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Nouvelles confirmées : Le psychopathe honorable chapitre 5
Publié par saulot le 30-06-2016 17:06:59 ( 743 lectures ) Articles du même auteur



Chapitre 5 :

J’étais assez intrigué par le comportement du gorille que j’avais pour ennemi. Il stocka assez de puissance surnaturelle pour en tuer mille comme moi. Pourtant il continuait à se gorger de force magique, je ne comprenais pas le pourquoi de ce type d’agissement, s’il persistait, il risquait des séquelles. Cela faisait maintenant une minute qu’il se préparait à recourir à un pouvoir offensif. Puis je finis par réaliser finalement l’objectif de mon adversaire, il devait être intéressé par l’envie de réaliser un carnage dans la forêt, le désir de commettre un massacre à grande échelle, de provoquer un désastre écologique assez impressionnant. Il était bien parti pour effectuer une sacrée performance en matière de destruction, mais il surestima clairement sa résistance. En effet son corps finit par éclater comme un ballon de baudruche, il répandit autour de lui son sang, ses os, ses muscles. Moi-même je fus envoyé valdinguer contre un arbre par la force de l’explosion, et je fus assommé. Quand je me réveillais, je me palpais le corps pour vérifier que je n’avais rien de cassé. L’examen ne révéla rien d’alarmant, je n’avais que quelques bleus qui étaient déjà en train de se résorber. D’ici quelques minutes il ne devrait plus y avoir de traces sur mon corps de la projection que j’ai subie. Je me dirigeais content vers les restes du gorille, quand une pensée m’envahit, qu’était-il arrivé à Ouisticroc ? Je cherchais autour de moi, et je le vis en bonne santé et sans blessure apparente. Il se planqua derrière un gros bouleau qui le protégea avec efficacité des dégâts. Le gorille avait été décevant au dernier moment, il se révéla tellement occupé à vouloir faire le malin, qu’il perdit tout sens commun. Ce genre de phénomène arrivait fréquemment, la magie était souvent une drogue pour les faibles volontés. Résultat certains se gorgeaient de puissance mystique jusqu’à ce que leur corps implose.

Je me dirigeais content vers le site archéologique qui se situait tout près des restes répandus par le gorille, mais j’eus une très mauvaise surprise. L’explosion suscitée par mon ennemi dévasta en grande partie les traces du passé. Les murs, les vieilles dalles, les vases, tout était soit réduit en petits morceaux dans le meilleur des cas, soit transformé en une fine poussière. Il faudrait probablement des semaines à une équipe nombreuse pour tirer quelque chose du désastre causé par le gorille, problème j’étais seul. Je pourrais peut-être demander de l’aide, cependant je doutais d’obtenir un véritable appui de la part des autorités. La culture ne faisait pas partie des préoccupations des fonctionnaires de l’île, qui misaient surtout sur la science météorologique, et les techniques magiques de protection. D’après ce que j’ai compris il n’y avait qu’un seul travailleur qui gérait pour tout le pays les sites archéologiques, et il concentrait l’ensemble de ses efforts sur le musée du climat. Il daignerait peut-être m’écouter, toutefois je doute qu’il m’accorde autre chose qu’un entretien. Je ressentis une immense frustration, et une envie forte de frapper Ouisticroc pour me défouler, mais je me retins de concrétiser mon fantasme de violence. J’avais promis de le traiter plus dignement, de lui témoigner des égards. À la place de m’en prendre à lui, j’optais pour passer mes nerfs sur un chêne épais vieux de plus de cent ans. Je frappais plusieurs fois violemment du pied sur le végétal. Je ne lui fis pas grand mal, mais cela me calma un peu. Je me demandais pourquoi il n’y avait pas eu d’avertissement sur une créature comme le gorille, qui était un synonyme de péril. Puis je compris le pourquoi de la situation, la magie à haute dose avait des effets très aléatoires. Par conséquent il pouvait arriver que même dans un lieu réputé pour ses animaux inoffensifs, elle engendre des bêtes dangereuses.

Assez fatigué je rendrais dans mon local, mais avant cela je fis un petit détour dans un magasin pour acheter deux coussins afin qu’Ouisticroc bénéficie d’une meilleure qualité de sommeil. J’avais envie de me maudire pour mon sentimentalisme, cependant les promesses sont faites pour être respectées. Et même si j’ai commis des crimes contre des humains et des animaux, je suis fier de respecter toujours ma parole. Je suis conscient d’avoir des défauts mais j’ai tout de même un certain honneur, je n’ai encore jamais trahi un serment au cours de ma vie, et j’ai bien l’intention de rester fiable jusqu’à ma mort en matière de promesse. Les coussins étaient des modèles simples de couleur rouge uni, ils ne possédaient pas de motifs particuliers, ou de dessins les ornementant. Il me fallait aussi de la nourriture, mon réfrigérateur était pratiquement vide. Je mangeais de manière raisonnable malgré ma taille et ma corpulence. Mais je n’avais rempli mon frigo qu’à moitié peu de temps après mon arrivée sur l’île. En plus je ne prévis pas dans mon habitation l’arrivée d’un animal de compagnie certes de petite taille, mais quand même assez gourmand. Ouisticroc adorait les bananes, il les dévorait goulûment. J’étais d’ailleurs assez étonné qu’il ne souffre pas de surpoids voire d’obésité vu sa tendance exagérée à en ingérer. Il s’agissait peut-être d’un des pouvoirs de ce singe, il brûlait les calories de façon surnaturelle. J’apercevais dans le rayon des produits laitiers, une femme assez belle qui me regarda avec insistance, je me demandais si je lui plaisais. Je m’en fichais pourtant, je n’étais pas intéressé par l’envie de me faire des amis. Je subis trop de déceptions pour être intéressé par fréquenter les humains.
Figue me dit que j’avais la bonne mentalité, que les hommes et les femmes constituaient généralement des traîtres en puissance. Que la seule personne digne d’intérêt dans ce monde était moi-même. Tandis que Fraise m’interpella sur la nécessité de chercher des alliances et des amitiés afin d’accroître mes connaissances, mes talents, mon influence. Que les grandes réussites s’avéraient collectives, et qu’une personne sans ami était un individu avec une histoire triste.

Je fis une provision de biscuits, de tomates, de fromage, de laitue, et d’autres aliments. Toutes les marchandises que je dus payer me coûtèrent une cinquante de pénas. J’aurais normalement de quoi tenir une semaine, si je me montrais raisonnable, que je ne cherchais pas à grignoter entre les repas. Je revis la jeune femme une nouvelle fois à quelques mètres derrière moi au niveau des caisses. Je commençais à me poser des questions sur elle. Faisait-elle partie d’une organisation mystérieuse chargée de me surveiller, ou de me nuire ? Hier j’ai passé dix minutes à chercher un baromètre, je commençais à me douter qu’elle manigança pour égarer une partie de mon matériel afin de m’empêcher d’accomplir des mesures décisives pour l’avenir de l’île. Je n’étais certes pas le premier météorologue à venir dans le pays. Toutefois j’étais certain de jouer dans le futur un rôle décisif pour l’évolution du climat de manière positive. J’allais sauver des milliers de gens d’un destin néfaste. J’étais promis à être un grand messie, un élément indispensable pour la sauvegarde non seulement des habitants de l’île, mais de l’ensemble de l’humanité. Normalement j’étais appelé à avoir des statues colossales commémorant ma gloire, à bénéficier de la présence d’un culte en mon honneur aux quatre coins du monde. Je méritais bien un hommage vibrant, après tout j’étais le grandiose parmi les grandioses, le summum de l’évolution divine. Oh là le manque lié à l’euphoria me faisait délirer à plein régime, je subissais une véritable crise de paranoïa doublé d’un accès assez prononcé de mégalomanie. Je fis cependant bien d’arrêter cette drogue, qui altérait ma véritable nature, qui me transformait en une larve pathétique remplie de gentillesse et bons sentiments. Tiens j’eus peut-être finalement raison d’être méfiant, je revis la femme croisée dans le magasin, près de chez moi.

Holocaust : Je ne vous ai jamais vu ici, vous êtes une nouvelle tête ?
Félicia : Bonjour en effet je suis une météorologue qui vient d’arriver, je m’appelle Félicia.

Un fort sentiment d’antipathie et de suspicion m’envahirent aussitôt que je parlais avec mon interlocutrice. Je choisis de poser quelques questions supplémentaires à Félicia pour confirmer ou, réfuter mes soupçons.

Holocaust : Je suis jaune, je brille quand il fait jour, je suis éblouissant, et je suis un élément essentiel pour la vie et l’agriculture, que suis-je ?
Félicia : Un citron.
Holocaust : C’est une blague ?
Félicia : Je me trompe on dirait, quelle est la bonne réponse ?
Holocaust : Le soleil, c’est pourtant la base de la base de savoir ceci quand on est un météorologue.
Félicia : Je dois y aller, bonne nuit.

Je détaillais Félicia qui habitait juste en face de mon local. Cette pseudo-scientifique était une femme avec des cheveux roses foncés qui lui tombaient dans le bas du dos. Elle semblait aimer les jupes et les tenues roses, comme en témoignent sa blouse de travail et plusieurs autres de ses tenues étendues dehors sur un fil à linge. Bien qu’elle soit nettement plus petite que moins, c’est quand même une femme d’une grande taille selon les critères humains, elle mesure un bon mètre quatre-vingts dix. Je situais son âge entre vingt-cinq et trente ans. Elle était jolie selon les critères humains, mais je ne la trouvais pas du tout attirante. Elle dut recourir à des combines pas possibles pour se faire embaucher. Elle se caractérisait par une incompétence notoire en matière de connaissances sur le climat, pourtant elle se prétendait météorologue. Je ne serais pas étonné qu’elle provoque des catastrophes terribles. En apparence elle semblait gentille et polie, vu ses sourires et la bienveillance qu’elle a l’air de dégager. Cependant je suis certain que Félicia a de noirs desseins, qu’elle trame quelque chose de louche et de préjudiciable pour les habitants de l’île. Je devrais prendre des renseignements pour voir si elle n’est pas recherchée par les autorités d’autres pays. Je suis presque sûr qu’en cherchant bien, je dénicherais des renseignements intéressants qui m’aideront à provoquer son départ, ou à l’envoyer pour longtemps dans une prison. Félicia possède un je ne sais quoi, qui me pousse à la haïr au plus haut point. D’ailleurs si je veux la dénoncer, ce n’est pas par souci de faire progresser la justice, mais par désir de toucher une rétribution financière et, de me débarrasser de quelqu’un qui m’inspire un haut niveau de répulsion instinctive.

Je m’endormais ce soir avec une forte colère. Je n’essayais pas de calmer, sous prétexte que le ressentiment m’aidera à trouver des arguments contre Félicia. Ce choix eut un impact réel sur le contenu de mes rêves. En effet je fis plusieurs cauchemars ou la jeune femme me harcelait, me traînait en ridicule, me couvrait de honte. Le plus marquant de mes songes se passa dans un immense désert de sable blanc. Au départ je crus que j’en avais fini avec le cycle des mauvais rêves, que je me déplaçais sur une plage, que j’aurais le droit à un décor agréable. Cependant une minute après le début du songe, une créature cauchemardesque qui rappelait un tyrannosaure de par son aspect m’assaillit. Elle avait pour caractéristiques de grandes pattes arrière, une hauteur équivalente à une maison de deux étages, et des bras à deux doigts griffus qui semblaient un peu ridicule de par leur petitesse. Néanmoins l’animal n’avait pas une tête de reptile, il s’agissait de celle de Félicia, excepté pour la dentition qui se composait exclusivement de crocs tranchants comme des rasoirs, et longs comme des poignards. Je courais avec une énergie désespérée pour échapper à la bête-Félicia, mais je n’allais pas très vite pour la créature qui se moquait clairement de moi. Elle me dépassa facilement à de multiples reprises, et me força à changer de nombreuses fois de direction. Cependant quels que soient mes efforts pour lui échapper, la bête arriva sans problème à me rejoindre. Je finis par me lasser par ce petit jeu, et je me résignais à finir dévorer. Puis je repris mon courage en main, et je me défendis, j’invoquais un sort de glace pour terrasser mon ennemi. Cependant ma technique surnaturelle ne produisit aucun effet positif. Mais je ne cessais pas de lutter, même s’il s’agissait de la pure perte de temps. Une fois que je fus épuisé, le dinosaure arrêta de me harceler, enfila un tutu, et s’en alla en exécutant des pointes de danseuse étoile, sur une musique de rap.

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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