Il y a des bords de page Qui sont comme es bords de plage, Il n'y a que du sable, Blanc comme une page, On avance, par amour du large, Parce qu'au bord, on est à l'étroit, On voudrait tourner la page, Ne plus avoir peur d'aller au large Et se laisser porter par les vagues, Mais on reste au bord, Du sable plein les doigts, Parce que les mots nous échappent. J'ai un carnet, on dirait un carnet de voyages, Sur la première page, Il y a dessiné un château, Un château de sable Et un enfant qui crie : à l'abordage ! Et finit par me pousser dans l'eau. A cet enfant peu sage, Je lui dois tous ces voyages.
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