La clé des hallucinées (Partie 2)

Date 11-02-2013 15:58:56 | Catégorie : Nouvelles confirmées


Alors je suis tombé dans ce fameux puits et j’ignore encore comment j’ai survécu à cette chute (le destin peut-être ?) en tombant de si haut, la douleur dans ma cheville était tel que j’avais l’impression d’avoir la jambe coupée. Mais heureusement elle était encore là et bien présente pour me le rappeler, par exemple en me lançant une douleur affreuse toutes les secondes.
Je suis resté assis pendant peut-être une heure, peut-être moins ou peut-être plus je ne me rappel pas. La douleur a fini par s’estomper et j’ai pu non sans mal me lever.
Seul la lumière s’infiltrant par l’entrée du puits me permettait de voir à peu près où j’étais tombé, je pouvais discerner qu’un tunnel se trouvait dans ce puits, je n’étais jamais descendu dans ce puits auparavant alors que j’aurais pu des milliers de fois mais sans aucuns doutes que je ne voudrais jamais y redescendre de ma vie.
J’ai hurlé à l’aide, au secours pendant un temps qui me paru une éternité, de temps en temps je croyais entendre des voix venants de l’entrée, des voix d’adultes un premier temps puis celles d’enfants. J’ai encore crié et même pleuré (j’ai fondu en larmes) que l’on vienne me chercher, que l’on me sauve mais rien.
J’ai fini par perdre espoir tandis que personne ne venait pour me sauver, aucune tête bouchant partiellement le trou qui m’amenait de la lumière, la seule lumière disponible dans ce puits, le reste n’étant que néant dans l’obscurité.
Allez savoir pourquoi mais j’ai encore suivi mon instinct, ce même instinct qui m’avait trahi et fait tomber dans ce trou. J’ai décidé de « prendre la route » comme on dit si bien alors j’ai décidé de marcher dans une direction précise même sans lumières pour m’aider, le néant qui à présent m’entourait.
J’ai marché en longeant les parois du tunnel, ce même tunnel profondément plongé dans une nuit sans étoiles, un ciel d’encre.
C’est dans l’obscurité que votre vue se trouve être totalement obsolète et que nos autres sens prennent le dessus. D’abord le toucher, chaque fois que mes doigts touchaient les parois un frisson inexplicable faisait trembler tout mon être. Je touchai et touchai encore comme si les lignes ancrées dans les fissures m’indiquaient le chemin à suivre comme un GPS. Mais plus j’avançais et plus l’horizon me paraissait obscure, je pensais à ce qui pourrait me toucher, m’attraper la main, s’agripper à moi si je ne prenais pas garde et à ce que je pourrais toucher moi-même, j’avais peur et je pensais trop.
Et ces odeurs, quelle horreur que ces odeurs de moisissures qui entraient lentement dans mes narines, pire qu’une odeur de merde. Des odeurs à vous glacer le sang. Ces mêmes odeurs qui se baladaient autour de moi m’ont forcées à m’arrêter plus d’une fois, me provoquant des haut-le-cœur qui ne s’arrêtaient pas et revenaient de manière répétitive et de plus en plus forts, chaque arrêt durait une éternité dans cette obscurité et ce n’est pas les sons qui sortaient de mon corps en train de déglutir qui m’aidaient à me sentir mieux.
Les sons, c’est lorsque ces sons sont sortis de mon corps que je m’en suis aperçu. Je ne sais si je commençais à délirer ou si le fait d’être enfermé et de ne rien voir créait les sons que j’entendais. D’abord un simple bruit, un petit bruit : le tic tac d’un réveil ou des gouttes d’eau tombant une à une sur le sol mais ce petit bruit fut le commencement.




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