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Nouvelles : Ivresse Schubertienne
Publié par Gilbert le 29-07-2018 18:00:56 ( 692 lectures ) Articles du même auteur



Quel temps de chien ! Encore une soirée d’orage. Comme tous les soirs depuis trois jours, j’ai débranché la télé par précaution.
Pas envie de bouquiner. Je mets la radio et, bien calé dans mon fauteuil, je sirote un ballon de Bordeaux.

Ah, ça, je connais : « An die musik ». Un lied de Schubert. Quelle musique merveilleuse. Et quelle interprétation ! Je pourrais reconnaitre entre mille la voix de l’interprète, c’est Dietrich Fischer-Deiskau, accompagné par Gérald Moore.
Par contre la poésie de Von Schober, l’ami de Schubert chez qui il habitait après avoir quitté la maison paternelle, est un peu… comment dire ? Mièvre ? Voilà, mièvre. Pour rester gentil.
J’en avais fait une adaptation assez libre il y a quelques temps, dont je me souviens :

« Oh Musique !

Tu es là à jamais, aux heures des malheurs.
Lorsque les noirs tourments broient mon âme sans recours,
Toi seule sais réchauffer mon cœur à ton amour
Et m’ouvrir des sentiers vers des mondes meilleurs.

Souvent le doux soupir échappé de ta lyre
Me submerge tout comme une céleste voix.
Et les portes du ciel s’ouvrent comme une voie
Où un divin Eden est là pour m’accueillir.

Oh Musique, merci. »


Ah, si Schubert avait connu Baudelaire !

« La musique souvent me prend comme une mer !
Vers ma pâle étoile,
Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther,
Je mets à la voile ;
La poitrine en avant et les poumons gonflés
Comme de la toile,
J'escalade le dos des flots amoncelés
Que la nuit me voile. »


Ça a quand même un autre souffle !


Ah, Schober ! Gentil dilettante, tu n’as pas atteint là la quintessence de la poésie romantique Allemande.

Schober, mon ami, qu’il est difficile de mettre de la musique sur tes vers.

Schober, mon très cher ami, si je n’étais pas ton hôte, je crois que j’abandonnerais ce pensum ridicule. Pour un compositeur comme moi, la musique n’est pas une amie sur l’épaule de laquelle on vient pleurer mais un chantier, une usine, parfois un tourment. Et qui me rapporte si peu…

Ach, il ne reste presque plus de Riesling dans mon gobelet. Et je ne sais pas où Schober met sa réserve. On va donc continuer sans son aide mon pauvre garçon. Ah là là…

Verdammt ! L’orage a éteint la lampe.

Bon, inutile de continuer. Il fait nuit noire, je n’y vois plus rien, il n’y a plus rien à boire, j’ai horreur de remettre du pétrole dans la lampe quand elle est encore chaude et j’ai sommeil. Allez, au lit !

Ach! Welcher Dumme hat die Tür verschoben ? Scheisse ! (Aïe ! Quel est l’abruti qui a déplacé la porte ? M…. !)

SCHOBEEEEER !!!!!!

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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