Flottante symphonie, diaphane clarté d’une mélodie mielleuse
Piano qui valse avec un violon et qui Elohim et Essaim implorent
Des esprits libres qui se mêlent et s’entremêlent en, harmonieuse
Une musique qui défi les sens, qui touche et l’âme et le corps

Des faisceaux lumineux qui virevoltent, un rouge, un bleu, infinis
Un firmament gémi une longue plainte, fatigué, agonisant
Ils le chevauchent, tourbillonnants et transcendants la vie
Finissants par trouer le ciel, les blancs nuages éclaboussants

Le monde prend alors leurs couleurs, un rouge, un bleu, infinis
L’intemporel porté par l’envoûtante musique des fantômes bariolés
Se fige et le monde entier vole, sur de l’air en tailleur assis
Ils prennent forme un dixième de seconde qu’au temps ils ont volé

Emporté dans leur calme ouragan, je suis heureux et je chante
Insouciant je la chante bien sûr, un rouge, un bleu, infinis
Virtuoses, ils dansent un rapide slow, une tarentelle lente
Un piano joue seul au loin avec un violon presque endormi

On les sent se sourire, on les sent inconditionnellement s’aimer
Un rouge et un bleu, infinis, se hissent, se hissent encore plus
Transcendance, le mot raisonne et ils se laissent s’exploser
Un rouge et un bleu, infinis et le ciel qui pleure, il est ému

Un rouge et un bleu, qui offre au seul qui les a toujours accueillis
Innombrables des étoiles qui toutes en son nom sont des poèmes
Un rouge et un bleu, qui seuls dans leur monde enfin réunis
S’embrassent et s’embrasent et à tue-tête crient des « je t’aime »