Une femme, n’importe laquelle…

Date 10-03-2023 11:19:39 | Catégorie : Annonce


Une femme, n’importe laquelle…



A V. ou une autre…


I



Je Vous écris sur la cime d’un rêve à dévêtir…
Je Vous écris, le mauvais vent à la main…
La lassitude me guette ; l’enfer est à mes trousses, et c’est toujours ma pauvre silhouette abandonnée qui se dessine une fois de plus sur l’asphalte et que je promène nonchalamment sous le soleil froid de septembre…
Alors je gesticule dans tous les sens, devançant même mon ombre au milieu de la folie urbaine, parmi tous ces regards qui s’allument comme des gyrophares, comme des néons agressifs…
Mon cœur a mal et saigne…

Je Vous fais l’amour d’étoiles avenantes en étoiles en allées…
Je Vous fais l’amour en me mettant à nu…
En revanche, je m’abstiens de me mettre nu car Vous ne serez pas là pour regarder valser dans mes vêtements mon sang bouillonnant…
Vous ne serez pas là pour en avoir peur et c’est peut-être mieux comme cela…
… « Une valse pour rien », comme dirait le Poëte…

Je ne suis pas à Vous
Vous n’êtes pas à moi

Et pourtant Vous rayonnez ici, chère Madame.
Vous scintillez, miroitez sur l’Océan infâme du Désamour comme une étoile pleureuse perdue dans les eaux inutiles et cependant édéniques du Verbe.
Vous demeurez là dans chacun de mes mots.
Vous ne restez mienne que dans les fièvres du Dit.
Vous êtes d’ailleurs et ce n’est guère que dans un poème d’amour que je puisse vous chanter à mes côtés…
Vous passez par les mains d’un faisceau de lune !

Oh que j’aimerais Vous bercer, veiller au bord bleu de Votre sommeil.
Vous êtes l’enfant perdue dans les dédales obscurs de la vie…

Je ne connais de Vous que Votre visage où l’on lit le cours intranquille des rivières,
les enlisements et les marécages,
la fuite de la Bonne Etoile filante.

Je veux m’engouffrer dans Votre vie, me badigeonner de Votre essence semblant me venir tout droit d’un cosmos apparemment inconnu mais teinté d’un bleu triste qui m’est familier...


II



Une femme m’est passée sous le nez…
Une femme de nulle part…
Une femme aux yeux ternes, comme un ciel de pluie…

Où est-Elle à l’heure actuelle? Je ne le sais pas.
Je demeure et me meurs dans la lourdeur et la pénibilité de l’attente…
C’est une attente énorme comme un monstre, massive comme un hôpital psychiatrique.


Il ne reste de ce passage insensé de la Femme Fatale que lambeaux de vagues souvenirs aux couleurs chaudes d’éthylisme amoureux inachevé….

Oui vraiment je devais être complètement perdu en ce samedi soir avec la Bavaria à la main et ce sentiment trompeur et ponctuel de me sentir maître de ces lieux, de cette ville…

Je Vous ai donné ce baiser à la joue comme on implore l’Amour de sortir une bonne fois pour toute de ses retranchements.

J’ai bu à Vos joues le silence des interdits après avoir bu avec Vous immodérément. Nous avons bu ; nous nous sommes bus, en suivant l’un l’autre la lecture de nos vies dissolues…

Oui je Vous aime bêtement, sans connaître aucune des lignes tortueuses de Vos mains….

Tout me plaît chez Vous à dernière vue…
Nous sommes du même bord de douleur sans être du même bord tout court…

Vous êtes amie des chiens et c’est pourquoi on ne s’est bien saisi qu’à moitié comme flocons d’eau courante boiteux…

Vous semblez me fuir et moi j’accours inutilement, toujours face à moi-même, dans l’or des poèmes, dans l’eau des chansons, plus près que jamais de la Corolle du Mal…

Je Vous ai menée dans cet appartement et la Caresse oublia de mettre son grain d’amour sur les phrases inertes de nos bouches…

La Caresse oublia de se dévêtir même si le cœur y était sans aucun doute…

Je Vous ai menée au lit, Vous ai réchauffée dans ce Dormoir complètement bancal…

Laissez-moi Vous dire à Votre oreille insaisissable que je pleure, que je larmoie à verse car toute cette histoire est restée dans l’aura en allée d’un soleil révolu, dans les tempes battantes de mes insomnies…

Ce jour-là, j’ai fait le mal même si j’ai bien fait de ne pas aller plus loin, je veux dire entre les cuisses interdites de ce qui aurait demeuré chez Vous une adultère…

Et pourtant, je m’en irai demain sur la trace de Vos pas en prenant avec moi ce poème comme ultime empreinte, comme ultime déteinte de Vous sur mes lancinants feux de paille…

Pardonnez-moi de Vous aimer encore comme on s’émerveille douloureusement et après coup de la Perle fugace, fuyant à jamais vers un autre fil, vers l’Ecrin inviolable, cadenassé depuis quatre années….











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