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Nouvelles confirmées : Le psychopathe honorable chapitre 6
Publié par saulot le 06-07-2016 09:30:00 ( 706 lectures ) Articles du même auteur



Chapitre 6 :

Je me réveillais en sueur suite à mes cauchemars et mes rêves loufoques. Je me souvenais bien de chacun des songes de ma nuit. En tant qu’ombral je me rappelais beaucoup mieux que les humains de mes rêves. J’avais envie de frapper quelque chose pour me défouler. Il y avait bien Ouisticroc dans le coin, mais je ne pouvais pas le toucher de par ma promesse de le traiter avec gentillesse. Alors je me déchaînais sur un arbre près de chez moi. Pendant un temps je me questionnais sur le fait d’avoir imaginé Félicia. Je me demandais si je n’eus pas un délire à cause du manque d’euphoria, cette drogue provoquait parfois de sacrés dysfonctionnements de la raison. Mais quand je la vis sortir dehors comme moi et me faire un signe de la main, je compris que je ne déraillais pas. Même si Félicia était une personne plutôt spéciale, une météorologue qui ne connaissait pas des informations sur le climat pourtant accessibles pour quantité de gens, que même des individus ignares avec une culture générale déplorable étaient capables de savoir. Je pensais qu’elle usa de magie pour se faire embaucher sur l’île. Dans ce cas elle aurait une jolie prime sur sa tête si je prouvais sa duplicité, son complot. Ce qui devrait être plutôt facile, Félicia m’a prouvé que son niveau de compétence sur le climat était en dessous de risible, au-delà de pathétique. Cependant à tout hasard, par mesure de prudence, je décidais de lui poser quelques questions pour vérifier, qu’elle n’améliora pas son niveau pendant la nuit. Elle me semblait terriblement insouciante, tellement idiote que pour qu’elle se méfie, il faudrait de quelqu’un qu’il soit encore plus imbécile qu’elle, ce qui était en soi un exploit. Mais sait-on jamais ? Elle aura peut-être eu un éclair de génie.

Holocaust : Dites moi, je suis dans le ciel, je suis blanc, gris ou noir, et je provoque la pluie, que suis-je ?
Félicia : Alors là je donne ma langue au chat, vous aimez bien les énigmes, on dirait. Au fait comme on est voisins, on pourrait peut-être se tutoyer.
Holocaust : Certainement pas, je dois y aller.

Je n’avais pas grand-chose à craindre, cette crétine ne s’était pas entraînée, et n’avait toujours pas l’air sur ses gardes. La dénoncer aux autorités de l’île sera un jeu d’enfant. Quoique ? Je ne connais pas le niveau en tant que mage de Félicia, elle était peut-être une jeteuse de sort d’une puissance redoutable dans certains domaines. Il valait mieux que je me renseigne un minimum sur elle avant de passer à l’action. Je savais exactement où chercher, je fouillerais dans les fichiers des ordinateurs de la multinationale B-Corp. Il était temps pour moi X le hacker criminel de partir à la pêche aux renseignements. Parmi mes nombreuses activités illégales, il y avait le piratage informatique, et je pris un pseudo pour éviter de remonter jusqu’à moi. Je créais une fausse identité et tout ce qu’il fallait pour être enregistré sous le nom de monsieur X. Jusqu’à maintenant bien que je commis de nombreuses méfaits sur internet, et sur les ordinateurs de particuliers et de sociétés je réussis à passer inaperçu, à ne pas attirer sur moi l’attention. J’admettais que je m’attaquais à un très gros poisson en essayant de voler des informations à la B-Corp, mais c’était la meilleure piste à ma disposition. J’étais quasiment certain de récolter plein de renseignements sur Félicia en jouant les espions informatiques dans les dossiers numériques de la multinationale. Bien sûr si je commettais une erreur, même légère, cela se retournera contre moi. Les services de répression de la B-Corp me traqueront avec ardeur. Toutefois j’avais confiance dans mes aptitudes de hacker. Je ne jetais pas de sort pour contrôler les machines, mais j’étais certain d’être capable de passer outre les protocoles de sécurité informatiques les plus performants.

Pour neutraliser les protections contre le piratage informatique qui me gênaient, j’envoyais un virus afin de les surcharger temporairement, les rendre inactifs dix à quinze minutes. Le virus avait une durée de vie limitée, s’effacera rapidement, afin de ne pas donner d’informations sur moi. Moins un hacker laisse de traces, plus il peut garantir sa tranquillité. Certains de mes confrères pirates plus doués que moi, ont fini en prison à cause de leur manque de prudence. Hum ils ont fait plusieurs mises à jour récemment, mon virus ne suffit pas à déverrouiller tous les renseignements que je désire. Je connais maintenant le nom de Félicia, et d’autres choses sur elle, mais je suis bloqué quand je désire accéder aux renseignements sur ses aptitudes magiques. Qu’est-ce que je fais ? J’abandonne ou bien je tente de forcer le passage avec un autre virus. J’hésite pendant quelques secondes à poursuivre, Félicia ne m’a rien fait, elle est même plutôt gentille et polie avec moi. Pourtant je n’arrive pas à me débarrasser de ma répulsion à son égard, et j’ai le sentiment que la dénoncer avec succès m’apportera un joli paquet d’argent. Alors je poursuis mes investigations, j’attaque avec plus de force les protocoles informatiques de la B-Corp. En agissant ainsi j’obtiens ce que je veux, j’apprends par exemple que Félicia maîtrise de la magie de soin, en plus de savoir jeter des sorts d’amour, qui crée des sentiments d’attirance forts chez une cible. Néanmoins je déclenche sans le faire exprès une alarme informatique. Je parviens à me déconnecter avant que ma véritable identité ne soit découverte. Par contre désormais il y a un avis de recherche assorti d’une prime de dix mille pénas sur X. Le personnel de la B-Corp n’a pas fait le lien entre Holocaust et l’attaque informatique qu’il a subi, mais il a deviné qu’un hacker prénommé X, les a espionnés.

Il me fallait prendre des mesures, pour m’assurer que les sorts de Félicia ne la sauveront pas de mes accusations. Alors j’optais pour m’équiper avec des outils anti-magie. J’ai entendu dire que cette île possédait de lator une plante spéciale qui neutralisait temporairement les aptitudes surnaturelles des gens. Ce végétal était comestible pour les humains, et avait un goût considéré souvent comme savoureux. Toutefois il allait me falloir une bonne journée de marche pour l’obtenir, et peut-être affronter de graves périls. Je devrais aller dans la forêt des renards sanguinaires pour trouver ce que je cherchais. Ces bois portaient ce nom à cause du fait que les bêtes rousses qui vivaient à l’intérieur, attaquaient de temps à autre les aventuriers qui cherchaient des plantes, des pierres ou d’autres ressources. Il s’agissait d’une forêt constituée surtout de pins, bien que quelques autres variétés d’arbres y poussent. Je devrais peut-être attendre de m’être perfectionné dans les arts mystiques offensifs avant de pénétrer dans ce lieu. Les bois étaient réputés pour être classé avec cinq étoiles sur dix dans l’échelle de la dangerosité d’après les autorités de l’île. Il existait des endroits plus dangereux dans les alentours, mais la forêt offrait quand même des défis intéressants pour les amateurs de péril, les personnes qui réclamaient des sensations fortes en mettant leur vie en jeu. Puis je repensais au joli pactole que m’apportera Félicia, et mes réticences fondirent comme la neige au soleil. Une personne qui abusait de la magie pour contrôler les gens devrait valoir au moins cinquante mille pénas en terme de prime. La police ne plaisantait pas avec les individus qui essayaient de dominer illégalement les esprits au moyen de sorts.
Figue était d’humeur radieuse à cause de ma volonté de descendre en flèche une sale idiote comme Félicia, de lui pourrir l’avenir. Elle m’invitait d’ailleurs à enchaîner les complots pour devenir un expert en manigances. De son côté Fraise était plutôt morose, elle n’arrivait pas à me convaincre de faire machine arrière. Elle essaya pourtant diverses tactiques pour me convaincre, notamment en appuyant sur le levier du courage. En affirmant que j’étais lâche de vouloir détruire l’avenir de Félicia principalement pour m’enrichir. Les récriminations de Fraise ne faisaient que me motiver davantage.

Le trajet vers la forêt se fit sans trop d’histoires, je n’essuyais que cinq tempêtes, dix chutes de grêle, et vingt averses durant mon déplacement. Bref le temps se révéla plutôt calme durant la première phase de mon voyage. Mais je ne me couvrais pas d’illusions, la partie sérieuse allait bientôt commencer. Si je rencontrais un renard il me faudrait être prudent et réactif sinon je risquais la mort. Les animaux roux de ces bois n’étaient pas craintifs vis-à-vis de l’homme comme leurs congénères ordinaires, au contraire ils prenaient un malin plaisir à traquer des humains. Non seulement ils se révélaient assez agressifs, mais ils avaient aussi un comportement sadique, ils mangeaient des proies encore vivantes. Et d’après la rumeur ils adoraient faire souffrir, ils prenaient tout leur temps pour ingérer une victime consciente, ils la mangeaient par petit bout. Les preuves du côté cruel des renards de cette forêt ne manquaient pas, donc il fallait mieux se suicider plutôt que de capituler face à eux. La raison de la méchanceté des bêtes rousses n’étaient pas encore clairement définies. Certains affirmaient qu’il s’agissait des résultats d’un ancien rituel de magie infernale qui tourna mal et qui affecta la faune. D’autres que les renards furent dressés par des humains pour être cruels, et qu’ils transmirent à leurs descendants de mauvaises habitudes. En outre les bêtes rousses dépravées prirent progressivement le contrôle de la forêt grâce à leur force et leur férocité. Elles imposèrent leurs habitudes dégénérées à tous les renards des bois, y compris ceux d’un tempérament doux et gentil. Les solutions originales pour repousser les animaux roux ne manquaient pas. Des gens clamaient que réciter à haute voix des tables de multiplication constituait un moyen efficace de terroriser les renards. Je préférais plutôt miser sur mes facultés magiques offensives, notamment mes sorts de glace.

Peu de temps après avoir pénétré dans l’orée des bois, j’entendis une branche craquer. Je me préparais à me battre, et à subir un assaut. Une minute se passa sans que rien ne se déroule, alors je me remis en marche. Si j’avais été plus prudent, j’aurais cherché à identifier avec un sort de détection l’identité de la bête que je perçus. Mais j’étais assez impatient de mettre la main sur des plantes anti-magie, alors je me montrais un brin imprudent. Mal m’en prit, cinq minutes après être entré dans la forêt je me retrouvais encerclé par une meute de vingt renards. Les bêtes rousses dans ce lieu agissaient de manière collective, elles avaient une forte conscience de groupe, elles œuvraient avec une forte coordination mutuelle. Résultat elles parvinrent à évincer les lynx et même les loups qui vivaient dans les bois. Un renard ce n’est pas grand-chose pour un loup, mais plusieurs dizaines voire centaines, cela constitue un gros défi, je dirais même une épreuve quasi insurmontable. Cependant une fois les espèces rivales défaites, les renards se scindèrent en plusieurs bandes ennemies. La vaste horde qui comptait au départ des milliers de bêtes rousses se dispersa en divers groupes disparates. Néanmoins même si les renards perdirent de leur solidarité et se livraient entre eux à des affrontements par moment mortels, cela n’atténuait pas la situation périlleuse où je me trouvais. Surtout que j’avais affaire à une bande d’animaux où les membres étaient particulièrement disciplinés, ne remettaient pas en cause l’autorité du chef. Je sentais l’attitude de soumission chez la majorité des bêtes m’encerclant. Même si je parvenais à en tuer quelques-uns, je craignais d’être obligé de lutter contre tous les renards présents près de moi. Je pourrais envoyer un certain nombre d’ennemis dans l’au-delà avec un sort offensif, mais j’avais peu de chances de m’en tirer sans qu’une morsure ne me soit infligée. Sauf si mes adversaires étaient assez idiots pour combattre en file indienne.

Le chef des renards émit un jappement, et plusieurs de ses semblables passèrent à l’attaque de manière intelligente. Ils m’assaillirent en même temps afin d’augmenter mes chances d’être perplexe, et les possibilités de me mordre. Mais je leur montrais que je n’étais pas un vulgaire lapin facile à tuer. Je dégainais deux de mes thermomètres à lame, et je me livrais à un ballet meurtrier. J’envoyais dans l’au-delà deux renards en moins d’une seconde en leur infligeant des blessures mortelles. Je parvins même à trancher d’un mouvement fluide la tête d’une troisième bête. Ma grande efficacité paralysa un peu l’enthousiasme carnassier de la bande, j’en profitais pour me tailler un chemin sanglant avec une autre bête. Je me débrouillais plutôt bien, l’espoir renaissait chez moi, j’espérais finalement m’en tirer sans verser mon sang. Je me dirigeais vers celui qui semblait le chef afin de lui ôter la vie, et de désorganiser mes ennemis. Cependant une femelle fit barrage avec son corps pour bloquer mon assaut. J’eus beau l’entailler à plusieurs reprises de manière conséquente, elle témoignait un fanatisme protecteur à l’égard du chef. Je remarquais un air de ressemblance entre elle, et le mâle dominant, peut-être que je combattais sa mère. Néanmoins elle finit par succomber à ses blessures. Le chef entra dans un état de fureur suite à la mort de sa génitrice, il semblait prêt à m’étriper pour venger l’outrage qu’il subit. Il ordonna par un cri puissant à ses subordonnés de le laisser s’occuper de moi. Cette fois je me mesurais à un adversaire difficile, le mâle dominant était nettement plus rapide et doté de meilleurs réflexes que ses subalternes. Je parvenais à le tenir à distance, mais je n’arrivais pas à lui faire perdre du sang. Je m’engageais dans un duel épique.

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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