Moi Quasimodo, je pars mais je peux revenir!

Date 08-05-2019 19:13:13 | Catégorie : Poèmes confirmés


Ce poème est ma réponse au défi lancé le 27 avril dernier :

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N’entendez vous pas les accusations honteuses
Venant d’êtres humains aux pensées vaniteuses !
Je serais le coupable de ce feu ardent,
Moi le pauvre bougre traité comme un perdant.

J’ai tant aimé et tant servi ma cathédrale,
Au milieu de sa belle forêt pastorale.
Moi le piètre bossu, je suis resté discret,
A vouloir, de sa beauté, garder le secret.

Où vais-je devoir aller maintenant humains ?
Loin de ma patrie, quel sera mon lendemain
Dans votre monde de ténèbres et de souffrances ?
Je suis au fond de mon âme en désespérance.

Je pars loin de mon aimée, de mon nid douillet.
Loin de mon foyer, je vais devenir follet.
De toutes vos fautes, je vais porter la croix.
Vers quel destin, je vais faire porter mon choix ?

Vous me verrez dans la forêt de Brocéliande,
Offrir à cette forêt toutes mes offrandes.
Ses voûtes feuillues font sonner le monde antique,
M’ouvrant à toutes ses senteurs aromatiques.

Elle devient ma cathédrale, ma paroisse,
Qui éloignent loin de moi toutes mes angoisses.
Eveillez-vous chênes, charmes et châtaigniers,
Soyez mes stèles, mes piliers à épargner.

Sous un grand arbre solitaire, je réside,
Brin d’herbe au fond d’un nouveau nid, en apatride.
Oh ma belle forêt, tu es tout à la fois
Le chœur, le chevet de mon monde d’autrefois.

Tu me manques, belle cathédrale enchantée.
J’aimerais semer sur tes cimes ensanglantées
Des lys, des jasmins, te couvrir de mille fleurs,
Faisant disparaître le cercueil des persifleurs.

J’espère pour toi une beauté ranimée.
Que les sanglots et les larmes soient écimées.
Qu’entre à nouveau dans ton sein l’aube de la vie,
La douceur et la joie des cœurs, avec envie.

Tant de beauté saura alors tenir les hommes
Loin du chemin de la violence sans retour.
Tu seras la rose fleurie du grand amour
Que vivront tous les humains en vrais gentilshommes.

Peut être qu’ainsi la souffrance du passé,
En cette renaissance, pourra s’effacer.
Adviendra sans doute le jour où les passants,
Admirant mon nouveau sanctuaire apaisant,
Pourront dire : elle vit, elle est là, j’entends ses cloches,
Signe que d’elle je serai à nouveau proche.

Jacques HOSOTTE




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