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Nouvelles confirmées : Le psychopathe honorable chapitre 12
Publié par saulot le 02-08-2016 20:35:25 ( 689 lectures ) Articles du même auteur



Chapitre 12 :

J’étais abasourdi par la capacité à traquer de Delta, mais je ne renonçais pas à fuir. J’eus le temps de constater que mon vélo possédait différents modes très utiles pour la fuite, alors il me restait de l’espoir. Je recourais à la fonction volante, ainsi mon engin se mit à parcourir les airs, si je ne pus semer grâce à une grande vitesse mon poursuivant, j’arriverais peut-être à le distancer en accroissant sérieusement ma mobilité. J’étais excité par mon voyage dans les airs, mais je ne perdais pas de temps en futilité du genre admirer béatement le paysage. En effet je me concentrais sur le moyen de mettre le plus de distance possible entre moi et Delta. Alors je pédalais le plus vite que je pouvais pour échapper à mon ennemi. Je me trouvais à une grande altitude de plusieurs centaines de mètres, les gens semblaient tout petits de là haut. Je n’avais pas besoin de faire trop attention sur ma conduite, les immeubles les plus imposants de Central Town en hauteur ne pouvaient pas être heurtés par mon véhicule. Quant au trafic aérien des hélicoptères, je ne craignais rien. Je survolais une zone réputée pour ses accidents nombreux en engins volants, alors elle était soigneusement évitée par les pilotes qui faisaient un détour. La chance fut de mon côté, mon vélo ne connut pas de crash. Je me posais et je regardais fébrilement dans les alentours, et je vis Delta devant moi qui m’attendait en baillant. Je ne cédais pas à l’amertume, j’étais à côté de l’océan, et je disposais d’un mode sous-marin que j’usais tout de suite. Le vélo créait une bulle d’air qui permettait de respirer sous l’eau durant quinze minutes. Après une folle course je retrouvais de nouveau Delta devant moi. Alors j’utilisais la fonction rebond pour détaler en faisant des sauts gigantesques, mais de nouveau je le vis devant moi après que j’eus cessé de rebondir. J’activais les quinze modes spéciaux de mon véhicule pour décamper. Mais à chaque reprise il était devant moi quand j’arrêtais de fuir, il me rejoignait tout en marchant avec les mains. Finalement il y eut un changement à ma dernière tentative de repli, je ne voyais pas Delta devant moi. J’allais faire une danse de la victoire, quand en me retournant je le découvris derrière moi.

Puisque je ne pouvais pas m’échapper, je décidais de lutter de toutes mes forces. Je savais que contre un adversaire formidable comme Delta mes chances se révélaient presque nulles, même s’il persistait à se battre avec le gros handicap de marcher avec les mains. Toutefois je n’avais pas le choix, soit je triomphais soit je finissais torturé pour une longue période. La mort au combat ne me faisait pas peur, par contre la perspective d’un supplice me déplaisait profondément, suscitait chez moi de l’angoisse. Les méthodes des bourreaux de la multinationale B-Corp étaient connues pour être particulièrement barbares, mais surtout efficaces. Même les plus braves ne résistaient pas longtemps à leurs attentions. Quand j’allais me précipiter sur Delta, mon adversaire se mit debout, et sans bouger les pieds entama une longue série de mouvements avec les bras. Puis il fit un x au niveau de la tête avec ses membres supérieurs, et il se mit à bouger de haut en bas uniquement ses mains. Je me souvenais de la raison de cet acte apparemment débile. Delta aimait bien faire une danse de présentation avant d’appréhender un opposant à la B-Corp. Puis il se remit à se déplacer vers moi avec ses mains. Je lançais trois sorts de glace, mais mon ennemi esquivait sans gêne mes techniques magiques. De son côté Ouisticroc partit à ma rescousse, et enchaînait de puissantes attaques de péna kempo avec des billets, toutefois son intervention ne changea pas tellement la donne. Delta se riait de nous, il nous surclassait largement. Pour l’instant moi et mon singe nous nous en tirions, mais uniquement parce que notre ennemi voulait jouer avec nous, lire le désespoir et la résignation dans nos yeux. Finalement un événement heureux se produisit, Delta ressentit une crampe à un de ses bras, alors j’en profitais pour lui décocher un coup de pied au menton qui l’assomma net. Après cela j’enlevais mon masque et je changeais en urgence de vêtements et de chaussures.

Apparemment Delta n’arriva pas à me suivre cette fois, car je rentrais sur l’île sans avoir à le rencontrer de nouveau. J’étais à la fois soulagé et exaspéré. J’éprouvais de la joie d’avoir survécu à une confrontation contre un ennemi extraordinaire, mais je ressentais une frustration vive à l’idée que le président de la B-Corp n’ait pas choisi de payer une rançon. J’étais assez tenté de recommencer l’aventure en demandant un paiement encore plus exorbitant. Cependant vu les complications que je récoltais, je jugeais plus sage de faire profil bas, d’oublier l’histoire du chantage pour me concentrer sur d’autres sujets importants, notamment l’élimination définitive de Félicia. Cette humaine me remplissait de haine, ses sourires hypocrites et sa fausse gentillesse à mon égard me gonflaient d’amertume. Elle n’avait absolument aucun mérite. Elle était considérée comme une météorologue réputée malgré son incompétence notoire, uniquement parce qu’elle recourait à une puissante magie de séduction. Elle avait déjoué un de mes plans de déchéance sociale de manière magistrale, cependant je n’abandonnais pas la lutte. Puisque je ne pouvais pas la faire chasser de l’île ou l’envoyer en prison, j’allais utiliser un moyen plus funeste afin de m’occuper d’elle. Je n’allais pas l’assassiner directement. Vu ma mauvaise réputation sur l’île, et que mes contentieux avec Félicia s’avéraient bien connus, si je la tuais de mes propres mains, cela risquait de m’attirer des ennuis. Même si le temps chaotique de l’île ne favorisait pas les investigations de la police quand il s’agissait de trouver des preuves matérielles, je préférais être prudent. Surtout que Félicia avait un puissant allié qui la protégeait, il fallait donc mieux œuvrer avec subtilité pour se débarrasser de l’humaine.

Holocaust : Bonjour Félicia, connais-tu Cap Volt ?
Félicia : C’est un endroit très dangereux où la foudre tombe presque constamment.
Holocaust : Il y a dans ce lieu la sucette du temps, une sucrerie aux pouvoirs fabuleux. Elle provoque une perte d’un gramme de graisse par mois.
Félicia : Ouah c’est génial il faut que je la trouve.

Je savais que Félicia avait quelques complexes liés à son physique, alors je me doutais qu’elle tomberait facilement dans mon piège. La sucette du temps était une invention de ma part, un mensonge complet, il s’agissait d’un produit de mon imagination. Cependant je n’avais aucun doute sur la réussite de ma stratégie. Cap Volt était réputé pour être un des endroits les plus périlleux de l’île, il avait neuf étoiles sur dix dans l’échelle du danger. Il y avait la foudre qui tombait très fréquemment, mais surtout le fait qu’il était rempli d’élémentaires électriques. Ces créatures magiques dont le corps ressemblait à un t runique, et qui était parcouru d’éclairs, représentaient une sacrée menace pour les imprudents qui s’aventuraient sur leur territoire. Elles mettaient en pièces sans chercher à négocier, ou à parlementer, tout être n’appartenant pas à leur espèce. Les élémentaires pouvaient se révéler doux et amicaux, toutefois ceux électriques n’entraient pas dans ce cas de figure. Ils témoignaient une agressivité impressionnante avec les étrangers. Ils pouvaient parler comme les humains, et leur intelligence s’avérait développée, certains égalaient les plus grands génies chez les hommes. Néanmoins les créatures électriques défendaient sauvagement leur domaine, elles se taillaient un chemin de sang avec les intrus. Elles refusaient catégoriquement de discuter avec les humains. De plus leur territoire était tellement rempli d’activités surnaturelles, que cela perturbait terriblement la défense ou l’attaque magique pour les étrangers. Autrement dit un intrus qui pénétrait sur Cap Volt devenait dans la plupart des cas incapable de lancer un sort, ou de bénéficier de l’appui d’un enchantement. La configuration spéciale de cet endroit devrait empêcher le puissant protecteur de Félicia de la préserver des ennuis.

Figue était aux anges, elle me dorlotait, me félicitait chaudement pour mon action de meurtre. Elle clamait que je fis un excellent choix, se débarrasser des importuns comme Félicia était une excellente tactique. Néanmoins Fraise n’était pas de cet avis, elle sous-entendait que j’étais un misérable sans cœur, un lâche pitoyable d’oser conduire une femme vers la mort. Les accès de réprobation de mon côté gentil ne m’affectaient pas beaucoup, au contraire je ressentais une joie intense à l’idée que Félicia sera bientôt probablement morte. Pendant que l’objet de ma haine se dirigeait vers un destin funeste, je décidais de perfectionner mes aptitudes de combat. L’exercice du jour consistait à jongler avec quatre noix de coco, puis une fois qu’elles se trouvaient haut dans les airs, je devais dégainer mes thermomètres à lame, et couper les fruits. J’avais amélioré mon matériel aussi, par exemple mes armes blanches ne faisaient plus que couper la chair ou le tissu. Grâce à des enchantements, elles tranchaient aussi facilement certains métaux. Bien sûr elles ne pouvaient pas percer une armure en mithril, mais elles devinrent assez performantes pour passer outre sans trop de difficulté une protection de fer. Si j’étais seul, mes finances n’auraient pas été brillantes. En effet la municipalité de l’île trouvait mille prétextes pour me payer en retard, ou opérer des retenues sur salaire à cause de ma mauvaise réputation. Néanmoins Ouisticroc parvenait à redresser la barre de manière brillante grâce à ses vols habiles, il possédait un talent certain pour dérober des portefeuilles ou des objets de valeur. Mon singe demeurait le seul ami que je me fis sur l’île. Quand les gens me voyaient, les plus polis se contentaient de m’ignorer, et les plus audacieux allaient jusqu’à m’insulter, exiger que je quitte leur île. Je me moquais royalement des injures d’autrui. J’ai eu le droit à une sacrée dose de rabaissement dans le passé, à cause de ma défense de l’idée que les divinités existent. Le personnel de la multinationale B-Corp a réalisé un excellent travail de persuasion, pour convaincre la plupart des gens que les dieux cela n’existe pas. Même si le fait que la majorité des humains sont des idiots imbus de leur personne, cela aide beaucoup. Je me tâtais pour voir s’il était temps d’accroître la difficulté de mon entraînement, quand j’eus la stupeur de voir Félicia bien vivante.

Holocaust : Tu n’es pas allée à Cap Volt ?
Félicia : Si mais je n’ai pas trouvé la sucette du temps, pourtant j’ai interrogé des centaines d’élémentaires électriques.
Holocaust : Quelqu’un la peut-être déjà ramassée.
Félicia : C’est en effet possible, au fait tu ne voudrais pas déjeuner chez moi demain midi ?
Holocaust : Je n’ai pas le temps, je dois mener des recherches scientifiques.
Félicia : D’accord à une prochaine fois alors.

Plus je réfléchissais, plus je pensais que Cap Volt était beaucoup moins dangereux que ne le laissait supposer sa réputation. Il devait y avoir une propagande officielle pour décourager les venues à cet endroit. Les autorités inventèrent sans doute pleins de mensonges exagérés pour susciter la peur. Je ne connaissais pas la raison des fables inventées par la mairie, mais cela m’apporterait vraisemblablement beaucoup d’argent, si je parvenais à montrer la mystification des autorités de l’île à propos de Cap Volt. Je gagnais bien ma vie grâce aux vols d’Ouisticroc, mais je n’appréciais pas l’idée d’être assisté financièrement par mon singe. J’étais certain que Félicia ne mentait pas quand elle affirmait avoir survécu à la rencontre avec des élémentaires électriques. Après tout elle était trop idiote pour savoir raconter des bobards corrects. D’ailleurs je n’étais pas certain qu’elle ait assez d’intelligence pour inventer un mensonge. Je semblais avoir la dent dure contre Félicia, je la traitais avec beaucoup de hargne. Mais j’avais quand même raison sur mon analyse de ses facultés intellectuelles. Elle mena des tests afin de connaître l’influence des nuages de lait mélangés à du café sur le climat. Elle pensait qu’il serait possible de faire pleuvoir en mélangeant dans une grande tasse du lait et du café. J’eus beau lui expliquer cinquante fois que nuage de lait était une expression sans rapport avec la météo. Elle s’obstina, elle acheta cent tasses qu’elle remplit avec du café, et différentes sortes de lait, de l’écrémé, en poudre, du pasteurisé, du chaud, du froid, du bouillant. Félicia méritait vraiment le titre d’imbécile absolue d’après moi. Elle était la honte des météorologues, même si elle arrivait à sauver la face pour le moment, à continuer à paraître crédible.

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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