Le cannibale chapitre 2

Date 24-05-2017 09:13:21 | Catégorie : Nouvelles confirmées


La vengeance contre Marcel avait apporté de la satisfaction à Marco, mais il ressentait quand même un vide immense dans son cœur, son père Jacques lui manquait cruellement. En outre le cannibale était préoccupé par sa mère qui était dans un état dépressif depuis la mort de Jacques. Elle avait fait deux tentatives de suicide, malgré le fait qu'elle suivait avec application un traitement lourd contre la dépression. Puis un jour le cœur de Marco rongé par les soucis devint plus léger, il était amoureux de Sophie. Cette blonde de quinze ans très belle, suivant des cours à Bonnevue dans la même classe que Marco, adorait faire des blagues. Un de ses hobbys consistait à jouer des tours gentils mais très élaborés à ses camarades. Marco avait réussi à devenir ami avec Sophie, mais il y avait un obstacle qui l’empêchait de nouer une relation amoureuse avec elle. Sophie avait une forte aversion à l’égard des tueurs, une de ses amies fut victime d’un assassinat, cela lui laissa des préjugés très forts à l’égard des assassins, qu’elle qualifiait de monstres irrécupérables.

Son projet professionnel consistait à devenir procureur, si elle réussissait ses études juridiques, elle chercherait sans doute à infliger les peines les plus lourdes possibles aux assassins, auxquels elle serait confrontée. Marco lors d’une discussion avec Sophie lui dit qu’un procureur qui haïssait le crime au lieu des criminels, était une personne noble, et que les assassins restaient des personnes, peu importe ce qu’ils avaient commis. Elle lui rétorqua que les assassins de par le fait qu’ils attentaient au droit à la vie, le bien suprême, méritaient d’être considéré comme de la vermine. Sophie était une partisante engagée du droit à la vie, elle considérait d’un mauvais œil les défenseurs de l’avortement et de l’euthanasie. Le dialogue avec Sophie eut une forte impression sur Marco, il lui donna envie de se dénoncer, une partie de lui-même qui ne se manifestait pas souvent, qu’il appelait le faible, lui dit que la justice serait compréhensive s’il se rendait, on tiendrait compte de son jeune âge. Mais la partie que Marco appelait le fort, intervint, elle lui rappela que comme il y avait eu préméditation, la punition serait très sévère, et que pendant longtemps il serait surveillé très étroitement, que tous ses proches à part sa mère le regarderont comme un être méprisable, qu’il perdrait toutes ses chances de conquérir le cœur de Sophie, que sa mère sans sa présence quotidienne serait beaucoup plus tentée de se suicider.


Après un long débat intérieur, Marco décida de garder pour lui le secret du meurtre de Marcel, et se résolut à séduire Sophie. En outre le fait de continuer à tuer tout en fréquentant Sophie, quelqu’un qui se vantait d’être perspicace, disait posséder un sixième sens qui lui permettait de discerner la nature profonde des gens, plaisait à Marco. Malgré ses efforts le cannibale ne parvint pas à se faire aimer de Sophie, elle lui préféra Hubert. Ce roux possédant un physique avantageux, avait la réputation de collectionner les filles, il arrêta de jouer les don juan par amour pour Sophie, ce qui lui plut énormément. Le fait d’être supplanté par Hubert, provoqua chez Marco de la haine à son égard, dès que le cannibale sut que Sophie l’aimait, le mangeur d'homme voulut le dévorer, pourtant il hésita quelques temps avant de passer à l’action. Son amour pour Sophie l’incitait à la préserver, à la protéger de la souffrance, tuer Hubert provoquerait chez Sophie une douleur intense. Perdre un être cher était une souffrance forte, si le proche mourrait assassiné, la peine était renforcée par le ressentiment et la haine pour l’assassin. La partie que Marco appelait le fort lui souffla, que tuer Hubert, rendrait Sophie vulnérable, donc qu’elle serait beaucoup plus réceptive à une tentative de séduction subtile, cela le poussa à tenter un homicide. Marco se rendit chez Hubert tandis que les parents de son rival étaient en voyage. Il se fit passer pour un collectionneur de timbres ayant le timbre de France numéro vingt cinq, croix de repère, un timbre rare valant plus de cent euros, Hubert lui ouvrit sa porte car il était philatéliste. Une fois entré, Marco assomma Hubert et le traîna dans sa chambre, après lui avoir liés les bras et les jambes avec une corde, et bâillonné. Une fois que Hubert fut ranimé Marco commença à le torturer. Il lui fit des scarifications sur les bras et les jambes, puis lorsqu’il fut lassé de jouer, alors qu’il allait lui transpercer le cœur, Marco entendit un bruit.

Il se retourna, son ami Alphonse venait de le surprendre en train de jouer les bourreaux, la surprise l’empêcha de parler et de bouger. Alphonse apeuré se mit à décamper, Marco voulut le rattraper mais il était trop rapide. Le cannibale plongé dans ses réflexions, laissa tomber son couteau, Hubert en profita pour le ramasser, et sectionner ses liens, il était presque parvenu à se délier les mains, lorsque Marco sortit de sa rêverie, reprit son couteau, et poignarda au cœur le petit ami de Sophie. Le cannibale après avoir mangé la cervelle et le cœur d’Hubert, réfléchit sur ce qu’il devait faire. Il se demanda s’il fallait tuer son ami Alphonse ou le corrompre. Alphonse avait un côté vénal, peut-être qu’en échange d’une grosse somme d’argent il accepterait de se taire.




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