
Rencontre au soir d’un rugueux hiver
D’un cœur chaleureux bagage à la main
Il venait du temps de ce pays lointain
Où il n’avait à aimer que de viles peurs
Ces yeux tristes accueillants m’ont mandé
Avez-vous la saveur d’un fond de coeur
Donnant place sans réserve à l’hospitalité
Don altruiste connu de votre sage bonheur
Je vous en prie, regardez-moi! J’ai parcouru
En tous sens par mille les vastes villes
Enlacées d’odeurs fétides que j’ai dû fuir repu
Quand on m’a accueilli le dos tourné vers ces villes
J’ai compris l’âme frigorifiée de ces cœurs
Qui disaient aimer; ils s’allégeaient de mon rejet
Histoire de ma vie exposée à tant de frayeurs
J’aurai eu le contre don de ma bonté à leurs donner
Je lui ai apporté promptement mon déjeuner
Lui ai proposé sans secret mon coucher
Il m’a raconté sans suite des mots si légers
Que de mes sapidités, il s’en est trouvé rassuré
Il était arrivé du destin, je ne l’avais repoussé
Je lui ai prodigué mon hospitalité naturelle
Car Il aurait temps, de se courir bien revitaliser
Il me promettait honnête, un séjour véniel
Il me contait, me décomptait l’histoire sans cesse
De sa brillante vie, celle qui d’exploit vous marque
Au fer rouge de la vérité pour la grande ivresse
J’ai voyagé béat vers les contrées de sa pugnacité
Il s’est fait discret dans mon home d’authenticité
Aimant la vie sans la griffer d’aucune rêche manière
Il la respectait dans ces mots étrangers aux prières
Vers ces contradicteurs, faiseurs de famines délurées
Il a travaillé en beauté sur mon esprit attentif
Rassemblé les pièces de mon puzzle intellectuel
Que ma pensée paresseuse dans sa boulimie aisée
Ne trouvait plus dans les couleurs des bonnes semences
Il fut un matin, le soleil rayonnait sur mon dais
Me levant j’ai appelé cette âme toujours généreuse
Je n’avais compté les jours de ces bienfaits heureux
Plus de bruit, un silence par trop prostré m’attendait
Je me suis précipité dans tous les sujets
Le petit bagage n’était plus, seul un parfum
Et ce petit mot écrit à la volée sur le couffin
Lettre tracée d’une larme, joyau des projets
Trésor pour mes yeux, il me disait en sagesse
L’hospitalité à un temps je l’ai à présent décroché
Je vous la rends de mon départ pour surpasser
L’incorrect de vous laisser me donner la paresse
Reviendras-tu ! Mon hosptalité dans ton bagage
Tu m’as laissé ton doux souvenir dans l’esprit
Beau cadeau à ma vie ; ô l’étranger ne sois surpris
Quand ma pensée fermée te recueillera toi le sage
A Chaque jour que le temps m’agrai ma porte j’ouvre
Je le crois là , prés de mon âme, je le vois toujours
Il y a l’autre qui est venu, sa patience restée sur le boutre
Il ne déjouera pas, ma faction de voir l’imminent jour.
Æ’C