Le Crépuscule des Demi-Dieux - Neuvième Partie :

Date 15-02-2012 12:09:31 | Catégorie : Nouvelles confirmées


Précédemment, les personnages ont peut-être vu le Père André entrer dans une chambre du couloir, non loin des leurs. Désormais libres de leurs mouvements, ils peuvent s’approcher de sa porte afin d’en apprendre davantage sur ces étranges allées et venues. Mais, celle-ci est fermée à clefs. Ils peuvent donc tenter de la crocheter, puis, d’y pénétrer. De l’autre coté, ils découvrent alors une chambre qui ressemble beaucoup aux leurs. En la fouillant, et d’après les effets personnels qui jonchent le lit, ils se rendent vite compte que c’est un soldat qui semble l’occuper. Et, apparemment, cette pièce n’a aucune autre issue ; par ailleurs, s’ils demeurent plus de quelques minutes sur place, des bruits de pas qui s’en approchent,  se font entendre dans le corridor.

Evidemment, les personnages ont la possibilité de s’enfuir de la chambre. Mais, s’ils s’y cachent, ils voient très vite une jeune femme d’environ vingt-cinq ans y entrer, se déshabiller, et se coucher dans le lit à baldaquin qui se trouve là. A peine un instant plus tard, un homme ayant environ le même âge pénètre à son tour dans la chambre. Il la rejoint dans le lit après avoir ôté ses vêtements, avant de commencer à faire l’amour. Durant tout ce temps, les personnages ont donc l’opportunité de reconnaître les deux individus : il s’agit de l’un des hommes et de l’une des femmes qui se trouvaient dans le bureau du comte de Lamoricière la première fois qu’ils ont vu celui-ci dans son bureau, juste après leur arrivée à Montauban.

Si les personnages attirent l’attention sur eux d’une manière ou d’une autre, le jeune homme et la jeune femme stoppent immédiatement leurs ébats amoureux. Le jeune homme leur demande les raisons de leur intrusion dans la chambre d’une voix autoritaire. Et, s’il n’obtient que des mots confus, les prévient qu’il va appeler la garde.

Bien sur, les personnages peuvent décider de les neutraliser d’une manière ou d’une autre. Ils peuvent aussi, ensuite, les interroger sur leur présence dans cette chambre. Mais dans ce cas, ni la jeune femme, ni le jeune homme ne voudront répondre aux questions des personnages. Henri le Gueux tente d’ailleurs de s’enfuir si l’occasion lui est donnée. Ils ne leur avoueront leurs secrets que s’ils sont soumis au pouvoir hypnotique vampirique. La jeune femme dit alors se nommer Marie-Béatrice de la Hotte. Elle est l’épouse du comte de la Hotte, un ami et allié du comte de Lamoricière. Elle dit que son mari est actuellement à Montauban dans le but de se rallier à la Fronde, et se mettre au service du comte de Lamoricière dans ce but. Quant au jeune homme, il dit s’appeler Henri le Gueux. Il explique qu’il est l’amant de Marie-Béatrice de la Hotte depuis plusieurs jours, et qu’il est l’un des nombreux hommes de main du comte de Lamoricière. En poussant un peu, il confesse également qu’il doit partir à Bordeaux, dès le lendemain matin, et sur les ordres du comte de Lamoricière. Il doit y rejoindre des amis de celui-ci afin de les prévenir de l’évolution des événements à Montauban. Il dit encore qu’il ne connaît pas le nom de ces derniers, mais qu’il a rendez-vous avec eux dans une auberge nommée « le Fil de l’Epée ». Il doit y rejoindre un homme ayant un crochet à la place de la main droite. Et c’est à lui qu’il doit remettre un certain nombre de documents que le comte de Lamoricière lui a remis. Ces papiers sont d’ailleurs en effet dissimulé parmi les vêtements d’Henri le Gueux, et les personnages les découvrent très facilement s’ils les fouillent : Document 6 ; Document 7.

Le Document 7 est en fait un faux. Cette lettre destinée au contact du comte de Lamoricière à Bordeaux contient de fausses informations sur ce qui se passe réellement à Montauban et dans la région. C’est le père André qui le lui a donné lors de leur entretien. Car, en effet, Henri le Gueux est un Ultra Catholique ennemi de la Fronde. C’est un espion du père André introduit chez le comte de Lamoricière afin de recueillir toutes les informations susceptibles d’être utiles aux catholiques et aux partisans d’Anne d’Autriche et de Mazarin, afin de faire échouer les plans des Frondeurs dans le Languedoc.

Les personnages peuvent d’ailleurs profiter de cette occasion – s’ils ont surpris celle-ci des heures auparavant – de la conversation qu’Henri le Gueux a eue avec le père André dans une des chambres annexes à la leur. Toujours uniquement à l’aide du pouvoir hypnotique vampirique, celui-ci leur dit qu’il a rapporté au père André le fait que le comte de Lamoricière était en train de rassembler les comtes Huguenots de la région autour de lui. Il explique que ces derniers sont sur le point de se soulever et de massacrer nombre de prélats catholiques des environs. Qu’ensuite, ces comtes Huguenots et leurs troupes rejoindraient Montauban, afin d’accompagner les propres hommes que va rassembler le comte de Lamoricière d’ici là. Et, ainsi, tous unis, dès la semaine prochaine, leur armée va se rendre à Toulouse pour y rejoindre les grands Seigneurs de la Fronde révoltés contre Anne d’Autriche et Mazarin. De fait, Henri le Gueux a décrit tout cela au père André lors de leur dernière rencontre, et a des conciliabules clandestins et réguliers avec lui, en se rejoignant grâce au passage secret, afin de le tenir au courant de l’évolution de la situation au château du comte de Lamoricière.

A l’issue de ces aveux, Marie-Béatrice de la Hotte, qui, de son coté, est une fervente Huguenote, fond en larme, puis tente de se jeter sur Henri le Gueux. Elle se maudit d’avoir cru que celui-ci avait été pris d’une passion amoureuse pour elle. Elle voue aux gémonies sa crédulité, et s’emporte contre lui : elle n’était qu’un jouet. Son but était en fait d’atteindre le comte de la Hotte, ainsi que les informations que celui-ci détenait concernant la Fronde contre Mazarin et Anne d’Autriche dans le Languedoc.

A l’issue de cette confrontation, les personnages peuvent décider de libérer Henri le Gueux. Si c’est le cas, celui-ci quitte aussitôt la chambre afin de rejoindre celle où se trouve le passage secret. Mais, au bout de quelques secondes à peine, ils entendent des hurlements de terreur provenir du couloir. A peine ont t’ils le temps d’ouvrir la porte donnant sur le corridor, qu’ils aperçoivent une grande ombre laisser tomber le cadavre d’Henri le Gueux sur le sol, puis se déplacer et disparaître au loin à une vitesse surnaturelle. Bien sur, Henri le Gueux est mort, totalement vidé de son sang, les traits du visage crispés par l’horreur.

Quant à Marie-Béatrice de la Hotte, elle rejoint très vite la salle du conseil du comte de Lamoricière. Elle y rejoint son mari et l’informe de ce qu’a révélé Henri le Gueux aux personnages. Le comte de la Hotte explique alors ce qu’il vient d’apprendre de sa femme au comte de Lamoricière, et ensemble, ceux-ci iront sur place, puis, iront voir les personnages afin qu’ils leur disent exactement ce qu’Henri le Gueux leur a révélé.

 

Evidemment, les personnages peuvent décider de ne pas déranger Henri le Gueux et Marie-Caroline de la Hotte durant leurs ébats amoureux. Dans ce cas, toujours dissimulés dans un endroit de la chambre d’où ils peuvent voir sans être vus, au bout de quelques instants, ils voient la porte de la pièce s’ouvrir. Une ombre indistincte à cause de la vitesse phénoménale à laquelle elle se déplace, fond immédiatement sur le jeune homme et la jeune femme. Pendant qu’elle les tue en les vidant de leur sang, la seule chose que les personnages pourront distinguer d’elle, c’est qu’elle porte un masque de Diable rouge. Et, le temps qu’ils aient fait le moindre mouvement dans sa direction, elle s’enfuit et disparaît dans le couloir.

Les personnages peuvent éventuellement décider de s’attaquer à cette ombre vampirique. Mais, elle est trop rapide pour eux, et, d’une façon ou d’une autre, parvient à s’enfuir et à s’évanouir dans la nature.

Document 6 (déchiré et en petits morceaux) :

 

Cher Duc de Fousquières,

Je prends la plume et vous écrit cette missive, malgré l’imminence de l’arrivée des troupes royales sous les murs de votre bonne ville de Bordeaux. Je vous rassure en vous informant qu’une nouvelle armée a rejoint les régiments de la Princesse de Condé. La Princesse a également reçu l’appui et le concours du Duc de Bouillon et de Pierre Lenet, l’éminent membre du Parlement de Dijon. Et elle est toujours aussi déterminée à délivrer son frère des griffes des « Italiens » de Paris.

De mon coté, j’ai retrouvé la trace de vos voleurs de Reliques datant de l’époque de Delphes. Ceux-ci sont actuellement sous ma protection. Je vais donc faire en sorte de les emmener avec moi à Toulouse pour y rejoindre les Grands Seigneurs de la Fronde. J’y retrouverai ensuite ces derniers au château du Duc de Bouillon, et avec son aide, je conduirai nos voleurs jusqu’au plus profond des catacombes qui existent sous les entrailles de son monastère Bénédictin. Nous pourrons donc ainsi y récupérer ce que nous cherchons déterrer depuis si longtemps.

Je quitte donc Montauban en début de semaine prochaine en compagnie de ces voleurs membres de notre Famille. Je laisse cette Cité derrière moi et accompagne donc nos amis Frondeurs et Huguenots. Ces derniers vont d’ailleurs profiter de leur voyage jusqu'à Toulouse pour soulever toute la région. Et, de mon coté, je vais faire en sorte de rencontrer Robert de Got lorsque nous serons aux abords de Villemur. Car, si vous vous souvenez bien, il doit nous y attendre avec sa propre armée. Et nous cheminerons ensuite ensemble jusqu'à Toulouse ; ce qui nous laissera tout le temps de nous préparer à l’expédition que nous devons mener en votre compagnie dans les profondeurs de cette Cité.

Je formule de fait le souhait de vous rencontrer d’ici un mois à l’endroit convenu. Je serai alors certainement accompagné de ces voleurs de Reliques ; mais aussi de ces dernières. J’en saurai peut-être davantage concernant leurs Secrets, car je suis convaincu que ces voleurs en savent plus qu’ils ne veulent bien l’avouer. Je vais donc tenter de leur tirer les vers du nez au cours de notre trajet jusqu'à Toulouse. Je vais également essayer de savoir quel est celui, ou ceux, de nos Frères, qui a commandité cette opération à Bordeaux, et qui ils doivent rejoindre dans la capitale languedocienne. Et j’espère que lors de notre prochaine rencontre, je serai en possession de l’Objet que nous convoitons depuis tant de temps.

En attendant, je souhaite que vos entreprises – humaines ou en tant que membre de la Race – se déroulent au mieux. N’oubliez en effet pas que les unes sont intimement liées aux autres. Et sachez que mes pensées et mon amitié vous accompagnent dans chacune de vos entreprises.

 

                                                                                              Comte de Lamoricière

 

 

Document 7 :

 

Cher Duc de Fousquières,

Je prends la plume et vous écrit cette missive, malgré l’imminence de l’arrivée des troupes royales sous les murs de votre bonne ville de Bordeaux. Je vous rassure en vous informant qu’une nouvelle armée a rejoint les régiments de la Princesse de Condé. La Princesse a également reçu l’appui et le concours du Duc de Bouillon et de Pierre Lenet, l’éminent membre du Parlement de Dijon. Et elle est toujours aussi déterminée à délivrer son frère des griffes des « Italiens » de Paris.

De mon coté, je n’ai pas retrouvé la trace de vos voleurs de Reliques datant de l’époque de Delphes. Bien que vous m’ayez fourni tous les détails utiles et nécessaires à leur traque dans votre dernière lettre, je n’ai pas réussi à savoir où ils se cachent. J’ai perdu leur trace aux alentours du village de Moissac aux Puys. La rumeur prétend d’ailleurs qu’ils y auraient été capturés, puis brulés en place publique il y a quelques jours. Il semble en effet que les gens du bourg les auraient surpris en train de s’abreuver de sang, les lèvres à même le cou de deux adolescentes.

Je suis également désolé de vous apprendre que notre tentative de ralliement à la Fronde s’est soldée par un échec. La Cité de Montauban, ainsi que la région qui l’entoure n’a pas été réceptive à mes tentatives en ce sens. Son manque d’enthousiasme pour la cause de la Princesse de Condé est hélas flagrant. Pire encore, sa population semble sur le point de se rallier au parti Catholique. Et je ne pourrai partir pour Toulouse qu’avec trois cents ou quatre cents hommes. En outre, il apparaît que Robert de Got et le comte de la Hotte se sont récemment retourné contre la Fronde. Je ne pourrai donc pas les rencontrer comme prévu, afin qu’ils m’accompagnent à Toulouse avec leurs propres armées.

Je vous conseille de ce fait, en toute amitié, d’abandonner la cause des Huguenots, ainsi que celle des Frondeurs, au plus vite. Je vous conseille aussi de demander au Parlement de Bordeaux d’ouvrir des pourparlers avec Mazarin et Anne d’Autriche ; ceci, pendant qu’il en est encore temps. De mon coté, je prends tout de même le chemin de la capitale du Languedoc. Une fois arrivé là bas, je vais essayer de raisonner le duc de Bouillon. Et celui-ci pourra éventuellement faire entendre raison à la Princesse de Condé, afin qu’elle abandonne ses projets insurrectionnels. Enfin, je vais essayer d’effectuer un certain nombre de fouilles archéologiques autour du monastère Bénédictin rattaché à la Cité. Mais j’ai bien peu d’espoir en ce qui les concerne, et encore moins, qu’elles aboutissent à quelque chose de concret. Malgré tout, j’espère vous voir à l’endroit que nous avons convenu. Et en attendant cette rencontre avec impatience, je vous souhaite bon courage dans vos entreprises ; qu’elles soient humaines ou en tant que membre de la Race – se déroulent au mieux. N’oubliez en effet pas que les unes sont intimement liées aux autres.

 

                                                                                              Comte de Lamoricière





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