Le cannibale chapitre 5 partie 1

Date 24-05-2017 09:13:37 | Catégorie : Nouvelles confirmées


Chapitre V : Feux

Marco aimait les sensations fortes, et l’attrait que lui procuraient les meurtres s’émoussait, alors le mangeur d'homme avait décidé de varier les plaisirs, en se mettant à la pyromanie. Le cannibale depuis qu’il était tout petit, était attiré par les feux, voir brûler du bois lui apportait un vif plaisir. Après s’être documenté grâce à internet, et avoir dans son jardin fait quelques essais, le mangeur d'homme avait décidé de passer à l’action sur des lieux peu fréquentés. La première cible du cannibale fut une décharge abandonnée, comme elle contenait beaucoup de déchets en plastique, le feu se communiqua vite à l’ensemble des tas de détritus. L’incendie eut lieu en même temps que de fortes bourrasques de vent, les cendres toxiques se répandirent et polluèrent la production de plusieurs maraîchers. Cet acte de vandalisme causa la ruine de plusieurs familles, les conséquences tragiques de l’incendie furent fortement médiatisées, mais cela n’émut pas Marco. Au contraire la forte publicité autour de son acte de destruction le galvanisa.

La seconde cible du cannibale fut un entrepôt isolé de la région parisienne. Le lieu de stockage ne contenait aucune marchandise, il était rempli de graffitis, plus de la moitié des fenêtres étaient brisées, et les portes fermant les lieux avaient été vandalisées. Entrer dans l’entrepôt était simple comme bonjour, de temps en temps il était habité par des sans-abri, heureusement personne n’y dormait la nuit où Marco y mit le feu. Cette fois il n’y eut pas de conséquences dramatiques pour des humains, les seules victimes furent des rats, des araignées et des insectes. Le propriétaire de l’entrepôt avait amplement les moyens financiers de supporter la destruction de son bien.

Après s’être amusé, Marco décida de se venger, il mit le feu à l’Eglise Saint Etienne de Palme, un bâtiment religieux datant du dix-septième siècle, célèbre pour ses peintures représentant la vie du Christ. Autrement le sanctuaire catholique n’avait rien de remarquable, il s’agissait d’un modeste édifice pouvant accueillir à peine une centaine de personnes. L’église aurait pu passer pour protestante sans les peintures et les gargouilles qui l’ornaient. A ce propos une bataille avait opposé pendant cinquante ans des protestants à des catholiques, pour la possession du lieu de culte. Au final le juge Barthélémy avait donné raison aux catholiques bien qu’ils soient moins nombreux, et qu’ils avaient commis des outrages contre les protestants dans le seul but de les décourager.

Le prêtre de Saint Etienne, André Rayeu avait la mauvaise habitude de vendre au plus offrant, les secrets de certains de ceux qui se confessaient à lui. Ainsi le fait que Jacques le géniteur de Marco, se masturbait souvent, était remonté aux oreilles de la majorité des adultes de son village natal. Le père du cannibale en avait conçu un profond dégoût des religieux, et était devenu un fervent anticlérical. Il avait par exemple demandé à ce que lui, et sa femme soient débaptisés. Marco ne savait pas ce qu’avait fait André à son père, mais le cannibale connaissait la haine que son géniteur portait au prêtre, alors pour sa mémoire le mangeur d’homme avait mis le feu à l’église Saint Etienne. Un moment il voulut brûler en même temps le prêtre et l’église puis il se dit que c’était excessif.




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