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Poèmes : Le préverbe
Publié par Emperus le 13-05-2016 02:42:33 ( 795 lectures ) Articles du même auteur



Le monde est submergé par un flot de livres savants.
Le signe de l’encrier a été galvaudé par l’abondance
Des jetons d’expressions rapides, peu encombrants.
On n’a plus de temps pour lire avec incandescence.

L’ère, pense-t-on, est à la vitesse, à la célérité et l’impatience.
Ce sont les jouets pour enfants qui sont aux centres d’intérêts.
Derrière cela, se trouve une faim d’images concrètes en béret,
En métal divin, en genre extraterrestre : le règne de la science.

La sagesse vivante a conçut, en effet, de mettre toute génération,
A l’épreuve, en suscitant pour chaque époque, un maitre tentateur,
Un illusionniste ayant le pouvoir de la berlue pour éblouir d’odeur,
De flatteries, les fils, et ainsi, éprouver par le feu toute conspiration.

« Est-tu capable ou pas de te concentrer sur le petit détail majeur
Que Nous avons pris une peine de fer à sculpter pour ton cœur ?
Car tu ne vins à la vie, doué de sens, que pour le scruter, te figer ;
Pour en étudier les traits et Nous offrir une belle réplique à ériger

Ceci est le Préverbe : l’important, lorsque, quelque chose, on dit
N’est point ce qu’on veut dire, mais pourquoi c’est tel qu’on le dit
Pour ne point autrement dire, et encore moins sous entendre rire
Ou sourire en ayant absolument pris toute la peine, d’ainsi, le dire »

Je vous le dis, moi, le Verbe génésiaque, j’instaurerai la discipline,
Du verbe, qui sera telle qu’on n’en aura plus vu depuis mathusalem.
Vous verrez, dans le sanctuaire, des hommes marqués d’anathèmes,
On aura dit à chacun : « tu n’a pas la qualité requise pour épeler “trine” ».

Avant de prononcer un sujet, un verbe et son plus banal complément
Vous verrez l’homme déplier sa langue avec une prudence de dément…
On ne se tiendra pas devant moi pour parler de pain et de vin partagés,
Mais pour épeler selon la cadence d’une symphonie étrange et engagée.
Et il me faudra entendre les os de l’homme se broyer pour battre mesure,
Pour introduire un adverbe comme une note de musique construite en dur.

Le Seigneur Emperus de Constellar

http://www.edilivre.com/catalog/produ ... ur-emperus-de-constellar/

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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