoluer
Sans quoi son destin probable est de disparaître.
Mon cher contradicteur, il vous faut reconnaître
Que notre français a connu bien des réformes
Qui ne furent pas seulement de pure forme :
Celle de Meigret invitant au phonétisme,
Qui au seizième fut le nouveau catéchisme.
Celle du sieur Godard au dix-septième siècle
Qui vit venir le circonflexe dans ce siècle.
Et celle de Mille huit cent trente cinq, ma fois
Où j’avois devient j’avais, au siècle bourgeois.
Nous devons suivre l’évolution des usages
Pour que, dans leur temps, les mots passent leurs messages.
L’orthographe n’est pas une mathématique
Dont le strict respect peut être pathétique.
La belle orthographe ne donne pas le talent
Qui peut souffrir de quelques délits insolents.

Le pourfendeur s’approche alors de la tribune
Et vient défendre ses arguments sans rancune.
J’entends bien qu’une langue doive évoluer
Mais pour autant vers des règles elle doit confluer.
Pour que toutes les conventions soient respectées
Elles doivent être, dans notre présent, injectées
Et, par la grâce et la beauté, être adoubées,
Sans que notre grande histoire n’en soit perturbée.
Il ne faut pas faire fi des étymologies,
Nous éloignant de notre généalogie,
Source fertile de la grandeur de nos mots.
Il faut rester de notre histoire les marmots.
Sur la base des usages il faut bien écrire
En français, en se laissant aller au sourire.
Soyons le bon compagnon qui sait élire
Le beau d’avec le laid des mots que l’on désire.
Respecter le présent des mots avec sa main
C’est être aimé comme un écrivain, sans dédain.

A cette fable quelle serait la morale
Qui créerait entre tous une entente cordiale.
Ecrire ce que l’on aime au cœur des vers, des mots,
Nous invite à mieux écrire sans être un manchot.
Si des erreurs peuvent nous exposer au billot,
Alors buvons à nouveau le texte au goulot,
Et de sa pureté soyons le matelot.
Ainsi on en retirera un grand magot.
Raturons, supprimons, allégeons, résumons !
Essayons, alarmons, arrimons, Acclamons !
Que les mots frémissent, qu’ils chantent l’harmonie,
La beauté, la douceur de la francophonie.
Faire des erreurs peut être un acte lumineux
Mais s’y complaire devient un acte épineux.
Pour aiguillonner, de notre langue, l’aisance
N’en encourageons pas s’il vous plait l’ignorance.
Que chaque essence de notre jardin des mots
Baigne dans les eaux des émois coulant à flots.

Jacques Hosotte

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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