« Promenade d'amitié »

Un doux soleil, nos nuques, réchauffait.
Sa main, sur mon bras nu, reposait.
Sa tête, naturellement vers mon épaule, se penchait.
De tendres banalités, nos voix, chuchotaient.

Sur nos lèvres, à l'unisson, nos sourires apparaissaient,
Chaque fois que nos regards furtivement se croissaient.
Sur les gravillons de l'allée du jardin, nos pas crissaient.
Ce cheminement sinueux, les fleurs, nous faisait admirer.

Je sentais un peu plus la chaleur de sa main angora,
Lorsque, surprise, qu'elle me serrait amicalement le bras,
Pour attirer mon attention sur la beauté d'une rose.
Nous admirions, alors, son éclat nos deux cœurs en osmose

C'était un matin ordinaire comme il y en avait trop peu.
Notre amitié s'écoulait là, au fil d'un bien-être serein,
ponctué des émotions de doux instants insignifiants,
Qui pourtant, pavent la voie de notre amical attachement.

Nous sommes, en ces moments de délicieuses promenades,
Si près l'un de l'autre, que nos horizons, ainsi rassemblés,
Nous donnent la force d'affronter, de la vie, toutes les calamités
Voilà le secret, s'il y en était un, d'une grande et inaltérable amitié.

Le soleil sur nos nuques devenait plus chaud.
La sueur parfumée de sa main mouillait mon bras nu.
Sa tête au creux de mon épaule s'était affectueusement logée.
Dans nos mots qui nous racontaient, nos voix s'entremêlaient.

(JR.).