Ce petit poème est une réponse au dernier poème d'Ermite :
Il y a tant de matins Où je ne doute de rien. Je m'emploie vivement à faire parler les morts, Et croyez moi, je le fais sans beaucoup d'efforts.
Il y a tant de matins, J'acquiers d'eux mille butins. A mon âme, ils apportent tant de réconfort Par les émois partagés venus en renfort.
Il y a tant de grands soirs, Où venant me dire bonsoir, Ils viennent en mon coeur tranquilliser ma détresse Et ouvrir la voie à de nouvelles tendresses.
Il y a tant de grands soirs Où à l'aide d'un houssoir, Je chasse la mort et délie toutes ses tresses, Pour ne plus voir que des vivants avec ivresse.
Jacques HOSOTTE
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