Souffler dans le vent (VII-VIII-IX)

Date 11-09-2012 23:40:00 | Catégorie : Poèmes confirmés


« Voir le mal, les yeux dans les yeux, le mal de l’amer »
Depuis quand as-tu oublié que le serpent s’est mordu sa propre queue ?
Que ses yeux se sont infectés et sont devenus si sombres
Par une pâleur incroyable dont le feu s’est éteint

Te rappelles-tu de toi, de moi, de nous frappant aux portes ?
Songeant à se que pourrait devenir nos vies si elles ne s’ouvraient jamais
Et bien que nos regards ne se soient plus jamais croisés depuis
Et que les portes se sont tues avant de se refermer sur nos âmes

Lorsque tous les mensonges se sont métamorphosés en larmes
Les yeux attachés à nos larmes, notre sang figé
La pierre ne roulant plus, le temps comme seul doute
Nous sommes restés là, perdus devant les portes du paradis

Pleurant nos mères et nos pères de nous reprendre
Les yeux dans les yeux puis les mains dans les mains
Car si dur de voir le mal, les yeux dans les yeux, le mal de mère

Puis souffler dans le vent, souffler jusqu’à perdre haleine
Outrepasser les règles qui régissent nos douleurs, nos horreurs
Puis souffler le vent pour qu’il puisse tourner, encore

Pleurant nos mères et notre père qui nous ont abandonnés
Bouche contre bouche puis âme contre âme
Puisque si dur de voir le mal, lèvres contre lèvres, le mal de l’ère

Se plonger dans les océans de doutes où s’entremêlent les peurs
Sans oublier le sang qui suinte dans nos veines
Depuis quand as-tu oublié que le serpent s’est mordu pour de bonnes raisons ?
Par une chaleur incroyable que l’eau s’est dissoute

Te rappelles-tu de tous ces gens frappant aux portes ?
Oubliant jusqu’à leurs noms lorsqu’elles s’ouvrirent
Te rappelles-tu des odeurs de poussières et de nuages ?
Nous arrachant à notre si pitoyable destinée

Nous étions Adam et Eve expulsé de notre paradis à nous
Ecrasés, souillés et expédiés de l’autre côté
Suite aux effusions de sang et aux morceaux de cerveaux
Essoufflés par le vent, envoyés aux portes du paradis

Mais te rappelles-tu seulement des voix ? Celles des anges
Venus délivrer le peu de bienveillance que nous avions
Sans pour autant nous accepter au sein de leur monde

Nous étions Bonnie et Clyde tous les deux
Nous soufflions dans le vent jusqu’à en perdre haleine
Et la mort nous à touchés, nous tenant par la main

Les chants, je les entends encore et encore
Ta voix si douce et sans fausses notes
Lorsque nous avons succombés ensemble, main dans la main, les yeux dans les yeux

Alors que nous soufflions dans le vent, tous les deux, nous tous …




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