Après les cartons...

Date 05-02-2013 23:51:31 | Catégorie : Poèmes confirmés



" C'est plaisant, le maquis, et depuis qu'il y est,
Il ressemble beaucoup à un vieux sanglier ! "
Ce serait, paraît-il, un peu ce que j'inspire ;
Plus la ville est lointaine et bien mieux je respire.
D'où je suis, maintenant, le seul bruit que j'entends
Me vient de la rivière, semblant dire : je t'attends !
Je reste à rêvasser auprès de ma fenêtre
Avec, en rendez-vous, le soleil qui va naître
En haut de la montagne, assez tard le matin,
Perçant de ses rayons les branches d'un vieux pin.
Je suis, de tous côtés, entouré de verdure
Où seuls quelques poteaux dérangent la nature.
Je regarde arriver trois vaches débonnaires
Qui viennent, dans mon pré, respirer le bon air.
Je connais bien leur maître, ainsi que ses cochons
Qui vadrouillent partout, avec un air ronchon.
Je parle des cochons tout autant que du maître
Qui laisse ses troupeaux là où ils veulent se mettre.
Des chèvres, librement, squattent mon paillasson
En semant, au besoin, leurs crottes, sans façons.
Le chant de la nature, ses odeurs, ses essences !
Je me dis chaque jour que j'ai beaucoup de chance
De vivre en pyjama tout autant qu'il me plaît,
N'aimant plus trop porter chemises et complets.
La vie est étonnante et pleine de rebonds ;
J'y puise chaque jour tout ce qu'elle a de bon
Et je sais que le monde est partout ma maison,
Aussi loin que ma vue peut percer l'horizon.
Là où j'étais hier, où je serai demain,
N'ont pas eu, jusqu'ici, beaucoup de points communs.
J'ai, au fond de mon coeur, le goût de mes voyages
Et l'emporte avec moi, quand je fais mes bagages.





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