Conversation III

Date 10-03-2023 18:38:34 | Catégorie : Annonce


Conversation III



A Celle que j’ai perdue…








« -Madame ! Vous feriez mieux de poursuivre votre métier…
-Que voulez-vous dire ? Vous parlez maintenant ?... C’est nouveau !
-Vous savez très bien que je suis un poëte raté qui empire avec les années. J’ai voulu ici dire oralement les différentes répliques de notre entretien. Tenez ! Je sais précisément ce que vous allez me répondre…
-Ah bon ! Vous faites de la télépathie maintenant ¿¿¿ Alors, qu’allais-je dire, monsieur ?
-Non, pas monsieur ! Monseigneur Gardon en personne, écrivain, poëte, peintre, dessinateur, musicien pour vous servir !
-Vous ne servez à rien, juste à vous plaindre et à faire niaisement l’enfant aux mille caprices…
-MADAME ! VOUS FERIEZ MIEUX DE POURSUIVRE VOTRE MÉTIER !

(Je prépare par écrit sa réplique en inscrivant sur une feuille vierge ce qui suit : « Vous avez un dédoublement de la personnalité ! Vous êtes malade monsieur et je suis là pour vous soigner… »

-Vous avez un dédoublement de la personnalité ! Vous êtes malade monsieur et je suis là pour vous soigner…
-Je le savais…. Sachez que vous avez la chance peu répandue de me suivre depuis ma naissance au sortir de votre ventre jusqu’à ma mort imminente que vous souhaitez ?
-C’est affreux ! Et pourquoi donc voyons ?
-Car l’encombreur- encombré encombre tout le monde… Je veux dire qu’il agace tout le monde ! Le terme est-il celui-ci, Madame ?
-Arrêtez plutôt de fumer au lieu de faire joujou (avec les mots !)
-J’ai gagné (vous) en perdant la Dame Blonde de Saint- Genis Laval…
-Le prononcez-vous, ce vous-ci, oui ou non ? Et puis, qui est la Dame Blonde ?
-Ah je vois que vous faites vous aussi de la télépathie, Madame… On doit vous soigner vous aussi n’est-ce pas ???
-Assez d’insolence ! Maudit poëte ! Sale gosse (encombré !) 
-Notre parcours, Madame, est totalement inverse : je ne suis devenu (qu’) une femme parmi la Femme que vous avez détrônée puis la femme d’entre toutes les femmes que vous avez choisie de viriliser…
-Regardez-vous bien dans une glace, déshabillez-vous et admirez-vous ! Vous verrez bien si vous avez un soutien-gorge et une culotte…
-Ne prenez pas garde aux règles patriarcales, chère Madame ! Vous devez vous rebeller face aux conventions établies et afficher un certain charisme masculin. Serait-ce souhaitable vraiment ?
-Ma vie privée ne vous regarde pas !
-Tout ceci concerne le domaine public, Madame !
- Mes ouailles ne sont que des brebis et non des hommes… et puis vous, vous êtes une brebis galeuse…
-N’oubliez pas le bâton Madame… De plus, il n’y a guère que ma mère qui, les soirs d’orages, me fredonnait la chanson à l’oreille…
-Elle M’appelait, c’est certain.
-Ne changez rien, Madame, … Rien à part votre beauté…
(…)
… Madame !Au fait, j’ai oublié de respirer, hier…

-Ah là c’est trop fort ! Allez au groupe respiration le week-end prochain au lieu de vous complaire dans vos mots… »

(Puisque je suis toujours le plus faible, je termine et «anticipe » le prochain rendez-vous en écrivant ceci :)

« Vous êtes divinement jolie, chère Madame, rien n’a changé !!! »










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