Le Crépuscule des Demi-Dieux - Douzième Partie

Date 18-02-2012 11:49:14 | Catégorie : Nouvelles confirmées


Dans la foulée, les personnages ont la possibilité de se rendre immédiatement à l’adresse indiquée sur le Document 8. Dans ce cas, ils poursuivent quelques instants leurs déambulations à travers les ruelles sombres et sinueuses de Montauban. Ils arrivent finalement devant la porte d’une librairie, évidemment fermée pour la nuit. Celle-ci porte en effet l’enseigne : « Les livres de l’Erudit ». Mais, ils peuvent constater que de la lumière filtre sous la porte et les volets clos de l’établissement.

Dans ce cas, ils décident éventuellement de frapper à la porte du magasin. Dès lors, au bout de deux ou trois minutes, un vieil homme entrebâille celle-ci. Il leur explique que la boutique est fermée pour la nuit, et s’apprête à leur refermer la porte au nez. Les personnages peuvent alors dire qu’ils viennent de la part de Jacques ou du comte de Lamoricière. Dans ce cas, l’homme semble soulagé, se détend, et finalement, après un instant d’hésitation, les laisse entrer chez lui. D’ailleurs, tout en leur demandant de le suivre, il leur donne son nom : « Laurent ». Il explique qu’en fait, c’est Jacques qu’il attendait. Et il leur demande s’ils ont les mystérieuses « Reliques » en leur possession. Les Personnages ne peuvent dans ce cas qu’avouer que ce n’est pas le cas, mais qu’ils détiennent un feuillet recouvert de phrases Latines (le parchemin accompagnant l’adresse de Laurent, qu’ils ont découvert sur le cadavre de Jacques). De toute façon, Laurent finit par leur demander celui-ci.

Laurent conduit alors les Personnages dans ce qui semble être son bureau. La pièce est encombrée d’ouvrages et de parchemins de toutes sortes Les livres s’entassent sur des étagères de bibliothèques qui s’alignent contre les murs. Il y en a également sur le sol, empilés les uns sur les autres. Ils s’y accumulent au point qu’il est difficile de se frayer un chemin dans la salle, sans en faire tomber. S’y distinguent également quelques fauteuils, deux tables basses, ainsi qu’un bureau, eux mêmes disparaissant sous des monceaux de parchemins et de manuscrits plus ou moins anciens ; certains paraissent d’ailleurs dater du Moyen-âge.

Une fois installé derrière son bureau, Laurent y fait un peu de place pour y déposer le feuillet que les Personnages lui ont certainement remis, Puis, il l’examine attentivement pendant un moment. Il leur explique qu’à première vue, le texte qui y est rédigé date de la République Romaine ; aux alentours de 90 avant J.C environ, précise-t-il. Les Personnages peuvent éventuellement profiter de l’occasion pour questionner Laurent au sujet du comte de Lamoricière ou de Jacques. Il répond dès lors vaguement, tout en poursuivant son expertise, que, soit l’un soit l’autre, lui amènent de temps en temps de vieux ouvrages. Le plus souvent, avoue-t-il, ces livres sont rédigés en d’anciennes langues, pour la plupart oubliées ou perdues. Mais parfois aussi, ils lui en apportent rédigés en latin. Ce sont d’ailleurs ces derniers qui intéressent le plus Jacques ou le comte de Lamoricière, car ils évoquent l’histoire de la région Toulousaine tout le long de la période Antique. Et il leur en traduit certains passages. Laurent avoue en outre qu’il les connaît, l’un comme l’autre, depuis assez longtemps, et qu’au fil du temps, ils sont devenu des clients réguliers.

Finalement, Laurent dit aux Personnages de repasser le lendemain soir, après la fermeture de l’échoppe, s’ils souhaitent avoir la traduction complète de ce document ; avant de les raccompagner jusqu'à sa porte et de leur souhaiter une bonne nuit. Les Personnages n’ont d’ailleurs pas le temps de lui poser d’autre question ou de lui dire au revoir, qu’ils se retrouvent dans la rue.

 

D’une manière ou d’une autre, les Personnages se retrouvent de nouveau abandonnés à leur sort dans l’une des ruelles sinueuses de Montauban. Ils y déambulent après avoir quitté le monastère Saint Théodard par la grande porte, à l’issue de leur cheminement à l’intérieur du passage secret entre le château du comte de Lamoricière et celui-ci., Ils peuvent s’y promener, également, à la suite de leur mission en compagnie de Jacques, ou encore, à la suite de leur entrevue avec Laurent le libraire. Mais, dans tous les cas, au moment où ils pénètrent à l’intérieur d’une nouvelle ruelle, ils aperçoivent une demi-douzaine de personnes dissimulées dans l’encoignure de l’une de ses habitations. Ils semblent s’y dissimuler et attendre en silence, jusqu'à ce qu’un homme s’engage à son tour. Dès lors, si les Personnages n’interviennent pas, les inconnus se jettent sur ce dernier, le poignardent, et s’enfuient rapidement dans le dédale alentours et l’obscurité.

Les Personnages souhaitent alors éventuellement s’approcher de l’homme qui vient d’être assassiné pratiquement sous leurs yeux. Ils se rendent immédiatement compte qu’il s’agit d’un prêtre. Lorsqu’ils se penchent sur lui, il se met à murmurer quelques mots incompréhensibles, avant de s’éteindre définitivement. Et s’ils fouillent son cadavre, ils ne découvrent malheureusement rien d’intéressant sur lui.

Dès lors, ils peuvent poursuivre leur route dans les rues de la ville. Ils arrivent bientôt à un croisement de plusieurs rues. Un peu plus loin, ils aperçoivent alors une foule amassée devant une église. La plupart des personnes rassemblées devant l’entrée de l’édifice ont des torches à la main. D’autres sont armées de fourches, de bèches, ou de poignards. Toutes invectivent violemment le prêtre qui se trouve au milieu d’elles, avant de le pousser brutalement en avant. Elles jettent l’ecclésiastique à l’intérieur de l’église, avant d’en refermer la porte et de la bloquer avec des rondins de bois. Patientes, elles observent ce qui se passe, tout discutant entre elles de choses diverses et variées, plaisantant et riant même parfois. Très vite, une fumée noirâtre, très vite accompagnée de flammes, commence à s’en échapper, tandis que la foule se met à se congratuler, tout en continuant à injurier le prélat prisonnier du bâtiment en flammes. Et des hurlements de terreur et de souffrances se répercutent ensuite rapidement entre les murs de celui-ci, avant de s’éteindre progressivement au bout de quelques minutes.

Les Personnages ne peuvent évidemment pas intervenir, face à une foule prise de frénésie destructrice et d’envie de meurtre. Ils ne peuvent que continuer a cheminer dans les rues de Montauban. Dès lors, au fur et à mesure de leur progression, ils croisent de nouveaux rassemblements. Des dizaines de personnes sont en train de s’attrouper à des intersections, et quelques unes se mettent à crier à qui veut l’entendre qu’il faut tuer tous les Catholiques de Montauban. D’autres clament qu’il faut absolument former une armée Huguenote destinée à défendre la Cité contre les Prélats Chrétiens, ainsi que les renforts extérieurs que ceux-ci ont certainement appelés à la rescousse. Ils grondent qu’il est impératif que les habitants de Montauban ont le devoir de rallier la Fronde, qu’ils doivent s’enrôler dans l’armée du comte de Lamoricière qui doit prochainement partir pour Toulouse. Qu’ils ont également le devoir de participer à la délivrance de l’enfant Roi, détenu contre son gré par les « Italiens » de Paris. Et que Condé doit prendre leur place en tant que ministre principal de Louis XIV.

Au fur et à mesure de leur traversée de la multitude de ruelles et de passages leur permettant d’arriver au pied du château du comte de Lamoricière, la foule se fait de plus en plus houleuse. Mais, ils parviennent à l’entrée de celui-ci plus ou moins sans encombres, si ce n’est d’avoir été bousculé. Les soldats de garde les laissent alors pénétrer dans la forteresse, après les avoir examiné de la tète aux pieds par la lucarne de la porte en double battants qui en interdit le seuil.

Si les Personnages sont sortis du château grâce au passage secret situé dans l’une des chambres qui leur a été attribuée, le comte n’étant pas au courant de leur escapade nocturne, ils sont obligés de retourner le plus discrètement possible dans leurs appartements. S’ils ont le malheur de se faire remarquer d’une quelconque façon par les soldats de l’entrée du château, ou à l’intérieur de ses corridors, ils sont immédiatement amenés devant le comte. Et celui-ci exige des explications quant à leur promenade non autorisée.





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