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Nouvelles confirmées : Secret révélé chapitre 3
Publié par saulot le 24-05-2016 11:53:16 ( 724 lectures ) Articles du même auteur



Chapitre 3 :

Je suis Cid Azur dit le cobaye 3900, apparemment j’intéresse hautement certains chercheurs de la base militaire où je suis enfermé comme prisonnier. J’ai des caractéristiques biologiques qui suscitent la passion chez des savants. Contrairement à beaucoup d’autres victimes des expériences, je n’ai pas trop changé mentalement. Je ne suis pas devenu une sorte d’enragé qui ne pense qu’à mordre ou à griffer avec ses ongles. Par contre j’ai développé un accroissement spectaculaire de ma force et de mon endurance. Bien que je n’ais pas reçu d’entraînement poussé à la course, je serais capable de participer à un marathon d’une longueur supérieure à cinquante kilomètres. Et ma capacité à soulever des poids s’avère prodigieuse, je peux lever des haltères de cinq cents kilos. Pourtant je suis loin d’avoir cherché à obtenir un physique d’athlète. En effet avant que je ne me fasse capturer, ma principale dépense physique consistait en des promenades d’une à deux heures le samedi et le dimanche. Je n’étais pas pantouflard, mais je ne me caractérisais pas non plus par un degré d’investissement spectaculaire dans le sport. J’ai fini dans une base, suite à une rafle organisée en Irak. Je suis venu dans ce pays pour protester contre une série de bombardements contre des civils innocents. Il y a eu de grandes manifestations pour que le pétrole irakien serve avant tout les intérêts financiers du peuple de l’Irak et non de multinationales. Or certaines puissances occidentales n’ont pas du tout apprécié cette rébellion, et ont choisi de dépêcher des troupes pour défendre leur domination. J’ai alors décidé de m’opposer à ce que je qualifiais une action tyrannique. Problème je me suis fait capturer, et depuis plusieurs mois je suis réduit à l’état de cobaye.

Le complexe est très bien gardé, je n’ai pu en voir qu’une partie. Mais ce que j’ai décelé à vite doucher mes espoirs d’évasion, m’a rendu franchement morose. Il y a des soldats armés de mitrailleuses, des caméras de sécurité, des chiens, des portes blindées qui se ferment en cas d’urgence. Mais depuis une semaine je commence à retrouver le moral. J’ai réussi à cacher la nouvelle étape de mon accroissement physique, désormais je suis capable de broyer la pierre avec les mains, et je pense avoir la possibilité de soulever une bonne tonne. En outre je bénéficie d’une complice dans la personne de Rosa. Cette chercheuse est une vieille amie que j’ai connue au lycée. Je suis d’ailleurs étonné qu’elle travaille pour des militaires. D’après ce que j’ai compris elle n’est pas une espionne infiltrée pour un mouvement contestataire. Elle n’aime pas le milieu où elle évolue, cependant elle a l’intention de continuer à œuvrer pour l’armée jusqu'à la fin de son contrat, qui ne se finira que dans trois ans. Je serais mal placée de juger Rosa, la vie nous conduit souvent à faire des choix pas forcément conformes à nos idéaux. Et puis même si je suis toujours enfermé dans une base sordide, je lui dois beaucoup. Elle m’a redonné une ressource franchement précieuse, l’espoir. De plus elle est prête à prendre des risques pour me sauver de ma situation tragique. Néanmoins une partie de mon esprit la juge comme une lâche. Je sais que ce type de pensées négatives n’est pas gentil, mais je suis dans l’incapacité d’étouffer complètement mon ressentiment. Heureusement je ne suis pas assez bête pour exprimer de façon bien visible le mépris que ma partie sombre ressent pour Rosa. Sans elle je suis quasiment certain de rester enfermé jusqu’à la fin de mes jours dans cette maudite base.

Quand je vois la manière dont les prisonniers sont traités ici, je crois que ce pays est perdu. Les captifs qui ne démontrent pas rapidement une bonne valeur marchande sont rapidement soumis aux tests mortels, des expériences visant à évaluer la capacité à détruire d’armes. Pour passer l’envie de s’évader à ceux d’entre nous qui arrivent à rester un minimum intelligents et conscients, un officier de la base nous a prévenus qu’à la moindre tentative d’échapper à notre prison, un fugitif était transféré dans une structure où la mort était généralement un avenir proche. Mais pas forcément sans douleur, dans le sens que des toxines spéciales étaient employées, et qu’elles procuraient souvent des tourments effroyables. Les chefs de cette base sont vraiment des pourris. J’ai un vif désir de leur envoyer les pires malédictions qui soient, même si je doute que cela marche. La magie n’existe pas dans ce monde, mis à part les tours de carte et les autres numéros complexes de bonimenteurs qui apportent surtout du rêve et de la détente. Le gouvernement actuel de cette nation prétend incarner une forme de justice pour les opprimés à travers la planète. Mais les détenus ici n’ont même pas eu le droit à un procès, même vite expédié. Ce pays est en train de virer fasciste, et oser afficher des opinions qui déplaisent trop aux dirigeants des multinationales et à d’autres puissants est devenu un motif d’incarcération, y compris quand les propos tenus sont pacifiques et appellent à respecter la loi et l’ordre. Il suffit de chercher à apporter un peu de véritable justice pour les pauvres et moins de privilèges exorbitants pour les riches, et il y a un risque certain de finir enfermé. D’ailleurs le droit de vote dans cette nation ressemble à une mascarade, vu que les deux grandes formations politiques dominantes se vendent constamment davantage au plus offrant.

Comme j’ai une grande valeur en tant que cobaye, je suis beaucoup mieux traité que mes autres semblables. J’ai le droit à une cellule individuelle propre et à trois repas consistants et nutritifs par jour. Je dors dans un espace restreint de cinq mètres carrés, mais au moins je ne subis pas les assauts d’odeurs tenaces, et mon lit est relativement confortable. Rosa m’a apporté une excellente nouvelle, le jour de mon évasion approche. Elle a été contactée par un réseau de résistants, après quelques hésitations elle a donné son accord pour participer à une vaste évasion. Ma fuite et celle d’autres détenus sera organisée au moyen d’un stratagème élaboré. Je fais partie d’un groupe d’infectés avec une haute résistance aux gaz. Alors des résistants infiltrés dans la base vont diffuser le contenu de bobonnes de gaz anti-émeute, et saboter la plupart des masques de protection du complexe militaire. Ils comptent sur une substance non mortelle mais très incapacitante. Le gaz devrait causer une grande agitation, mettre en émoi le personnel de la base. En outre pour éviter des appels à l’aide vers des garnisons militaires proches ou l’activation des portes blindées, un virus informatique sera diffusé à l’intérieur de ce complexe afin de semer encore plus d’agitation. Si c’est possible en plus d’une évasion, il faudra aider les résistants à collecter le maximum d’informations possibles sur les procédés honteux de cette base, dans le but de lutter contre le général et les malfaisants qui organisent un traitement ignoble sur des prisonniers. Le plan n’est pas parfait, mais il présente de réelles chances de réussite, j’ai hâte que d’être le jour j de ma fuite programmée. J’ai reçu pour consigne d’épargner les soldats, de ne tuer que pour me défendre. Cet ordre ne me plaît pas beaucoup, j’aurais adoré me venger sur les salauds qui bousillent la vie d’autres personnes, juste pour s’enrichir. D’un autre côté je comprends le pourquoi de la directive. Pour combattre des ignobles, c’est utile d’adopter un comportement moral.

Finalement après quelques jours d’attente, vint le moment du grand chamboulement. Nous les super-infectés profitons de la diffusion du gaz inoffensif pour nous mais handicapant pour les humains afin de nous échapper de nos cellules. J’ai plus de compassion pour les chiens que les soldats, je ne peux pas m’empêcher de tuer quelques militaires. Je dirais aux autres résistants que j’ai été attaqué, c’est un gros mensonge mais je m’en fiche. Ma vie a failli être détruite, si je n’avais pas eu des caractéristiques biologiques convoitées, je serais mort depuis longtemps. De plus j’ai quand même subi de graves séquelles physiques, mon visage a mal réagi à l’injection de certaines substances, résultat il est aussi ravagé que celui d’une gueule cassée, je suis passé de beau à hideux. J’ai encore plus de rides qu’un centenaire qui n’a jamais usé de produits de beauté, et surtout je suis couvert de cicatrices impressionnantes, comme si un feu m’avait ravagé le visage pendant plusieurs minutes. L’apparence est peut-être quelque chose de superficiel pour les gens avec une moralité irréprochable. Mais je suis un humain au caractère ordinaire, et puis mes mois d’enfermement injustifié, et la mort de dizaines de camarades politiques méritent une vengeance. Alors je tue avec une balle de pistolet muni d’un silencieux cinq soldats, puis je pars à la recherche de documents compromettants. J’entends un bruit, apparemment le virus a plus détraqué que prévu le système informatique de la base, je vois des infectés débiles sortir de leur cellule. Ces derniers ne sont pas très intelligents, ils pensent surtout à agresser les gens. Ils sont tellement idiots que beaucoup sont nourris au moyen de perfusions, car ils sont dans certains cas incapables de se rappeler comment mâcher de la nourriture. Malheureusement j’ai sous-estimé le répondant des soldats, un contingent abat à coup de mitrailleuses la plupart de mes camarades. Moi-même je suis blessé. Par contre je vois quelques débiles qui arrivent à s’en aller. Ce n’est pas parfait mais c’est une bonne vengeance.

Quelques heures plus tard un automobiliste heurte Cid l’infecté qui se promène dans la rue. Le professeur Golbez est obligé de disparaître de la circulation, à cause du scandale sur ses activités anciennement secrètes sur des humains, ainsi que Rosa. Même si les raisons de leur fuite à tous deux sont différentes, un avis de recherche pèse sur eux deux.




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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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