Flash 2 : dissection d’une angoisse.

Date 10-03-2023 12:25:45 | Catégorie : Annonce


Flash 2 : dissection d’une angoisse.






Mon PC et moi, c’est toute une histoire, voyez-vous…
Une histoire belle et cochonne ;
Un écheveau confus de morceaux d’estomacs, de pans puants de poumons, de déchets macérés de foies, de coassements étranges d’intestins grêles…

Démarrons d’abord la tour encrassée parce que dépecée ; sa chair électrique est à vif ; les connexions s’établissent entre la tour et mon corps abîmé comme un balayage lumineux dans un scanner d’occase…
Faut écouter les échanges organiques qui s’établissent entre le PC et mon doigt nerveux car innervé de partout…
Mon ordinateur fait des soubresauts et des ratées ce qui se transmet à mon cœur, pris de panique dans les serres acharnées de l’Anxiété…
Faut sortir de cet écran et de ce PC et se mettre au lit immédiatement ! Faut retirer toutes les soudures des circuits imprimés posés sur ma peau comme des électrodes inquiétantes…
Faut ne plus se fier aux hallucinations en tous genres et reprendre pieds à terre tout de suite…

Sachez, chers lecteurs et lectrices, que LES ORDINATEURS SONT DES BÊTES INFÂMES, DES CARCASSES DE PREDATEURS, BEES ET ENCORE REMUANTES !!!
Les PC ont l‘air tranquilles mais faut pas les énerver et les innerver… Car ils s’excitent d’un coup, ouvrant leurs panses et leurs fouillis anatomiques de rouages, énigmatiques et gutturaux.
Un PC, ça se couvre de préférence afin de « tempérer » les flux protoplasmiques…
Un PC, ça doit s’utiliser au soleil afin de mieux « griller » l’Angoisse et les viscères gluants…
Un PC, ça s’entretient au savon ou à l’alcool, c’est selon l’humeur…
Un PC, ça doit aussi fumer du disque dur les jours d’impatiences pour s’agiter tant et « bugger » de la sorte… Et offrir tant de grésillements aux eaux troubles des torrents de sa voix, éraillée, caverneuse et sadique…
Oui vraiment, LES PC SONT TOUS DES PETITS DIABLOTINS AUX YEUX RONDS, CLIGNOTANTS, ROUGES ET VERTS COMME DES VOYANTS LUMINEUX…
Leurs doigts sont crochus et ils se sont échappés d’un tronc rugueux en métal ; ils n’ont gardé de ce voyage d’épouvante que l’Ecorce et les jets saccadés de sèves, d’urines infectées…

Oui, croyez-moi, les tours ont toutes l’armure crevassée et accidentée : faut les voir se tenir « droites » comme des « i » ou gésir debout en libérant leurs haleines de cadavres et leurs écailles et leurs plaies ouvertes, purulentes, d’où l’on distingue derrière les rideaux de chair les arrêtes, les tendons et le cartilage ensanglanté…

LE PC A CETTE FACULTE INEDITE D’ENTRER EN TELEPATHIE AVEC LES ANXIEUX ET DE VIVRE EN SYMBIOSE AVEC EUX…
Grâce à lui, on voit du pays….


Brignais, 29 juin 2009.




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