Souffler dans le vent ( X )

Date 13-09-2012 22:46:53 | Catégorie : Poèmes confirmés


Une brise de vent qui se brise, encore et pour toujours
Puisque plus rien ne peut atteindre le monde
Autant attendre que s’en faire après tout, simplement
Puisque plus rien ne peut atteindre ce monde

Et j’en ai pleuré, j’en pleur et j’en pleurerai
Jusqu’à ce que mes larmes finissent par sécher
Au soleil comme à la lune, par n’importe quel moyen
Car j’en pleurerai, j’en ai tant pleuré

Lorsque toutes les personnes que vous connaissiez
La route sinueuse d’espoir qu’ils ont suivis
Puis lorsqu’ils se sont enfin décidés
A faire un choix sans queue ni tête

La nostalgie m’a fait pleurer toutes les larmes
Sans pour autant m’assécher complètement
L’enfance et l’adolescence m’ont échappés
Sans pourtant me rendre ce que j’ai perdu

Le soleil est devenu mon seul ami
Les tambours se sont tus
Mais le soleil est devenu mon plus grand ennemi
Puis les tambours se sont enflammés

J’ai oublié les tourbillons de ma mère
Les cris de joie qui me transportaient autrefois
J’ai perdu l’envie de croquer encore
Les différentes secondes de ma mort

Et les déserts se sont enflammés dans mon cœur
La neige s’est faite mienne en mon corps
J’ai perdu mes bras, mes jambes sans repos

Les fleurs se sont ouvertes autour de moi
Des tulipes noires, des roses de noël
La terre s’est imprégnée de moi

Puis j’ai senti la fin si proche, bien après la mort
Mes yeux se sont décollés
Je suis devenu aveugle pour la première fois

Et pourtant j’ai vu avec mon nez
J’ai senti encore et encore ses mains
Son simple parfum m’a enivré

Et les océans se sont glacés dans mes poumons
La chaleur s’est faite mienne à l’intérieur de moi
J’ai perdu mes sens, mes mots sans sens

Les arbres se sont ouverts à moi
Leurs racines m’ont parlées
Ils ne m’ont pas donné le choix

Puis j’ai senti ma renaissance si proche
Mes mains se sont élevées
J’ai touché du doigt, pour la première fois

En une fraction de secondes j’ai vu les pierres
Les héros et les perdants
En une fraction de seconde j’ai lu pourquoi
Les héros sont des perdants

Si les portes du paradis étaient vraiment dorées
Personne ne les supporterait
Ces portes qui font souffler le vent sur nous
Personne ne les comprendrait

Ces portes n’existent peut-être pas finalement
Nous seuls faisons souffler le vent
Les éoliennes, les moulins, ce sont nous
Nous soufflons dans le vent

Et si les pierres creusent des montagnes
C’est pour entendre nos cris
Devant un tel spectacle, d’une telle beauté
Ce sont nos cris dont il s’agit

Une brise de vent qui se brise, encore et pour toujours
Puisque plus rien ne peut atteindre le monde
Autant attendre que s’en faire après tout, simplement
Puisque plus rien ne peut atteindre ce monde

Souffler dans le vent, pourquoi pas ?




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