La ronde des bières….

Date 10-03-2023 12:21:19 | Catégorie : Annonce


La ronde des bières….







J’ me sens tout fatigué, tout fourbu, tout assommé :
C’est l’Angoisse et la bière qui sont reines par ici…

Mon regard s’enfuie, passe de l’autre côté, toujours dans les brouillons vagues de l’asymétrie…

Il me faut un tournevis pour en finir !
Un tournevis pour contrer la vue de mon visage aux mille accrocs dans la glace, cette glace qui se venge, glacée d’effroi…

Il me faut un tournevis pour me raturer définitivement et intégralement…

Il me faut un tournevis pour dévisser le strabisme, le faire remonter, nu, aux yeux des gens et lui permettre d’affleurer, d’éclore dans les magmas fumants de la monstruosité, dans les vomissures à laver de l’adolescence…

Alors, par ultime canal de légitime défense, je me suis rendu à ce kebab rue Général De Gaulle à Brignais :

Si je m’en souviens bien, je temps est passé de bouteille en bouteille, de voiture venant de gauche à voiture venant de droite, de Gauloise mourante en Gauloise nouvelle… Oui, le temps est passé comme cela, lourd, ne parvenant plus à faire travailler ni réagir mes sens cadenassés par les cieux en peine…

Faut ajouter que j’ai débarqué cul- sec, pourtant un peu brouillon dans le regard…
Des rides au regard,
Un regard en bouillis,
Éternellement bouillonnant et ténébreux…

Un peu de vapeur sortant des naseaux, des oreilles et des narines…

Pourtant j’ai parlé au patron : de Federer qui devient le roi des cours de tennis, de son affaire qui roule et patati et patata…………

Il ne s’est rien passé : mon téléphone portable fermé depuis une semaine (pour peu on va de’vnir autiste d’ici la fin du mois…….), ma barbe hirsute de six jours et ensommeillée, ma soif (inassouvie bien sûr !) des bonnes femmes à poil dans les magazines de charme, mes sourcils froncés, mon visage éteint des mauvais jours par la levée de camp du sourire…comme par habitude. Et puis l’alcool ! L’alcool ! Toujours l’alcool !

Je suis rentré chez moi ou ailleurs je ne sais pas,
et comme il restait encore une petite flamme en moi pas encore éteinte,
comme je ne suis donc pas tout à fait mort,
alors je me suis dit : « faut écrire en vitesse
ma perte de vitesse,
mon recul dans les prouesses,
mon œil resté là dans les paresses,
mon regard lézardé, brumeux, n’ayant d’yeux que pour la crasse sur mes lunettes
ma santé qui s’effiloche en mille miettes,
mes capotes usagés dans un tiroir sans plus de fête,
mes câbles pétés et mon derrière qui pète,
l’impatience, la déraison, le chaos, le cloaque en brouette,
et des alvéoles de moins en moins nettes… »


Brignais, dimanche (forcément….) 07 juin 2009…






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