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Nouvelles confirmées : Le psychopathe honorable chapitre 10
Publié par saulot le 24-07-2016 13:13:10 ( 704 lectures ) Articles du même auteur



Chapitre 10 :

Le freinage brusque fit tomber un de mes bagages par terre, mais je devais me concentrer sur autre chose, notamment les possibilités de fuite. Je ne savais pas nager, mais je pouvais marcher sur l’eau grâce à un sort. Problème si la multinationale B-Corp connaissait mon identité, je n’irais vraisemblablement pas très loin à pied. Elle disposait de véhicules très rapides, notamment des avions capables de mener d’un bout à l’autre d’un continent en quelques minutes. Et il y avait aussi à gérer les drones traqueurs, ces machines télécommandées avaient des pilotes capables de vous poursuivre sans relâche pendant des semaines. L’aspect des drones paraissait peu dangereux au premier abord, ils ressemblaient à de petits jouets ayant la forme d’un robot humanoïde. Mais leur petite taille inférieure à celle d’un cd, et leur aspect accueillant dissimulaient des instruments de terreur. Ces drones constituaient un véritable cauchemar pour les fugitifs. Les humains télécommandant les machines ne montraient aucune pitié, et ils se livraient à de véritables carnages pour effectuer leur tâche. Si je restais dans le train, et que je résistais trop, j’aurais sur la conscience la mort d’innocents. Les machines bénéficiaient d’un armement effrayant, elles tiraient des missiles miniatures, capables en un seul tir de démolir un tank récent. Elles avaient une bouche lance-flammes qui envoyait un feu faisant fondre les plus épaisses des portes blindées. Le sort de la plupart des passagers du train me laissait profondément indifférent, mais je ne voulais pas causer le décès d’Ouisticroc. J’étais certains que cet animal fidèle se battrait de toutes ses forces, pour me venir en aide. Cependant en agissant ainsi, il compromettrait gravement ses chances de survie. Quand soudain je remarquais quelque chose d’étrange.

En lançant un sort de détection, je découvris que seulement deux personnes avec des intentions hostiles se trouvaient dans les parages. Cela ne cadrait pas avec les habitudes du président de la B-Corp qui aimait répondre de manière spectaculaire, qui appréciait les déploiements militaires impressionnants. En outre seulement deux individus pour se charger d’une traque c’était relativement léger, surtout que je ne décelais aucun niveau de puissance magique élevé dans les environs. Il y avait quelque chose qui clochait. Puis je compris finalement la situation. Ce n’était pas des forces de la multinationale qui passaient à l’attaque mais des bandits ordinaires. J’eus rapidement une confirmation à mon intuition, quand je vis deux êtres habillés de façon particulière. Les fameux malfrats qui tentaient de faire le plein d’argent se trimballaient en costume de danseuse étoile, c’étaient des hommes qui se baladaient en tutu, tout en effectuant des pointes avec les pieds. Ils avaient un poulet dressé au niveau de la tête. Je remarquais que les volatiles tenaient en place grâce à ce qui ressemblait à une sorte de colle. Pendant un temps les contrôleurs du train se révélèrent trop étonnés pour réagir, puis ils s’approchèrent des scélérats en tentant de les appréhender. Mais bien qu’ils soient quatre contre deux, ils se firent rapidement battre. Les malfrats tout en dansant comme des ballerines, exécutaient des mouvements très rapides avec les pieds et les bras. Je finis par deviner l’identité des bandits, il s’agissait des méchants tutus pouletsphiles, un groupe d’originaux qui vouait une adoration quasiment sans bornes pour la danse classique, les ballets et la volaille. Sous-estimer les scélérats constituerait une grave erreur. Même si ces malfrats adoptaient une apparence particulière, ils savaient très bien combattre, et ils étaient connus pour leur grande maîtrise des armes à feu.

Mais je n’étais pas non plus un mouton facile à égorger, je décidais de riposter avec un sort de glace contre les deux bandits, j’envoyais des pics de glace tranchants vers eux. Problème ma magie offensive n’aboutit à rien, elle ne fit aucun dommage à mes ennemis, qui disposaient de pendentifs les préservant des sorts de bataille. Ils se dirigeaient vers moi avec des intentions belliqueuses. Je dégainais mes thermomètres à lame et m’apprêtaient à vendre chèrement ma peau. Toutefois encore une fois, je fus habilement contré, les mouvements de mes adversaires avaient un côté ridicule, mais cela ne les empêchaient pas de s’avérer rapides et puissants. J’avais beau posséder une robustesse supérieure à celle des humains ordinaires, il suffit d’un coup de poing pour m’étourdir. J’étais complètement surclassé par mes antagonistes. Les scélérats eurent une discussion rapide pour savoir qui m’achèverait. Celui qui semblait le chef ordonna à son subordonné de se charger du travail, en n’usant seulement d’une technique de base, vu que je n’étais pas un adversaire valeureux qui méritait des honneurs particuliers. Cette attitude orgueilleuse à mon égard m’horripilait. Même si je devais admettre que mes ennemis avaient raison sur le fait, qu’ils me surpassaient largement. En effet bien que je me battis de toutes mes forces, je ne parvins aucunement à inquiéter, même un petit peu les deux malfrats qui dévalisaient le train. Ils étaient franchement redoutables, je m’estimais comme très supérieur en combat martial à la plupart des hommes. Je découvris qu’il existait nettement plus fort que moi parmi les humains. Si je survivais à cette confrontation, je me promis de m’entraîner très sérieusement pour ne plus avoir à subir une débâcle.

Je m’attendais à mourir, à recevoir le coup de grâce, mais finalement Ouisticroc me sauva. Il sembla concentrer de l’énergie magique dans une pièce de monnaie, et il la balança sur le subalterne des bandits, sa tête explosa littéralement. J’étais estomaqué mon singe utilisait des techniques de péna kempo, l’art martial qui consistait à manier l’argent pour se battre, mais aussi corrompre, voler des gens et plein d’autres choses. Néanmoins je n’étais pas totalement tiré d’affaire pour autant, le chef des scélérats entendait bien venger la mort de son sbire, et il était nettement plus fort que son subordonné défunt. Ouisticroc comprit que vu le niveau de son adversaire, il devrait se montrer plus sérieux, alors il prit dans chaque main des billets de banque au lieu de pièce de monnaie. Plus vous disposez d’argent ayant de la valeur plus vous pouviez recourir à des techniques avancées de péna kempo. Je vis devant mes yeux un duel titanesque, le chef se débrouillait magistralement. Il effectuait des mouvements à priori ridicules, par exemple en faisant le gras écart en plein milieu du combat, mais il ne cédait pas un pouce de terrain. De son côté Ouisticroc était obligé de déployer des trésors d’énergie, et de savoir-faire. Une erreur même légère signifierait probablement son arrêt de mort. En effet il combattait un ennemi qui avait une apparence comique de par son costume, mais qui se caractérisait par d’excellentes aptitudes pour le combat. Or je voyais mon singe qui suait de manière très abondante, il poussa son corps au-delà de ses limites, je craignais qu’il ne fasse une crise cardiaque. Alors bien que je respecte les duels singuliers entre guerriers d’exception, je me décidais à intervenir. Je me glissais silencieusement derrière le chef et je le poignardais dans le dos avec la lame d’un de mes thermomètres. Ouisticroc eut assez de jugeote pour ne pas hésiter, et profiter de l’occasion pour tuer son ennemi. Après avoir été remercié tous les deux moi et mon animal, par le personnel du train, et que le rocher bloquant la voie ait été dégagé par un sort de vent, mon singe me parla sur un ton un peu amer.

Ouisticroc : Je n’apprécie pas que tu te sois mêlé de mon duel.
Holocaust : Tu étais dans une situation de grave difficulté, tu serais probablement mort sans mon intervention.
Ouisticroc : C’est vrai mais je suis quand même pas content.
Holocaust : Allez pour me faire pardonner, tu pourras pendant trois jours, avoir une double ration de bananes.
Ouisticroc : Promis ?
Holocaust : Juré craché, si je mens je vais en enfer.

Je fus tenté pendant quelques secondes d’inciter Ouisticroc à me former au péna kempo. Mais ma fierté m’empêchait de demander ce genre de choses à mon singe. J’admettais qu’il me surpasse en matière de combat, mais je n’étais pas encore prêt à m’abaisser à devenir un disciple de mon animal. Il s’agissait peut-être d’un orgueil mal placé. Après tout vu l’amitié entre moi et Ouisticroc, je serais sans doute traité correctement par mon singe s’il m’enseignait ses techniques de guerrier. Néanmoins je ne pouvais pas encore me résoudre à effectuer ce type d’action. Je sais que la présence d’un professeur compétent aide beaucoup pour progresser dans le domaine du combat, mais je voulais me débrouiller seul. J’avais déjà un programme d’entraînement chargé qui m’attendait une fois de retour sur l’île. Je reconnaissais que trop de fierté constituait un handicap certain pour un combattant, cependant je n’arrivais pas à me résoudre à être épaulé par mon animal. En prime je craignais qu’Ouisticroc fasse payer ses services au détriment de sa diététique personnelle, qu’il réclame comme paiement de pouvoir manger autant de bananes qu’il le voulait. Or j’avais peur qu’il n’atteigne ainsi rapidement le surpoids, voire l’obésité. Si le monde était composé seulement de banane, Ouisticroc me semblerait capable de le dévorer entièrement. J’exagère peut-être un peu, toutefois il faut quand même concéder que mon singe fait une véritable fixation sur la banane. Plongé dans mes réflexions, je ne vis pas le temps passé. Je sortais de mes pensées, quand une voix électronique m’annonçait que le train arrivera dans cinq minutes à l’arrêt de la ville de Central Town. Une journée enrichissante sur le point de vue monétaire m’attendait.

Central Town était appelée la ville des mille transports, je trouvais qu’elle méritait sa réputation. Cette cité comportait des véhicules et des montures vraiment diversifiées. Il y avait les grands classiques comme la voiture, le vélo, et la moto. Mais pour les personnes riches ou amateurs d’originalité, il existait de nombreux choix comme par exemple le chameau, l’hélicoptère, le sous-marin, le chien ou le chat. Les toutous n’étaient pas montés comme des étalons, ils tiraient souvent une petite charrette pour transporter de jeunes enfants. Les minets convoyaient des biens légers, ils étaient dédiés à la livraison de lettres ou de paquets pas très lourds. Ils supportaient sur le dos un panier avec des propriétés adhésives. Ainsi les objets ou le courrier confié, ne s’envolaient pas, ou ne risquaient pas de tomber. En prononçant une phrase spéciale, il était possible de décoller sans problème les biens déplacés. Grâce à la magie, et un bon dressage, il était faisable de transformer un chat capricieux en un messager fiable. Central Town devait sa prospérité aux entreprises de transport. Elle se développa dès sa fondation grâce à des sociétés de prêt de véhicule. Pratiquement chaque quartier de la ville contenait un commerce vendant ou, louant un moyen de déplacement. La cité se spécialisa dans le domaine du transport, à cause d’un don du professeur Yota. Il inventa une voiture électrique avec une autonomie considérable de deux mille kilomètres, et il fit don de son véhicule au maire de Central Town. Le politique flairant la bonne affaire choisit de créer un commerce autour de la voiture révolutionnaire. Et il eut raison, sa modeste bourgade en quelques années devint une référence absolue en matière de transport.
Personnellement je trouvais assez idiot l’accès de générosité de Yota, il aurait dû au moins demander une grosse part du gâteau en retour du don de son véhicule. Figue estimait que j’avais bien raison, que les gentils faisaient partie des premières victimes en période de conflit ou de difficultés. Fraise répliqua que sans gentils, beaucoup de gens, y compris les impitoyables souffriraient atrocement. Je décidais de faire taire mes voix intérieures, j’avais des choses importantes à gérer.

J’avais rendez-vous au niveau de la statue du professeur Yota, qui se trouvait d’après la rumeur près de la première boutique de transport construite dans Central Town. La sculpture de bronze verte représentait un homme de soixante ans, complètement chauve, qui était habillé d’un pantalon et d’une blouse blanche de scientifique. Je lançais plusieurs sorts de détection pour être certain que je ne subissais pas de traquenard. C’était un moment qui signifierait bientôt ma gloire ou ma déchéance tragique. Si du personnel de la multinationale B-Corp décidait de me capturer, j’étais perdu. Je choisis un lieu public pour diminuer les possibilités de rapt ou d’assassinat cependant je n’étais pas certain que cela suffirait à me protéger efficacement. J’imposais que l’endroit de remise de la rançon soit une place fréquentée vers midi. Toutefois je ne connaissais pas suffisamment bien la B-Corp pour être sûr à cent pour cent, que mes menaces débouchèrent sur une coopération pleine et entière de leur part. Le président de la multinationale pourrait très bien avoir choisi la manière forte, au lieu de la soumission. Les plans des maîtres-chanteurs comme moi ne se déroulaient pas toujours comme prévu. En fait une manigance qui ne connaissait pas des réajustements à cause d’éléments perturbateurs c’était rare. Pour protéger mon identité, je mis une cagoule noire avec un gros x qui apparaissait au niveau du front. Néanmoins je prenais quand même de sérieux risques, j’eus beau passer au crible des centaines de scénarios possibles, je n’étais pas à l’abri de représailles sanglantes contre moi. Je me forçais à paraître sûr de moi, si je doutais mes chances de perdre la partie seraient plus importantes. Soudain un être volant rose se posa près de moi.

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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