Sillon faisant, n’y rien pouvant D’un peu d’amour, d’un brin d’émoi Chacun de nous, file et s’éprend Avec un manque au fond de soi.
Chagrins de sang, cédés aux vents La nuit ne nous ressemble pas Joies de fortune, chemin fuyant Ne sait-on jamais où l’on va ?
L’eau d’un nuage ou d’un ruisseau Rien ne s’accroche au bout des doigts Est-il des soupirs, des oiseaux Du temps qu’on ne rattrape pas ?
Rêves d’avant, sables mouvants On cherche encore un peu de soi Cet être qui nous manque tant Et que plus rien ne nous rendra.
Gaieté pourtant, sourire aidant Il faut bien continuer la fête D’un peu de noir, d’autant de blanc Ne sait-on pas que tout s’arrête ?
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