L'ours

Date 29-12-2022 18:20:00 | Catégorie : Nouvelles



L’OURS
Je suis dans ma chambre. Autour de moi mes peluches et un ours récemment acquis.
Je le contemple, le regarde, le fixe. Je me perds dans les deux billes rondes qui lui servent de yeux.il me rappelle un autre. Un autre ours.je l’aimais a la folie persuadée dans l’imaginaire qu il pourrait prendre vie. Il semblait calme, tranquille. Mais que se passe t il serait-il en train de se mouvoir, ces interrogations
Etaient mes derniers sursauts conscients alors que je perdais pieds dans la réalité.
La mutation de l’ours s amorcait.ses pattes s animaient en gestes désordonnes, sa gueule s’ouvrait, gouffre béant d ou jaillissait des dents acérée.
Je le voyais s avancer, venir, s approcher.je reculais apeurée trouvait trouvant refuge derrière l’oreiller
Tendue, craintive, désespérée, je prenais en pleine figure, cette altération de la réalité.
Ma pensée un instant désorganisée se plaçait désormais sous le seul égide de la terreur.
Mais peur de quoi teddy. Pourquoi m agresser ainsi. Est-ce pour m’être blottie contre toi. D avoir mouille
De mes larmes ton beau ruban bleu, de t avoir couvert de mes câlins.
Foutaises, ce monstre n en avait cure et poursuivait sa progression.
Le bras levé en un geste défensif je l’envoyais rouler sur le parquet les billes de verre lui servant de yeux brises.je l’avais tue.
La peur dominée, menacée, persécutée. J’ai retourne vers l’extérieur une menace qui m’était dirigée.
Je pouvais toujours invoquer l’autodéfense, me dire que j’avais agi sous pression.
Qu’importe son cadavre parlait de lui-même, je suis un grand criminel. La terreur, la peur, le crime, la culpabilité,
Tous les éléments de la mise en scène sont là. Appareil judiciaire en marche, cours d’assise, le procès pouvait se dérouler.
Procès de pacotille, la sentence, l’application de la peine était connue avant même la déclaration du jugement.
Le juge étant partial, le juge étant inique, le juge étant l’autre, le juge étant elle.
J ait peur d’elle. Elle a exploité cette situation, là culminant à son paroxysme en prenant l’aspect de mon ours pour me terroriser me poussant au meurtre et trouvant ainsi une justification valable pour m achever sous le couvert de ce qui s’appelle honorablement la légalité.
Dans notre dernier sommeil moi et teddy redevenu inoffensifs réunis. Un léger sourire posthume


Dessine mes lèvres. Et un chuchotement continuelle Inaudible se répète comme un écho dans l’abime.
Un repos éternel vaut mieux qu une peur continuelle.




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