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Accueil >> xnews >> Ils me parlent, je vous l'assure - Poèmes confirmés - Textes
Poèmes confirmés : Ils me parlent, je vous l'assure
Publié par Istenozot le 10-10-2016 23:00:37 ( 644 lectures ) Articles du même auteur



Ce poème est ma réponse au défi de notre ami Donald du 8 octobre :

http://www.loree-des-reves.com/module ... hp?topic_id=4737&forum=21

Croyez-moi bien mes amis, je ne suis pas fou,
Cette aventure a fait de moi un zazou.
J’ai bien peur que vous ne la trouviez fallacieuse,
Au point de vouloir me placer en quelque chartreuse*.

Ce nom évoquerait bien mon grand appétit
Pour les nectars de Bacchus qui sont tant bénits.
Car ce sont bien de ces boissons dont il s’agit.
En plus des bouquets, elles ont acquis de l’esprit.

En rejoignant l’ami Kjtti dans sa cave,
Et y allant d’un pas déterminé et brave,
Ne voilà-t-il pas que par quelques maléfices,
Et nul doute que notre compère est complice,
Les vins de son antre se mettent à me parler,
Et, par leurs grands reproches, viennent m’accabler.

C’est alors que devant moi s’exprime un Chinon
Qui perturbe vraiment votre ami bourguignon.
Oh la ! Répondis-je à la voix de Kjtiti !
Mais non voyons ! Je suis la bouteille blottie
Dans le quartier des très grands vins, assujettie.
Ne boire que des Bourgogne c’est très étrange,
Et, chez nous en Touraine, cela nous dérange,
Me lance l’inconnue qui a de la cervelle !
Mais montres-toi donc avant que je ne chancelle !
Mais je suis là, dit-elle, ne me vois-tu pas,
Si tu veux m’apprécier, approche de deux pas.
Je m’en vais te faire dire la vérité,
Et je la veux entière, avec sincérité.
Je suis un Chinon du Domaine de Roncée
De moi, je veux que tu prennes des resucées.
Je ferai grandir en toi de grandes amours.
Tes rancœurs seront effacées devant l’humour.

Tous ces beaux discours ne sont que du babillage !
Du Bourgogne, tu veux que je fasse le veuvage.
Mais cesse donc de me parler, je deviens fou.
Derrière-toi se cacherait-il un gourou ?
Mais non, ce soir, je suis un vin qui a une âme
Et qui ne veut qu’une chose, que tu te pâmes !
Je veux que flotte autour de toi le repentir
De ne point aimer le Chinon dans un soupir.
Viens tout près de mon cœur et ouvre ma bouteille,
Mes bouquets fruités seront pour toi des merveilles.
Avec moi, tes plus beaux jours seront sans tristesse.
La voile de l’angoisse sera descendue,
Et, des temps avec moi, tu seras éperdu.
Mais cesse donc d’enivrer ainsi mon esprit,
Je vais finir en être cinglé et contrit.

Mon ami, ne te mets pas dans tous ces états
Me permets tu de faire avec toi ce constat,
Es-tu tout à fait certain que je t’ai parlé?
Par toi, tous ces mots n’ont-ils pas été scellés ?
Tu me rassures. Je ne suis pas un crétin.
Alors, d’où qu’il soit, je le dis, petit lutin,
Un grand vin sans ami et un vin sans festin.

Eh ! Mon cher compère, en nous rejoignant ici,
Songeais-tu à t’éloigner de tous tes soucis ?
Aller dans une cave, c’est un guet-apens,
De ses déraisons, il vaut mieux que tu en pinces.

Jacques Hosotte

* La Charteuse : l’hôpital psychiatrique de la Côte d’Or.

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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