J'écris

Date 10-03-2023 11:39:54 | Catégorie : Annonce


J’écris en vrac, d’un seul jet, afin de baiser au plus vite le papier, de renouer dans les ambulances verbales avec cette Dame noire aux touches toujours consentantes, afin de pleurer avec élégance, cracher sur le veston sûr, à mon goût par trop sur mesure de la « pesée achevée des mots »…
Oui, je pleure et fonds dans les ères glaciales où il demeure conseillé d’éviter de « se les glacer » sur la terrasse d’un café avec la clope au bec, assis dans un verre de pastis aux glaçons paresseux…
Je larmoie à verse car le monde ne m’est pas un ami sûr, sur qui compter –en ces temps de « crise », de « régression »- pour reconnaître en moi ne serait-ce qu’un nuage de richesse, et pourtant Dieu sait si la « pauvreté spirituelle » est fort rare par les temps qui courent, où l’on court tout droit à la fin de la planète à grands pas de ceux qui font des aubes avec les « mots de la faim »…
Ô mon Dieu, que vous ai-je donc fait pour être dénué chaque jour un peu plus d’un défilé d’Étoiles fileuses d’orgasmes, ces superbes étoiles auxquelles je fus parfois affilié sans demi-mesure, et dans le respect certain des lois de l’exclusion et du « paranormal amoureux »…
Que vous ai-je donc fait, mon Dieu, pour en venir à n’écrire que pour une poignée ferme avec l’Invisible, que pour « enrichir » dans l’absurdité un monde aveuglé, méprisant, qui s’en contrefout, voire même qui y verrait des traces de non- richesses et d’inutilité… Oui je voudrais pleurer pour me convaincre que je ne suis pas –du moins encore- de la famille du roc et qu’il reste encore un peu de vie dans mes yeux à rejeter à tous les vents comme un coulis de mûres béni des dieux et qui pourrait faire approcher un chevreuil sans fumée, un carnaval sans artifice, une femme sans son amant…
Oui je veux me convaincre que même un corps effroyablement constitué au-dedans par les truelles de Saturne peut abriter une vague de dune sans vague à l’âme, que ce corps peut être bercé par un enfant, et que ce front peut nourrir des fièvres sereines et sans migraine pour une femme jolie comme l’aurore, surtout lorsqu’elle devient boréale…

Je persiste à pleurer haut et fort qu’il est inutile d’être conçu pour l’Inutile lorsque l’on est « fragile » et qu’il est préférable par ici d’être un « requin drôle » dansant sur un air rock n’ roll car, dans ce cas-là, on n’a pas de prédateur et l’on est heureux de chasser Gabrielle, d’en faire sa proie docile et d’en revenir « requinqué » (sans une goutte d’alcool je précise…)







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