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Poèmes : Élégie onirique
Publié par NoriRobeso le 07-08-2018 20:30:00 ( 537 lectures ) Articles du même auteur



Dans les beaux prés verts de cette Hollande chérie
L'enfant enfin se trouve un peu seul, un peu gris
Le temps passe, et partout l'image de la fée revient
La douceur de ses yeux et le contour de son sein
Qu'as-tu fait misérable et comment as-tu pu le faire
Un jour l'on t'a aimé mais toi tu n'en voulais guère
Je le voulais, je le fantasmais, j'ai détruit mon rêve
Mes mains puent le sang et le crime, j'ai occis mon Ève
Ma plume en devint pourpre et la bonne stance se plaisait
À me voir, avachi, essayer toujours et toujours la rater
Je ne sais rien de ce que je sais et j'en sais des choses
Je sais son sourire, ses peurs, son émoi et sa lèvre rose
Un instant seulement l'on m'offrit la splendeur nitescente
L'éclat d'un paradis trop vrai, l'odeur des lilas, la lente
Mort, tous étaient là et me criaient que c'est elle, elle
Enfin chenapan, va, cours donc, elle s'est faite toute belle
Pour toi, rien que toi, montre lui les fleurs et les étoiles
Vois comme tu souris, comme tu vis, comme ton coeur cavale
Qu'as-tu fait, qu'as-tu dit, pourquoi l'as-tu laissée te haïr
Tu sais ce qu'elle croit, tu connais sa douleur, tu es le pire
Et que fais-tu là tout tremblant, tout triste, cadavre animé
Tu grattes en son nom des vers, sous-entends toujours l'aimer
Mais ton rêve s'est enfui dèslors qu'un matin au lever du soleil
Réveillé puisque jamais endormi, tu avais un regard vermeil
Tu as pleuré seul toute la nuit, tu continuas la semaine
Le sang et les larmes coulaient, la tentative est vaine
Se soigner, revenir, vivre à nouveau auprès de ces mortels
Comment faire et quoi dire, je ne sais, sauve moi ô Éternel
Alors tu ne fis rien, tu ne dis rien, tu attendais, priais
Pour que quelqu'un pour une fois première essaye de te sauver
Abruti par le démon marasme j'en voulais à elle et à tous
Où êtes-vous et pourquoi pas près de moi, venez à ma rescousse
Et je criais tout cela dans une chambre vide, oú étais-tu
L'unique fois oú je ne fis rien, l'unique fois oú j'ai attendu
Tu étais loin, chassée par moi-même, la fée s'éloignait
Tout est de ma faute, je le sais, ne me pardonne jamais
Je t'ai vu, je te vois, tu me hantes, toujours là, je t'aime
La mèche brune, et ta voix, l'ange à frange tout blême
Tu rayonnes, tu chatoies, tout en toi franchement émerveille
Pourquoi m'as-tu haï pour ce mot que j'ai dit cette veille
Pourquoi ne m'as-tu jamais demandé pourquoi, pourquoi
M'as-tu laissé seul à chanter aux oiseaux mes arias à toi
Je voulais plus, mais je voulais plus avec toi, pourquoi
Toi comme tous les autres, baisser les bras quand c'est moi
Ainsi résonne l'écho infini des montagnes, je te pleure
Je t'envie, comme tu es belle madame Rêves et le malheur,
Qui me vient en pensant à toi, est plus doux que la joie
J'ai meutri une licorne, Beelzebuth ayez pitié, j'ai la foi
Prenez tout, tuez moi, emmenez moi avec vous, Styx me voilà
Que la fée virevolte à nouveau, Dieux je vous prie, punnissez-moi
Soyez inventifs, ma peine est atroce, votre sentence sera pire
Brûlez-moi, encastrez-moi dans vos cheminées, le feu m'attire
Et vous madame Rêves soyez tranquille, vous êtes immortelle
Vous brûlez déjà et vos flammes sont bleues, vertes, sans pareilles
Je suis triste et désolé, cet émoi est le plus tendre de ma vie
Madame, à jamais, à toujours, vous êtes mon grand amour, ma meilleure amie.

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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