Quand en peine est mon cœur et se farde de noir, Me reviennent alors, les saisons de l’enfance, Périodes de bonheur marquées de l’insouciance, Ou mes demain d’alors rimaient avec espoir.
Ces instants oubliés, remisés au passé D’un hier trop lointain, me reviennent en mémoire, Rappelant en l’instant tous ces rêves illusoires, Qu’une vie de tourments eut tôt fait de casser.
Oubliée, cette place arborée de tilleuls, Ou les cris des enfants, quand le jour se retire, Se mêlaient aux histoires parsemées de fous rires, Que contaient, sur les bancs, nos affables aïeuls.
Oubliés, nos idylles, et nos serments scellés Emaillés de toujours…...., qui ne duraient qu’un jour, Laissant place à des pleurs, jusqu’aux prochaines amours, Trop grands étaient nos cœurs, pour un flirt esseulé.
Oubliées, les odeurs de la tarte Tatin, Envolé le fumet du poulet du dimanche, Mets de roi s’il en fut, qui sur la nappe blanche, Auguraient du rituel dominical festin.
Oubliée, la douceur de ma tendre maman, Quand mon cœur était gros, quand il était chagrin, Me couvrant de doux mots comme autant de câlins Et séchant mes sanglots de baisers caressants.
Dans mes pensées, je rêve à ma prime jeunesse, A ces matins si purs, à ces jours délicieux Balayés par le temps d’un quotidien soucieux, Quand sur mon front, les plis des années en attestent.
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