Le Crépuscule des Demi-Dieux - Vingtième Partie

Date 26-02-2012 11:42:36 | Catégorie : Nouvelles confirmées


Dès lors, Olème Brasset et les Personnages font demi-tour. Ils redescendent dans la cave de l’auberge. Olème Brasset ouvre le panneau de la barrique de vin qui cache le passage secret menant aux souterrains de la Cité. Ils remontent le puits dans lequel ils se sont engouffrés à l’aller. Il réatterrisent dans la salle caverneuse aux murs de laquelle sont accrochés de cadavres. Ils réarpentent les couloirs, les croisements et les salles qu’ils ont déjà traversé dans l’autre sens. Au bout d’un moment, après avoir cheminé dans les corridors qu’ils connaissent déjà, Olème Brasset les fait pénétrer dans une partie des sous sols de la ville qu’ils ne connaissent pas. Ils arrivent en effet au pied d’un escalier qu’ils n’ont jamais vu, car ces murs sont constellés de dessins plus ou moins graveleux, et de mots orduriers. Des fissures apparaissent un peu partout sur ses pans, ainsi que su le sol et au plafond du passage. Des torches flamboyantes y sont également accrochées.

Olème Brasset gravit les marches en demandant aux Personnages de ne pas faire de geste qui pourrait être considéré comme hostile. L’escalier se termine devant l’entrée d’un nouveau corridor d’à peine quelques mètres de long. Un peu plus loin, se discerne un croisement au centre duquel se tiennent ce qui semble être trois brigands armés surveillant les alentours avec vigilance.

Si les Personnages ne sont pas accompagnés d’Olème Brasset pour une raison ou pour une autre, les trois bandits les attaquent aussitôt, tout en appelant à l’aide. Très vite, d’autres hommes de main arrivent en renforts des couloirs adjacents au croisement. Ils se précipitent sur les Personnages, les attaquent. Et, a moins qu’ils ne fuient rapidement, les Personnages se font bientôt ceinturer, puis définitivement capturer.

Par contre, s’ils se trouvent avec Olème Brasset, les trois brigands sont surpris de voir ce dernier venir dans leur direction. Malgré tout, ils l’accueillent chaleureusement en lui demandant des nouvelles de sa famille, de ses amis, etc. Ils observent les Personnages avec méfiance, jusqu'à ce qu’Olème Brasset disent qu’ils sont avec lui et qu’ils n’ont rien à craindre d’eux ; ils sont dans le camp d’Anselme Constant. De fait, dès qu’Olème Brasset prononce le nom d’Anselme Constant, ils se détendent.  Tandis que deux d’entre eux restent au croisement pour surveiller les environs, le troisième conduit alors Olème Brasset et les Personnages tout le long d’un dédale de corridors. Celui-ci les fait également parfois pénétrer à l’intérieur de salles. La plupart d’entre elles sont d’ailleurs occupées par de nombreux hommes en armes en train de déplacer une multitude de caisses. Olème Brasset leur explique que Rémi Grosbras fait un peu de contrebande d’armes actuellement, et que les affaires marchent plutôt bien. Il en fournit évidemment, autant chez les troupes du comte de Lamoricière et les Huguenots, que chez les Catholiques et leurs partisans. Puis, il se met a rire, tout en poursuivant son cheminement à travers le passage suivant.

Le long de leur itinéraire, le brigand avoue également que Rémi Grosbras et le chef incontesté de cette bande de détrousseurs de grands chemins. Et cela fait maintenant plusieurs mois qu’ils habitent les anciens souterrains qui s’étendent en dessous de l’abbaye de la Chaise Dieu.

Dans le cas ou les Personnages sont les prisonniers de la troupe de brigands, ils sont conduits sans ménagement jusqu'à l’intérieur d’une grande salle qui a été aménagée en une sorte de salle du trône. Un fauteuil monté sur une estrade apparaît dans le fond de celle-ci. Derrière lui, des tentures vermeilles mais rapiécées sont élevées jusqu’au plafond. Des armes sont accrochées aux murs, des torches s’y discernent également. Et tout le long des parois, se distinguent d’innombrables caisses ou tonneaux remplis d’armes diverses et de munitions. S’y voient aussi des sacs de nourriture. Evidemment, Rémi Grosbras est assis sur le fauteuil qui surplombe l’assemblée et examine les Personnages de la tète aux pieds lorsqu’ils s’arrêtent devant lui.

Aussitôt, il commence leur interrogatoire en règle. Tout d’abord, il leur demande qu’est ce qu’ils sont venus faire dans cette partie des souterrains de la ville. Il leur demande ensuite, sans leur laisser le temps de répondre, pour quelle raison ils sont venus l’espionner sur son territoire, et qui les envoie. Il dira encore a un de ses hommes de main présents de la salle, de retirer toutes leurs armes et l’ensemble de leurs effets personnels aux Personnages. Il fait un signe de la main a ses condisciples, pour qu’ils les conduisent jusqu'à un coin un peu à l’écart. Ils se mettent a les torturer en leur posant toujours les mêmes questions, sans que cela na gène Rémi Grosbras dans ses activités. Et ce, jusqu'à ce que les Personnages ne décèdent ou ne tentent de s’enfuir d’une manière ou d’une autre, afin de quitter le repaire des brigands. En fait, le seul moyen de s’échapper est de prendre Rémi Grosbras en otage, et de quitter les lieux en le menaçant d’une arme. Ils sont alors poursuivis sans relâche tout le long des salles et des corridors environnants, mais ne s’en prennent pas a eux tant qu’ils détiennent leur chef. Les brigands n’abandonnent que lorsque les Personnages n’atteignent les limites extérieures de leur antre ; c'est-à-dire les environs de la fontaine Carolingienne qu’ils doivent atteindre. Et s’ils relâchent Rémi GrosBras qu’a cet endroit, ils récupèrent leur chef, avant de quitter les lieux, sans s’en prendre aux Personnages non plus.

Par contre, si les Personnages sont accompagnés d’Olème Brasset lorsqu’ils arrivent dans la salle du trône de Rémi GrosBras, celui-ci les accueille joyeusement. Il demande à Olème Brasset qui sont les gens qui l’accompagnent, en les dévisageant avec méfiance. Lorsqu’Olème Brasset lui dit qu’ils sont des amis d’Anselme Constant, il se détend et les accueille également à bras ouvert. Ensuite, Rémi Grosbras s’enquiert justement d’Anselme Constant et de ses affaires. Il le questionne à propos des chargements de pièces d’orfèvrerie qui doivent prochainement lui être livrées. Puis, il demande Olème Brasset ce qui l’amène dans son repaire de brigands, tout en se mettant a rire. Ce dernier lui détaille alors la situation de ces dernières heures au sein des rues de Montauban, ainsi qu’aux abords de ses remparts. Il évoque aussi les intentions de l’Abbé Julien Maistre, et son plan pour ouvrir les portes de la Cité aux troupes de l’évêque de Cahors. Il relate la façon dont il a failli être capturé par des miliciens partisans des Catholiques, dans la cave de l’une des maisons abandonnées de la ville. Rémi GrosBras accepte aussitôt volontiers d’aider Olème Brasset a atteindre le plus vite les remparts de la ville en passant par son territoire. Il rajoute qu’il n’aime pas Julien Maistre, car une de ses affaires a failli mal se terminer a cause de lui il y a quelques temps. Puis, en compagnie d’un groupe d’une dizaine de ses hommes présents dans les lieux a cet instant précis, il quitte la salle. Il accompagne Olème Brasset et les Personnages au travers de plusieurs corridors de son antre. Ensemble, ils atteignent un cul de sac au mur duquel se discerne une échelle de fer. Celle-ci grimpe le long de la paroi, jusqu'à une plaque d’égout ouvrant sur l’exterieur. Il la leur désigne, en leur disant que, par ce chemin, ils se trouvent a l’angle de la rue débouchant sur les remparts situés non loin des portes de la ville. De fait, Olème Brasset les Personnages gravissent les échelons, et surgissent dans une rue encombrée de gravats, d’ordures ménagères de toutes sortes, de cadavres récents ; ils entendent des bruits de combats acharnés provenir du passage suivant.





Cet article provient de L'ORée des Rêves votre site pour lire écrire publier poèmes nouvelles en ligne
http://www.loree-des-reves.com

L'url pour cet article est :
http://www.loree-des-reves.com/modules/xnews/article.php?storyid=179